Le Hurel-Dubois HD-10 est un avion expérimental français qui a volé la première fois le [1] pour vérifier les théories de Maurice Hurel sur les ailes à grand allongement.

Hurel-Dubois HD-10
Image illustrative de l’article Hurel-Dubois HD-10

Constructeur Hurel-Dubois
Premier vol 1948
Nombre construit 1
Motorisation
Moteur Praga D, quatre cylindres à plats refroidis par air
Puissance (56 kW) 75 ch
Dimensions
Envergure 12 m
Longueur 5.15 m
Hauteur 1.55 m
Surface alaire 4.5 m2
Nombre de places 1
Masses
Masse à vide 380 kg
Masse maximum 515 kg
Performances
Vitesse maximale (VNE) 250 km/h
Plafond 5000 m
Distance franchissable 1000 km

Construction

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Il s'agit d'un monoplan monoplace à train tricycle rétractable et à double dérive, doté d'une aile à très grand allongement (32,5:1). Montée au-dessus de l'habitacle fermé de l'avion, elle est renforcée par deux mats obliques reliés aux ailes par quatre haubans verticaux. La construction était entièrement en métal pour les ailes et en tubes métalliques entoilés pour le fuselage[2]. Le bord de fuite de l'aile est entièrement occupé par des volets Fowler puis par des ailerons pouvant également être braqués symétriquement pour améliorer l'hypersustentation[2].

Le train rentrant est d'un usage particulièrement compliqué demandant pour chaque roue l'ouverture de la trappe, le déverrouillage de la jambe, la rétraction de la jambe puis la fermeture de la trappe, exercice à renouveler en sens inverse pour la sortie du train. Selon Jacques Nœtinger qui a beaucoup volé sur cet appareil, il fallait deux minutes à un pilote entrainé pour rentrer ou sortir le train et peu des pilotes ayant volé sur ce prototype n'ont pas commis d'erreur dans la procédure.

Outre Maurice Hurel, l'avion fut confié à fort peu de pilotes (Claude Dellys, Max Fischl, Jacques Noettinger, André Moynet et deux pilotes du Centre d'essais en vol)[3].

Initialement, il était muni d'un moteur en ligne Mathis de 45 ch qui se révélera insuffisant à l'usage et sera remplacé par un Praga D de 75 ch[4].

Le premier vol a lieu le 25 août 1948 piloté par Maurice Hurel[5].

C'est la version 45 ch qui est passée au CEV. Ainsi sous-motorisé l'avion avait besoin de 600 mètres pour décoller à 100 km/h, la montée se faisant à 110 km/h avec une très faible vitesse verticale (+0.5 m/s) et un pilotage délicat. La remontée du train escamotable manuel et des volets demandait quatre minutes à l'issue desquelles le pilotage devenait moins compliqué. Les commandes manquant toutefois d'homogénéité. Les ailerons, très efficaces, donnaient un excellent taux de roulis[2].

Remotorisé avec le Praga 75 cv, sa vitesse de croisière frôlait les 200 km/h[3].

Entre le 21 avril et le 5 mai 1952, Jacques Noettinger assure une tournée de présentation de l'avion en Afrique du Nord en 35 heures de vol[6].

Cet avion a volé 218 heures et 27 minutes entre 1948 et 1954 et est aujourd'hui conservé au Musée de l'Air et de l'Espace à Paris.

Articles liés

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hurel-Dubois HD.10 » (voir la liste des auteurs).

Références

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  1. Bruno Parmentier, « Hurel Dubois HD.10 ».
  2. a b et c Fayer, Jean-Claude., Prototypes de l'aviation française : 1945-1960, Boulogne-Billancourt, ETAI, , 320 p. (ISBN 978-2-7268-8608-3 et 9782726886083, OCLC 401666082, BNF 38914701, lire en ligne), p. 131.
  3. a et b Jacques Noettinger, Histoire de l'aéronautique française, L'épopée 1940-1960, Paris, France-Empire, , 342 p., p. 78.
  4. Arnaud, « Hurel-Dubois HD.10 », sur avionslegendaires.net (consulté le ).
  5. « Hurel-Dubois H.D.10 », sur jn.passieux.free.fr (consulté le ).
  6. Jacques Noettinger, Un pilote quelconque, Paris, France-Empire, , 315 p., p. 77-88.