Kandake of the Sudanese Revolution

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Lien vers la photographie Kandake of the Sudanese Revolution.
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Kandake of the Sudanese Revolution (litt. Candace de la Révolution soudanaise) est une photographie représentant Alaa Salah, une étudiante de 22 ans, debout sur le toit d'une voiture, vêtue de blanc et d'or, et menant une foule de manifestants scandant des slogans lors des manifestations antigouvernementales soudanaises du .

La photographie, prise par la militante Lana Haroun à l'aide d'un smartphone, a attiré l'attention des médias du monde entier et est devenue virale dans les jours qui ont suivi. Elle a été décrite par plusieurs médias comme « iconique », représentant l'importance de la participation des femmes à la révolution, surnommées les Kandakas.

Contexte

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Peinture murale contre le président Omar el-Bechir (Khartoum).

Depuis et l'annonce du triplement du prix du pain dans un pays déjà en crise[1], une série de manifestations contre le président Omar el-Bechir est organisée pour exiger des réformes économiques, la démission du président et l'instauration de la démocratie[2],[3]. L'état d'urgence est déclaré en à la suite des manifestations ; les plus importantes d'entre elles se tiennent les et [4],[5],[6].

Le , l'Association des professionnels soudanais appelle à une marche vers le quartier général militaire de Khartoum, la capitale du pays[7],[8]. Des centaines de milliers de personnes manifestent et convergent vers le quartier général, où les services de sécurité et l'armée semblent divisées dans leurs allégeances. Certaines forces de sécurité tentent d'attaquer les manifestants, tandis que l'armée prend le parti des manifestants et tire sur les forces de sécurité[9],[4],[5],[6].

Le dimanche suivant, les médias sociaux sont bloqués et l'électricité est coupée au Soudan alors que les manifestants entament un sit-in au quartier général militaire de Khartoum, qui dure jusqu'au massacre de Khartoum le [10].

Par ailleurs, il existe au Soudan une profonde crise du traitement des femmes et de leur représentativité dans les institutions soudanaises. Les droits des femmes sont mis à mal depuis l'instauration de la charia en 1989, et les femmes sont abondamment fouettées pour le seul fait d'avoir un voile mal ajusté ou de porter un pantalon[a], ou bien de se montrer en public avec un homme[3],[11]. Tandis que les femmes sont majoritaires dans les manifestations, les policiers les brutalisent et les menacent de viol, poussant celles-ci à les filmer pour diffuser leurs exactions sur les réseaux sociaux. À l'université, les jeunes femmes représentent plus des trois quarts des étudiants, mais leur accès à des postes qualifiés est plus compliqué que pour les jeunes hommes[3],[12].

Prise de la photographie par Lana Haroun

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Dans la matinée du , l'armée et les services secrets s'affrontent au quartier général, faisant 6 morts, 57 blessés et 2 500 arrestations à Khartoum au cours du week-end[13]. La police reçoit pour instruction de ne pas intervenir[14]. « Chaque jour, j'étais là pour prendre des photos », se souvient Lana Haroun. « C'était comme si c'était l'Histoire elle-même[15]. »

Le même jour, Lana Haroun prend quatre photos, à l'aide de son smartphone (Huawei Mate 10, caméra arrière, technique HDR[16]), d'une femme alors inconnue, Alaa Salah, vêtue d'un toub blanc, debout au sommet d'une voiture, qui parle et chante avec d'autres femmes autour d'elle lors du sit-in près de l'état-major de l'armée et du palais présidentiel[17]. Au moment où la photo est prise, elle scande :

« [La femme] Ils nous brûlent au nom de la religion !

[La foule] Révolution !

Ils nous tuent au nom de la religion !

Révolution !

Ils nous emprisonnent au nom de la religion !

Révolution !

Mais la religion n'a pas à être accusée !

Révolution ! Révolution !

La balle ne tue pas, ce qui tue, c'est le silence du peuple[18]. »

Elle ajoute à plusieurs reprises « Ma bien-aimée est une Kandaka »[18].

Haroun partage l'image en ligne rapidement, et elle devient virale, atteignant plus de 50 000 « j'aime » en quelques heures[15],[19],[3].

Analyse et accueil

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Références et iconographie

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Accompagnée de la foule, Alaa Salah reprend le poème Thawra (« Révolution »), du poète soudanais Azhari Mohamed Ali[20], dont le texte original est :

« 

Ils nous ont brûlés au nom de la religion.
Révolution
Ils nous ont tués au nom de la religion.
Révolution
Ils nous ont emprisonnés au nom de la religion.
Révolution
Mais la religion n'est pas à blâmer.
Révolution
Mais l'islam est innocent. L'islam nous dit de nous exprimer et de lutter contre les tyrans.
La balle ne tue pas. Ce qui tue, c'est le silence du peuple.

 »

Ce dernier vers est un slogan bien connu, déjà scandé par les manifestants lors des manifestations soudanaises de 2018 et avant cela lors des manifestations soudanaises de 2011 à 2013[21]. Par ailleurs, le choix de la chanson, à travers son avant-dernier vers, est aussi intérprété par certains comme une critique de la politique du régime d'Omar el-Bechir, qui consiste à se réfugier derrière la loi islamique pour instaurer des lois d'« ordre public » abusives visant à criminaliser les femmes[11].

« Ma bien-aimée est une Kandaka » (titre qui veut dire « ma grand-mère est une grande et puissante reine ») fait référence aux Candaces, les reines mères nubiennes qui ont protégé le Royaume de Koush, et plus particulièrement sa capitale, Méroé, des invasions étrangères, notamment d'Alexandre le Grand, dans l'antiquité. Cette identification met en avant le rôle des femmes dans la Révolution soudanaise[18],[19].

La pose que prend Alaa Salah est interprétée par certains comme « une énième variation sur La Liberté guidant le peuple » ou sur la Statue de la Liberté[22],[23], tandis que d'autres mettent en avant son charisme naturel[18]. L'image est, quoi qu'il en soit, considérée comme un symbole de la fierté du peuple soudanais pour sa culture et son identité[24]. Selon Nesrine Malik du Guardian, l'image reflète l'énergie et la détermination du peuple soudanais alors qu'il appelle au changement politique et à la justice sociale[25]. Les commentateurs qualifient sa pose d'« image de la révolution »[22].

Sur son compte Twitter, Alaa Salah souligne que : « la lutte pour que le Soudan soit démocratique et prospère continue » puis s'explique : « Je voulais monter sur la voiture et m'adresser aux gens [...] et m'exprimer contre le racisme et le tribalisme sous toutes ses formes qui touchent tout le monde dans tous les horizons. [...] Je voulais parler au nom de la jeunesse et dire publiquement que le Soudan est pour tout le monde[19]. »

L'image est devenue connue sous le nom de Kandake of the Sudanese Revolution[26],[27],[28] — litt. Candace de la révolution soudanaise — (également connue sous le nom de Woman in White[29],[30],[31] — litt. Femme en blanc — et Lady Liberty[32],[33],[34] — litt. Dame Liberté —). Largement partagée sur les réseaux sociaux, elle a attiré l'attention des médias internationaux[30],[35],[23]. Selon Lana Haroun, les événements qui se déroulent au Soudan manquent d'attention mondiale, mais après que sa photo prend de l'ampleur, il semble qu'il y ait un changement soudain dans l'attention du monde entier[15].

Selon une liste établie par The Guardian en 2022, la photographie emblématique d'Alaa Salah figure parmi les 48 photographies de manifestations « qui ont changé le monde »[15]. La symbolique de la photo a également inspiré de nombreux artistes soudanais[28].

Symbolique des Candaces et du rôle des femmes dans la Révolution

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La robe blanche de Salah, un toub soudanais traditionnel, ressemble à la robe des femmes soudanaises qui manifestaient contre les dictatures précédentes[b], ainsi qu'à celle des étudiantes manifestantes qui étaient appelés « Kandake » en hommage aux anciennes candaces nubiennes[22]. La robe de coton est l'habit porté par les travailleuses au Soudan et ses boucles d'oreilles dorées, appelée fedaya sont une tenue de mariage féminine traditionnelle[22],[3]. Le choix de ces bijoux ostensiblement affichés est délibéré : il renforce la place des femmes dans la révolte soudanaise[18].

Salah est invitée au Sommet des femmes africaines qui se tient quelques semaines plus tard au Maroc : en s'exprimant au nom des révolutionnaires soudanais, elle explique sa démarche et la référence aux Candaces :

« J'appelle à la paix et je rappelle que les manifestations et la révolution soudanaise ont été pacifiques. Mon peuple, entier, porte la paix dans son cœur et je ne suis qu’une femme parmi des milliers d’autres. Nous, les femmes soudanaises, nous sommes des Kandakas, ces princesses de Nubie. C’est notre héritage. Nous avons toujours été considérées comme des femmes combattantes. Et cette révolution de décembre a fait sortir des milliers d’entre nous dans les rues, moi je ne suis que l'une d’entre elles[18]. »

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  Photographie de la fresque d'Amna Elhassan pour son exposition Deconstructed Bodies – in Search of Home. L'œuvre se veut un monument aux victimes de la Révolution soudanaise, qui a été largement soutenue par les femmes soudanaises[36].
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Tant la photographie que la personne d'Alaa Salah, une étudiante en ingénierie et en architecture de 22 ans[37], sont devenues un symbole de la révolution soudanaise et une représentation du leadership des femmes dans les mouvements sociaux[24],[23],[35],[3]. Dans sa première interview depuis que la photo est devenue virale, celle-ci parle de l'importance de la participation des femmes aux manifestations et de leur rôle dans l'avenir du Soudan[35], certaines estimations affirmant que jusqu'à 70 % des manifestants sont des femmes[35],[3]. L'image inspire également une vague d'activisme féministe et pour les droits des femmes au Soudan, avec de nombreuses femmes descendues dans la rue et utilisant les réseaux sociaux pour exprimer leurs revendications d'égalité et de représentation[24]. Hala Al-Karib, une militante soudanaise des droits des femmes, a déclaré : « C'est le symbole de l'identité d'une femme qui travaille — une femme soudanaise capable de tout, mais qui apprécie néanmoins sa culture. »[38].

Conséquences

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Révolution soudanaise

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Les protestations conduisent l'armée à destituer le président al-Bechir quelques jours plus tard, le , et à installer à sa place un conseil de transition dirigé par Ahmed Awad Ibn Auf. Cette décision est considérée comme un simple changement de tête du même régime par les manifestants, qui réclament un conseil civil de transition, et poursuivent leur mouvement de manifestation[39],[3]. Le sit-in au quartier général militaire de Khartoum prend fin dans la violence le  : les forces armées du Conseil militaire de transition soudanais, dirigées par les Forces de soutien rapide, utilisent des tirs nourris et des gaz lacrymogènes pour disperser le sit-in des manifestants, tuant 112 personnes et en blessant plus de 700, détruisant l'atmosphère pacifiste du sit-in[40],[41].

Cet événement, connu comme le massacre de Khartoum, a suscité une large condamnation nationale et internationale en raison du #BlueforSudan (en)[42] et des appels à la justice de la part de la communauté internationale[43],[44].

Après le massacre, les manifestations se sont poursuivies dans tout le Soudan, ce qui a finalement conduit à des négociations entre le Conseil militaire de transition et des représentants civils et à la signature d'un accord de partage du pouvoir en , qui a établi un Conseil souverain civilo-militaire conjoint et un gouvernement dirigé par des civils[40].

Alaa Salah

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  Lien vers un portrait d'Alaa Salah, sur le site du Point.
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Alaa Salah (en arabe : آلاء صلاح, prononciation : [ʔaːˈlaːʔ sˤɑˈlaːħ]), née le , a 22 ans au moment où la photo est prise et étudie l'ingénierie et l'architecture à l'Université internationale du Soudan, à Khartoum[37],[3]. Elle attire l'attention des médias du monde entier grâce à cette photo et est surnommée l'icône de la révolution soudanaise[35],[45],[46].

Salah est par la suite invitée à plusieurs entretiens pour parler de la révolution, de la photographie et de son expérience[18],[47],[48],. Salah co-écrit avec Martin Roux le livre en français Le chant de la révolte : le soulèvement soudanais raconté par son icône), qui livre son récit personnel de la révolution soudanaise[49].

En tant que membre de MANSAM, l'un des principaux réseaux de femmes soudanaises signataires de la déclaration des Forces de la liberté et de changement le , Salah est ensuite invitée à prononcer un discours lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies du . Dans son discours, elle insiste sur la représentation égale des femmes dans les institutions transitoires soudanaises (en)[50].

Lana Haroun

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  Lien vers un autoportrait de Lana Haroun, sur son compte Twitter.
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Lana H. Haroun (en arabe : لانا هارون), est une musicienne et photographe, âgée de 34 ans au moment où elle prend la photographie[51], ce qui la fait connaître[52]. Le nombre de followers de Lana Haroun s'élève à plusieurs milliers et sa photo est abondamment partagée, tandis que de nombreuses personnes et agences de presse du monde entier lui demandent la permission de publier l'image et expriment leur admiration pour la photographie[19].

Dans une interview, Lana Haroun exprime son point de vue sur la photographie comme partie intégrante de son militantisme : « Il ne s'agit pas de photo… il s'agit du peuple soudanais et de la situation actuelle du Soudan »[53]. Selon elle, la photographie a capturé l'essence de la révolution soudanaise, mettant en évidence les émotions, la détermination et l'espoir des manifestants à travers son objectif[54],[53].

Devenue l'icône du mouvement, l'image est abondamment partagée et est reprise dans diverses pratiques, comme le graffiti et la peinture pop art. Son impact est international : elle inspire à la fois les artistes et les autres femmes qui veulent se soulever pour la liberté et les droits des femmes[19],[3],[55],[56].

Notes et références

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  1. Cela avait notamment été le cas en 2009, lorsque la journaliste Loubna al-Hussein, initialement condamnée à 40 coups de fouet, a été sauvée de la sanction par la médiatisation de cette cause célèbre et le soutien international[3].
  2. En référence aux « grands mouvements populaires qui ont contribué à jeter à bas deux régimes militaires, en 1964 et 1985, au Soudan »[12], lors desquels les femmes soudanaises, provenant de la classe ouvrière et des régions marginalisées, ont eu un rôle prépondérant[11].

Références

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  13. Jean-Philippe Rémy, « Le mouvement de protestation embrase le Soudan », Le Monde,‎ (lire en ligne) :

    « [Selon] une bonne source soudanaise: "Un scénario de cauchemar se profile, avec des affrontements. Or, l’armée n’est pas aussi bien équipée que l’ensemble constitué par les hommes des FSR et les nombreuses milices secrètes." »

    .
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Liens externes

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