Hippo

femme mentionnée par Valère Maxime comme exemple de chasteté

Hippo est une femme grecque du Ier siècle, mentionnée par l'auteur latin Valère Maxime comme un exemple de chasteté. Elle est également citée dans la collection biographique intitulée Sur les femmes célèbres écrite par Giovanni Boccaccio au XIVe siècle.

Hippo
Biographie
Décès
Époque
Période d'activité
Ie siècleVoir et modifier les données sur Wikidata

Selon Valerius Maximus modifier

 
Baie d’Érythrées.

Dans Facta et dicta memorabilia, Valère Maxime érige l'histoire d'Hippo en exemple de chasteté. Il y déclare qu'Hippo, enlevée par une flotte ennemie, aurait décidé de sauver sa chasteté au sacrifice de sa vie en se jetant dans la mer. Son corps aurait ensuite été rejeté sur les rives d'Érythrées. Un tombeau lui a été érigé, tombeau qui existait toujours du temps de Maximus, et sa réputation avait été perpétuée parmi les Grecs[1].

Par Boccaccio modifier

Valerius Maximus a servi de source à Giovanni Boccaccio qui a réalisé un récit biographique plus détaillé d'Hippo[2],[3].

Boccacio note qu'aucune trace de l'histoire d'Hippo sur son ascendance ou son lieu de naissance n'a subsisté, excepté les informations provenant de « livres d'anciens », affirmant qu'elle était grecque et connue pour un acte vertueux. Il donne une explication plus détaillée que Valère Maxime à propos de la décision d'Hippo, affirmant qu'elle était consciente que ses ravisseurs avaient prévu de la violer. Après avoir été ballotté par les vagues, son corps aurait été rejeté sur les rivages d'Érythrées, où les habitants l'auraient enterré. Cependant, son nom et la cause de son décès n'auraient été révélés que plus tard par ses ennemis, lorsque les habitants d'Érythrée eurent construit à Hippo un tombeau en sa mémoire.

Dans son récit, Boccacio fait l'éloge du comportement d'Hippo, en soulignant le fait qu'elle ait « sauvé » sa chasteté au prix de sa vie, gagnant ainsi un honneur éternel[4].

Postérité modifier

Art contemporain modifier

Hippo figure parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago. Son nom y est associé à Aspasie[5],[6].

Sources primaires modifier

Sources secondaires modifier

Notes modifier

  1. Valère Maxime 6.ext.1.
  2. Brown, p. 247
  3. Guarino, p. 255
  4. Boccaccio, De mulieribus claris 53.
  5. Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Hippo
  6. Judy Chicago, The Dinner Party : From Creation to Preservation, Londres, Merrel 2007. (ISBN 1-85894-370-1).