Jacques Cordier (peintre)

peintre français
Jacques Cordier
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Jacques Georges CordierVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jacques Cordier, né le à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) et mort le à Lyon, est un peintre français.

Biographie modifier

Jacques Cordier intègre en 1943 l’école communale de la rue Lepic. L'école ne l'intéresse pas à l'exception du dessin où il excelle. Petit fils du sculpteur Charles Cordier (1827-1905), il se dirige également vers une carrière d'artiste peintre. Ses parents acceptent ce choix mais à condition qu’il devienne enseignant. Il se forme alors au collège de la rue Manin en préparation spécialisée[1].

Les encres de Chine modifier

Ses premiers travaux sont des paysages de Paris et des alentours à l'encre de Chine. Il les expose aux murs des restaurants où travaille son père, notamment au Liberty, célèbre cabaret de Gaston Baheux, où il vend son premier tableau à Jean Prodhon, propriétaire des parfums Carven. La vente de ses tableaux auprès d'un petit groupe fidélisé lui assurant un revenu régulier, Cordier abandonne ses études pour se concentrer sur son art. Ses premières feuilles à l’encre de chine démontrent sa solide formation artistique. Sa fascination pour les lavis de l’époque Song et Yuan se retrouve dans ses œuvres monochromatiques. Les paysages retranscrits par les encres de chine de ses débuts sont majoritairement les rues de Paris et les bords de la Loire, plus tard l'Île de France, la Normandie et la Bretagne mais aussi Nice, Antibes et Saint-Tropez lors de ses vacances dans le Midi[1].

Peintures au couteau modifier

Dans les années 1960, Jacques Cordier dépeint le Midi avec des couleurs plus éclatantes en utilisant non plus la brosse mais le couteau. Il s'en sert pour travailler la lumière dans ses tableaux, en étalant la pâte qu'il gratte, creuse, hachure jusqu'à la finiture de la composition[1].

Lors de son service militaire, en 1960, il contracte une double pneumonie et est exempté de la guerre d'Algérie.

Aquarelles et huiles des années 1970 modifier

Le , il se marie avec Simone Armando-Barbier, fille des propriétaires de l’hôtel de La Ponche à Saint-Tropez. En 1968, ils y ouvrent ensemble leur galerie personnelle. Simone Cordier l'aidera à choisir ses tableaux lors des expositions[2].

Pendant les années 1970, Jacques Cordier travaille essentiellement à l'aquarelle. Lorsqu'il peint à l'huile, il les travaille comme ses aquarelles pour donner un ton léger à ses tableaux. L'artiste cherche à travers ce support à dépeindre des atmosphères plutôt que des paysages réalistes[1].

Il meurt le à Lyon au volant de sa voiture[3], au moment où sa notoriété commençait à s'affirmer[4].

Expositions modifier

Expositions collectives modifier

  • 1958 : Participation au Grand Prix international de peinture, Cannes
  • 1958 : Salon des Grands et des Jeunes d’aujourd’hui, Musée d’Art Moderne, Paris
  • 1958-1970 : Salon de la Nationale, Paris
  • 1963-1970 : Salon des Indépendants, Paris
  • 1963-1970 : Salon d’Asnières, Asnières
  • 1964 : Salon de la Jeune Peinture, Paris
  • 1965 : Salon de l’Art Libre, Paris
  • 1966-1970 : Biennale de Trouville
  • 1973 : « Saint-Tropez, Peintres d’aujourd’hui », Palais de l’Europe, Menton
  • 1988 : « Femmes et Fleurs », Musée de l’Athénée, Genève

Expositions personnelles modifier

  • 1959 : Hôtel de Paris, Monte-Carlo
  • 1963 : Galerie La Palette Bleue, Paris
  • 1963 : Hôtel de Paris, Monte Carlo
  • 1963-1970 : Galerie Romanet, Paris
  • 1964 : Galerie Eggleston, New York
  • 1966-1970 : Galerie Barry, Saint-Tropez
  • 1968 : Galerie de la Méditerranée, Cannes
  • 1970 : Galerie Goult, Chicago
  • 1971 : Pinacoteca, Galleria d’Arte, Rome
  • 1972 : Galerie Seno, Milan
  • 1973 : Galerie de l’Ancienne Douane, Strasbourg Galerie Mozart , Metz
  • 1974 : Galerie Tallien, Saint-Tropez
  • 1977 : Pinacoteca, Galleria d’Arte, Rome
  • 1979 : Galerie Marines, Paris
  • 1983 : Musée de l’Athénée, Genève
  • 1989 : Musée de l’Athénée, Genève
  • 1996 : Château de la Messardière, Rétrospective, Saint-Tropez
  • 2001 : Itinéraire des lieux inspirés de Jacques Cordier, Saint-Tropez
  • 2003 : Galeries Yoshii, Paris
  • 2004 : Galerie Yoshii, Tokyo
  • 2005 : Fondation Shirakaba, Japon.
  • 2006 : Galerie Yoshii, Paris.
  • 2008 : Galerie Yoshii, Tokyo.

Décorations modifier

  • Médaille de Bronze du Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, 1965.
  • Prix du "Journal de l'Amateur d'Art", 1966.
  • Médaille du Salon de Juvisy, 1968.
  • Prix du Salon d'Asnières, 1969.
  • Médaille de bronze de la Ville de Rome, 1971.
  • Médaille de Bronze exposition New York et Médaille d'Argent exposition Dallas, 1983.
  • Médaille d’argent de la Ville de Saint-Tropez, 2001.

Bibliographie modifier

  • Visages de l’art contemporain, catalogue d’exposition, Salon d’Asnières, Asnières, 1967.
  • Jacques Cordier, catalogue exposition, galerie École de Paris, Paris, 1970 .
  • Jacques Cordier, Mostra personale, catalogue d’exposition, Pinacoteca, galleria d’arte, Rome, 1971.
  • Jacques Cordier, catalogue d’exposition, galerie Seno, Milan, 1972 .
  • Saint-Tropez, Peintres d’aujourd’hui, catalogue d’exposition, palais de l’Europe, Menton, 1973.
  • Hommage à Jacques Cordier, catalogue d’exposition, Pinacoteca, galleria d’arte, Rome, 1977.
  • Pierre Imbourg, Hommage à Jacques Cordier , Journal de l’amateur d’art, Paris, no 608, juin, p. 6, 1977.
  • André Roussard, Les Montmartrois, édit. Roussard, Paris, 1999.
  • Jean-Michel Royer, Jacques Cordier, Sourires de la lumière, Skira, Milan, 2001.
  • Film de Dominik Rimbault, Jacques Cordier. Une lumière si sensible, 2001.
  • Jean-Paul Monery, Jacques Cordier, Imprimerie SPI, Septèmes-les-vallons, 2019.

Notes et références modifier

  1. a b c et d Jean Paul Monery, Jacques Cordier, Imprimerie SPI, Septèmes-les-Vallons,
  2. Simone Duckstein, Hôtel de La Ponche : Un autre regard sur Saint-Tropez, 85-Luçon : Impr. Pollina, Le Cherche midi, , 207 p. (ISBN 978-2-7491-1242-8), p. 141-179
  3. (en + it + fr) Hommage à Jacques Cordier, Rome, (ASIN B0017ETWNO), Biography
  4. Le Delarge

Liens externes modifier