Jean-Baptiste-Antoine Lefaucheux

personnalité politique française

Jean-Baptiste-Antoine Lefaucheux des Aunois (variantes du nom : Le Faucheux et Faucheux) né à Verdun le et mort à Pont-à-Mousson le fut régisseur des poudres et salpètres, le premier préfet de Vendée le 21 ventôse an VIII et préfet des Vosges puis député des Vosges au Corps législatif.

Jean-Baptiste-Antoine Lefaucheux
Fonctions
Préfet des Vosges
-
Préfet de la Vendée
Député français
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
Pont-à-MoussonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Distinction

Biographie

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Né dans une famille anoblie sous Louis XVI, à dix-sept ans il s'engage dans l'infanterie étrangère et à ce titre fera trois campagnes à la Martinique et en Amérique avec le grade de sous-lieutenant.

En 1775, il intègre la Régie des Poudres et salpètres dont il gravit rapidement les échelons. Il en devient l'un des quatre régisseurs en 1788, après le décès accidentel de son prédécesseur lors des essais de poudre à base de muriate oxygéné inventé par Berthollet. Le plus connu des quatre régisseurs est le père de la chimie moderne, Lavoisier.

Dans la période mouvementée de juillet 1789, juste après le renvoi de Necker, la majorité du stock de poudre de la capitale est enlevée à la garde des 4 régisseurs au milieu de la nuit du pour être transférée dans l'enceinte de la Bastille par ordre du baron de Besenval.

La volonté du peuple parisien de s'emparer de cette poudre sera une des principales causes de l'attaque de la Bastille.

Une partie des munitions utilisées pour la prise de la bastille le 14 juillet proviendra du faible stock trouvé en possession de la régie et que les régisseurs avaient accepté de confier à l'Hôtel-de-Ville pour armer la milice bourgeoise en formation.

Une autre partie proviendra de la prise au port Saint-Nicolas, d'un bateau chargé de cinq mille livres de poudre que l'abbé Lefebvre distribuera au péril de sa vie.

Le au matin, Jean-Baptiste-Antoine Faucheux est à son poste avec les autres régisseurs au petit arsenal à proximité de la bastille (comme en témoigne un courrier portant leur 4 signatures). Son collègue et parent Clouet, autre régisseur, sera ensuite pris par la foule pour le gouverneur de la bastille à cause de son bel «habit bleu brodé en or», son uniforme de service. Il sera jeté à bas de son cheval, et fortement malmené par la foule qui voulait l'exécuter sur place. Il y recevra «20 blessures» et ne devra sa vie sauve qu'aux dévouements de plusieurs révolutionnaires défendant leur prisonnier en étant eux-mêmes blessés, jusqu'à ce que son identité et son innocence soient reconnues.

Le , alors que plusieurs exécutions sommaires viennent de secouer Paris, Faucheux échappe de peu à la fureur de la foule. Lors de l'affaire du bateau des poudres saisie au port saint Paul il se constitue prisonnier «avec le courage de l'innocence» comme écrira Lavoisier, et les régisseurs parviennent à démontrer leur bonne foi. Ce navire devait remplacer la poudre dite «de traite» de faible qualité, par de la poudre de guerre afin de pouvoir subvenir aux besoins de la capitale. Cet acte de simple bonne gestion failli déclencher une émeute et des exécutions sommaires, bien que les régisseurs aient pris soins préalablement de demander l'autorisation aux nouvelles autorités municipales...

Peu après la prise des Tuileries le 10 août 1792 Faucheux est arrêté et incarcéré à la prison de la Force. Il y échappera de peu aux massacres de septembre étant libéré peu avant pour raison de service et reprenant son poste «sous la surveillance de 2 gendarmes».

Le 27 avril 1794 Faucheux signe avec Champy une attestation en faveur de Lavoisier, pour essayer de le faire sortir de prison. Leur courageuse démarche ne suffira pas et Lavoisier sera exécuté comme les 27 autres fermiers généraux le 19 floréal an II (8 mai 1794).


Jean-Baptiste-Antoine Faucheux restera dirigeant de «l'agence nationale ci-devant Régie des poudres et salpêtres» jusqu'à sa suppression à la demande de Barère au nom du comité du salut public, le 17 Messidor an Il (5 juillet 1794).

Le comité de salut public lui accordera un congés « pour rétablir sa santé » avec une longue tournée d’inspection en province. Après les événements de thermidor Faucheux rédigea un ouvrage pour défendre son action ainsi que le bilan de la régie contre les attaques des « anciens membres du comité de Salut Public ».

Les départements (créés en 1790) étant dotés de préfets en 1800, Faucheux est nommé par le premier consul Bonaparte le premier préfet de la Vendée à Fontenay-le-Peuple (ci-devant Fontenay-le-Comte) puis il occupe ce poste au département des Vosges à Épinal.

En 1803, il passe au Sénat conservateur pour passer immédiatement au Corps législatif du Consulat. Pendant la Première Restauration, il est député des Vosges dans la Chambre des députés des départements du au [1]. Il quitte cette chambre pendant les Cent-Jours et se retire à Pont-à-Mousson.

Par décret de , il change son nom de Faucheux en Le Faucheux Desaunois [2]. Il est fait baron le [3].

Sources

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Annexes

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Références

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Articles connexes

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Liens externes

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