Henri de Pouilly

général français

Henri de Pouilly
Naissance
Bruxelles
Décès (à 94 ans)
Reims
Origine Drapeau de la France France
Arme Armée de terre
Grade Général de corps d'armée
Années de service 1923 – 1962
Commandement 20e division d'infanterie
Corps d'armée d'Oran
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Famille Famille de Pouilly

Henri de Pouilly, né le à Bruxelles et décédé le à Reims[1], est un général français, commandant du corps d'armée d'Oran en 1960-1961.

Biographie modifier

Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr entre 1923 et 1925, il sort dans la cavalerie[2]. Il étudie ensuite à l'école supérieure de guerre[3].

Lors de la bataille de France, il est capturé le mais il s'évade dès le . Il gagne l'Afrique du Nord où il commande le 1er groupe d'escadrons du 2e régiment de chasseurs d'Afrique en 1943. En 1944, il est nommé chef d'état-major de la 1re division blindée[2].

En 1951, il est mis à la disposition du haut-commissaire de France en Indochine[3] puis rejoint l'état-major particulier du ministre de la Défense nationale René Pleven en [2].

En 1956, au début de la guerre d'Algérie, il arrive à la tête du secteur autonome de Tébessa[3]. Nommé général de brigade le , il prend en mai le commandement de la 20e division d'infanterie, sur la subdivision de Médéa[2]. Il devient d'ailleurs préfet du département après la crise de mai 1958[4].

Promu général de division le , il reçoit en le commandement du corps d'armée d'Oran[2]. Il est nommé général de corps d'armée peu après. Il reste fidèle au gouvernement de la République pendant le putsch des généraux déclenché le [3]. Replié à Tlemcen sur ordre du ministre Louis Joxe, il se rend à Alger pour rencontrer le général putschiste Maurice Challe. Ce dernier le fait alors arrêter[5].

Il est nommé inspecteur de l'Arme blindée et cavalerie en [6]. Fin , il est mis en disponibilité sur sa demande. Il est placé en deuxième section des officiers généraux le [7].

Il déclare lors du procès du général Salan[8],[9] : « Monsieur le président, j’ai choisi une direction tout à fait différente de celle du général Salan ; j’ai choisi la discipline ; mais choisissant la discipline, j’ai également choisi de partager avec mes concitoyens et la nation française la honte d’un abandon. Pour ceux qui n’ont pas pu supporter cette honte, peut-être l’histoire dira-t-elle que leur crime est moins grand que le nôtre. »

Distinctions modifier

Références modifier

  1. « DE POUILLY Henri Marie Albert Eugene Andre », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d e f et g « • Le général Gambiez, inspecteur de l'infanterie • Le général de Pouilly nommé à Oran • Le général de Bollardière affecté en Allemagne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d « LE GÉNÉRAL DE POUILLY EST MIS EN DISPONIBILITÉ SUR SA DEMANDE », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Le général de Pouilly, préfet de Médéa », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « LE GÉNÉRAL DE POUILLY EST REÇU par le ministre des armées », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « LE GÉNÉRAL DE POUILLY EST NOMMÉ INSPECTEUR DE L'ARME BLINDÉE », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Les généraux Accart, Jacquier et Delfino reçoivent leur quatrième étoile », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « SE POURSUIT AU PROCÈS DE RAOUL SALAN, M. MICHEL DEBRÉ A ÉTÉ ENTENDU SAMEDI », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Patrick Clervoy, « L’entrée en dissidence », Inflexions, vol. N° 29, no 2,‎ , p. 97 (ISSN 1772-3760, DOI 10.3917/infle.029.0097, lire en ligne, consulté le )