Joseph Kèkè
Joseph Kèkè, né le à Avrankou au Dahomey (actuel Bénin) et mort le dans la même ville, est un avocat et homme politique béninois.
Joseph Kèkè | |
Fonctions | |
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Député | |
– (3 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | Législative |
Président | Nicéphore Soglo |
Législature | 1re |
Ministre de l’Économie et du Plan | |
[1] – (2 ans, 5 mois et 19 jours) |
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Président | Justin Ahomadegbé (7 mai 1972 - 26 octobre 1972) Hubert Maga (7 mai 1970 - 7 mai 1972) |
Prédécesseur | Paul-Émile de Souza |
Successeur | Mathieu Kérékou |
Garde des Sceaux[n 1], ministre de la Justice et la Législation | |
[2] – [3] (2 ans, 11 mois et 26 jours) |
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Président | Hubert Maga |
Prédécesseur | Émile Poisson |
Successeur | Hubert Maga |
Député | |
– [4] (6 ans, 8 mois et 20 jours) |
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Élection | Législative |
Réélection | 11 décembre 1960[5] |
Président | Hubert Maga[n 2] ( - ) |
Vice-président | Sourou Migan Apithy[n 3] ( - ) |
Premier ministre | Hubert Maga ( - ) |
Biographie | |
Nom de naissance | Joseph Adjignon Kèkè |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Avrankou, Dahomey (actuel Bénin) |
Date de décès | (à 89 ans) |
Lieu de décès | Avrankou |
Sépulture | Avrankou[6] |
Nationalité | Béninoise |
Parti politique | PRD PDU[5] RND[6] |
Profession | Avocat |
Distinctions | Voir distinctions |
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Biographie
modifierJoseph Kèkè est officiellement né le à Avrankou[7], en pays Torri, non loin de Porto-Novo. Il est le quatrième fils du chef de canton et propriétaire terrien Kèkè Adjignon Alokou.
À l'école primaire, il a pour instituteur, entre autres, Salomon Biokou, futur premier vice-président de l'Assemblée nationale. Après des études à Victor Ballot, futur lycée Béhanzin, à Porto-Novo, il est admis au lycée Faidherbe de Saint-Louis au Sénégal. Brillant élève, il est recommandé par le proviseur du lycée Faidherbe au proviseur du lycée Henri IV de Paris. Il y entre en terminale et obtient un baccalauréat de mathématiques élémentaires, avec mention très bien.
Joseph Kèkè s'inscrit à la Sorbonne, y suit des études de droit et obtient sa maîtrise ainsi que son certificat d'aptitude à la profession d'avocat. Parallèlement il devient ingénieur en techniques agricoles. Pendant ses études, il est président de l'Association des étudiants dahoméens de France. Il cofonde, le , une société de production de films, le Consortium parisien de production cinématographique[8]. Il produit deux films, le premier en 1952, Les Petites Filles modèles[8], réalisé par Éric Rohmer d'après un livre de la comtesse de Ségur et le second en 1954, Victoire sur l'Atlantique, court-métrage réalisé par Jean Régnier[9].
La période pré-indépendance le conduit à retourner au Dahomey dès 1956, il devient rapidement le premier lieutenant de Sourou Migan Apithy. Élu député, en 1959, représentant du Parti républicain dahoméen, il est vice-président du parti jusqu'en 1960. Nommé garde des Sceaux et ministre de la Justice dans le premier gouvernement d'Hubert Maga, il en est le benjamin, avec Bertin Borna.
Exerçant ses fonctions de novembre 1960 à 1963. Il est déposé en tant que ministre lors du coup d'État de 1963[10]. À la suite de la création du Conseil présidentiel en 1970, Hubert Maga nomme Joseph Kèkè, ministre de l'Économie et du Plan. Il devient alors gouverneur de la Banque mondiale. Il est démis de ses fonctions, en 1973, à la suite du coup d'État[11] de Mathieu Kérékou et mis en prison. Il en sort près d'un an plus tard.
En , il joue un rôle de premier plan lors de la transition vers un régime civil durant la Conférence des forces vives de la Nation. Il est ensuite vice-président du Haut Conseil de la République, et garde des Sceaux.
Joseph Kèkè devient député à l'Assemblée nationale, puis président fondateur du Rassemblement national pour la démocratie.
Joseph Kèkè exerce en tant qu'avocat à Cotonou pendant plus de cinquante ans. Il est élu bâtonnier du barreau de Cotonou à deux reprises.
Joseph Kèkè décède le , à l'âge de 89 ans. Le président de la République, Patrice Talon, le président de l'Assemblée nationale, Adrien Houngbédji et le ministre de la Justice, Joseph Djogbénou, assistent à la messe de funérailles à Avrankou où il est enterré, dans l'enceinte de la concession familiale, aux côtés de son père[6],[12].
Décorations
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur ;
- Commandeur de l'ordre du Mérite agricole (1964)[13] ;
- Chevalier de l'ordre national du Dahomey (1963)[14] ;
- Officier de l'ordre national du Dahomey (1966)[14] ;
- Grand officier de l'ordre national du Dahomey (1970)[15],[n 4] ;
- Grand-croix de l'ordre national du Bénin (1991)[16] ;
- Grand cordon de l'Étoile brillante de la république de Chine ;
- Commandeur de l'ordre du Niger (1971)[17] ;
- Commandeur de l'ordre national du Lion du Sénégal.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Selon le décret n° 1960-325, Joseph Kèkè est nommé garde des Sceaux le 21 novembre 1960.
- Hubert Maga est élu président de la République le .
- Sourou Migan Apithy est vice-président du Conseil de gouvernement jusqu'au , date à laquelle Hubert Maga devient Premier ministre.
- Joseph Kèkè est une seconde fois décoré au rang de grand officier, le 26 novembre 1987, l'ordre ayant changé depuis de dénomination pour « ordre national de la république populaire du Bénin », selon le décret n° 1987-392.
Références
modifier- « Décret n° 1970-81 portant formation du gouvernement », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
- « Décret n° 1960-304 portant nomination de ministres de gouvernement », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
- « Ordonnance n° 1963-1 portant dissolution d'institutions et formation du gouvernement provisoire », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
- Philippe Decraene, « Le général Soglo prend le pouvoir au Dahomey et dissout l'Assemblée nationale », sur Le Monde, (consulté le ).
- Revue de droit des pays d'Afrique, vol. 71, La Documentation Africaine, , p. 478.
- Édouard Djogbénou, « Joseph Adjignon Kèkè inhumé samedi après les hommages du parlement », sur Bénin Web TV, (consulté le ).
- Houngnikpo et Decalo 2013, [1], p. 222.
- de Baecque et Herpe 2014, [2], p. 50.
- « Victoire sur l'Atlantique », sur Imdb (consulté le ).
- Houngnikpo et Decalo 2013, [3], p. 223.
- Ronen 1975, p. 220.
- Martin Aïhonnou, « Obsèques de Joseph Adjignon Kèkè à Avrankou : Talon et Houngbédji saluent un grand homme », sur Beninsite, (consulté le ).
- « Décret n° 1966-399 portant nomination et promotion, à titre civil, dans l'ordre du Mérite agricole », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
- « Décret n° 1966-353 portant nomination et promotion à titre civil dans l'ordre national du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
- « Décret n° 1970-187 portant nomination et promotion à titre civil dans l'ordre national du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
- « Décret n° 1991-184 portant promotions et nominations à titre exceptionnel dans l'ordre national du Bénin des personnalités béninoises », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
- (en) « 10th independence anniversary celebrations honorary awards » [PDF], sur Journal officiel de la république fédérale du Nigeria, (consulté le ), p. 5.
Bibliographie
modifier- (en) Dov Ronen, Dahomey: Between Tradition and Modernity, Ithaca, New York, Cornell University Press, (ISBN 0-8014-0927-6, OCLC 1527290)
- (en) Mathurin C. Houngnikpo et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Benin, Lanham, Toronto, Plymouth, The Scarecrow Press, , 4e éd., 488 p. (ISBN 978-0810871717)
- Antoine de Baecque et Noël Herpe, Biographie d'Éric Rohmer, Paris, Éditions Stock, , 608 p. (ISBN 978-2-234-07590-0)
Liens externes
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