Jean Ulveling

historien et homme d'État luxembourgeois

Jean Ulveling
Fonctions
Conseiller d'État du Luxembourg

(10 ans, 10 mois et 15 jours)
Monarque Guillaume III

(11 mois et 15 jours)
Monarque Guillaume III
Directeur général de l'Intérieur[a]

(10 mois et 18 jours)
Président du gouvernement Victor de Tornaco
Gouvernement Tornaco
Prédécesseur Ernest Simons
Successeur Félix de Blochausen

(8 mois et 3 jours)
Président du gouvernement Charles-Mathias Simons
Gouvernement Simons
Prédécesseur François-Xavier Wurth-Paquet
Successeur Édouard Thilges
Directeur général des Finances

(6 ans, 6 mois et 11 jours)
Président du gouvernement Charles-Mathias Simons
Victor de Tornaco
Gouvernement Simons
Tornaco
Prédécesseur Guillaume-Mathias Augustin
Successeur Léon de La Fontaine
Député

(2 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection (suppléant)
Circonscription Canton de Wiltz
Législature 3e
Prédécesseur Édouard Thilges

(1 an)
Élection
Circonscription Canton de Wiltz
Législature Constituante de 1848
Administrateur général des Affaires communales

(4 ans, 9 mois et 20 jours)
Président du Conseil Jean-Jacques Willmar
Gouvernement Willmar
Prédécesseur Charles-Mathias Simons
Successeur Édouard Thilges
Administrateur général des Finances

(4 mois et 1 jour)
Président du Conseil Gaspard-Théodore-Ignace de La Fontaine
Gouvernement La Fontaine
Prédécesseur nouvelle fonction
Successeur Norbert Metz
Biographie
Date de naissance 14 germinal an IV ()
Lieu de naissance Niederwiltz (France)
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Luxembourg (Luxembourg)
Nationalité luxembourgeoise
Enfants Georges Ulveling (lb)

Jean Ulveling, né le 14 germinal an IV () à Niederwiltz dans le département des Forêts (France), et mort le à Luxembourg (Luxembourg), est un homme d'État et historien luxembourgeois.

Membre de l'Assemblée constituante en 1848, puis de la Chambre des députés de 1854 à 1856, où il représente le canton de Wiltz, il sert au sein des gouvernements qui se succèdent de 1848 à 1866. Il est par la suite membre du Conseil d'État luxembourgeois.

Biographie modifier

Jean Ulveling, né à Niederwilz le 14 germinal an IV (), est le fils de Grégorius Ulfeling et de Margaretha Diefferding[b].

En 1817, il entre dans la fonction publique, dans laquelle il va passer sa carrière[b]. En 1820, il fait son entrée dans le cabinet particulier du gouverneur Jean-Jacques Willmar. Lors de la révolution belge, il se range du côté des orangistes[c]. Dans un pamphlet publié en 1832, il fait l'éloge de la politique de Guillaume Ier des Pays-Bas[d]. En 1840, il devient membre du gouvernement provisoire, qui s'appelle la Régence[e].

En 1842, il devient conseiller des douanes[f]. En 1848, il est élu à l'Assemblée constituante pour le canton de Wiltz et participe à la rédaction de la nouvelle Constitution[g]. Le , il devient administrateur général des Finances au sein du ministère de La Fontaine et en décembre, après sa démission, il devient administrateur général des Affaires communales dans le ministère dirigé par Jean-Jacques Willmar[g]. Lorsque le ministère de Charles-Mathias Simons lui succède en 1853, Jean Ulveling devient membre de la commission administrative des Hospices civils de la ville de Luxembourg et directeur de la Caisse de crédit foncier — remplacée en 1856 par la Banque et caisse d'épargne de l'État en raison des mauvais résultats obtenus[h]. En 1855, il devient directeur des Contributions et Assisses et en 1857, chef du Cadastre[h].

En 1854, il devient membre du conseil communal de la ville de Luxembourg puis échevin à partir de 1855 et à nouveau en 1858[i].

De 1854 à 1856, il est membre de la Chambre des députés pour le canton de Wiltz[i]. En 1858, il est nommé directeur général, cette fois dans le ministère de Simons[1]. Il est d'abord responsable du portefeuille de l'Intérieur, puis celui des Finances[j]. Il occupe le même poste au sein du ministère du baron Victor de Tornaco. En 1866, il démissionne[j][2]. De 1857 à 1858 et de 1866 presque jusqu'à sa mort, il est membre du Conseil d'État[k][3].

Jean Ulveling laisse de nombreuses publications : certaines sont des aperçus de la situation politique des périodes qu'il a traversées, mais la plupart portent sur des questions historiques. L'histoire de la construction de la forteresse de Luxembourg le fascine tout particulièrement et il écrit de nombreux articles à ce sujet dans les Publications de l'Institut grand-ducal, Section historique. Il a également écrit sur l'histoire des corporations de la ville et sur l'histoire de l'abbaye d'Altmünster[l].

Vie privée modifier

Il épouse Catherine Rischard le et le couple eut deux fils, Martin Ulveling et Georges Ulveling (lb)[m].

Décoration modifier

Hommage modifier

En son honneur, un boulevard porte son nom à Luxembourg dans le quartier de la Ville-Haute.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Jean Ulveling est chargé provisoirement du portefeuille des Finances du au .
  2. a et b Mersch 1962, p. 132.
  3. Mersch 1962, p. 133.
  4. Mersch 1962, p. 136-137.
  5. Mersch 1962, p. 139.
  6. Mersch 1962, p. 140.
  7. a et b Mersch 1962, p. 143.
  8. a et b Mersch 1962, p. 146.
  9. a et b Mersch 1962, p. 147.
  10. a b c et d Mersch 1962, p. 148.
  11. a et b Mersch 1962, p. 149.
  12. Mersch 1962, p. 152.
  13. Mersch 1962, p. 159.

Références modifier

  1. « Arrêté royal grand-ducal du 12 novembre 1858 portant nomination de M. Ulveling aux fonctions de Directeur général de l'Intérieur », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  2. « Arrêté royal grand-ducal du 14 décembre 1866 accordant au Sieur Ulveling démission honorable de ses fonctions de Directeur-général de l'Intérieur », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  3. « Liste des membres du Conseil d'État depuis 1857 », sur conseil-etat.public.lu (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jules Mersch, Trois générations au service du pays : Jean, Georges et Auguste Ulveling, vol. 6, Luxembourg, Imprimerie de la Cour Victor Buck, coll. « Biographie nationale du pays de Luxembourg depuis ses origines jusqu'à nos jours » (no 11), (lire en ligne), « Jean Ulveling », p. 130-160.

Liens externes modifier