Itération du quotient de Rayleigh

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En mathématiques, l'itération du quotient de Rayleigh est une méthode numérique qui étend l'idée de la méthode de la puissance inverse en utilisant le quotient de Rayleigh pour obtenir des estimations sur les valeurs propres de plus en plus précises.

L'itération du quotient de Rayleigh est une méthode itérative, c'est-à-dire qu'elle fournit une suite de solutions approchées convergeant vers une vraie solution à la limite. Heureusement pour cette méthode une convergence très rapide est garantie et il suffit de quelques itérations dans la pratique pour obtenir une approximation raisonnable. L'algorithme d'itération du quotient de Rayleigh converge de façon cubique pour les matrices hermitiennes (ou les matrices symétriques), si le vecteur initial de l'itération est suffisamment proche d'un vecteur propre de la matrice que l'on cherche à analyser.

Algorithme modifier

L'algorithme est très similaire à la méthode de la puissance inverse, mais remplace l'estimation de la valeur propre à la fin de l'itération par le quotient de Rayleigh.

On commence par choisir une certaine valeur μ0 comme première estimation d'une valeur propre μ d'une matrice hermitienne A. On doit également choisir un vecteur initial b0 qui est une première estimation d'un vecteur propre b associé à la valeur propre que l'on souhaite calculer.

Pour calculer les prochaines estimations μi+1 et bi+1 de la valeur propre μ et de son vecteur propre associé b à partir des estimations μi et bi, on commence par calculer

 

I est la matrice identité puis on définit

 

À noter que dans le calcul de bi+1, il n'est pas nécessaire de calculer l'inverse de AμiI mais seulement de résoudre le système linéaire (AμiI)x = bi.

Pour calculer plus d'une valeur propre à la fois, on peut combiner cet algorithme avec une technique de déflation.

Exemple modifier

Considérons la matrice

 

qui admet comme valeurs propres

 

avec des vecteurs propres correspondants

 

 

est le nombre d'or.

La plus grande valeur propre est donc

 

On commence par choisir comme premières estimations

 

Alors la première estimation donne

 

puis la deuxième

 

puis la troisième

 

ce qui illustre la convergence cubique de la méthode.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier