Henri Caillemer

personnalité politique française (1907-1981)

Henri Caillemer
Fonctions
Député français

(3 ans et 10 mois)
Élection 30 novembre 1958
Circonscription 2e de la Vendée
Législature Ire (Cinquième République)
Groupe politique IPAS
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Marcel Bousseau
Maire de Le Givre

(27 ans et 10 mois)
Conseiller général de la Vendée

(6 ans)
Circonscription Canton de Moutiers-les-Mauxfaits
Prédécesseur Corentin Riou
Successeur Léon Aimé

(8 ans)
Circonscription Canton de Moutiers-les-Mauxfaits
Prédécesseur René Girardeau
Successeur Corentin Riou
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Grenoble
Date de décès (à 73 ans)
Lieu de décès La Roche-sur-Yon

Henri Caillemer, homme de lettres sous le pseudonyme de Charles Mauban, conseiller des affaires culturelles, né le à Grenoble et mort le à La Roche-sur-Yon[1], est un homme politique français, député de la Vendée de 1958 à 1962.

Biographie modifier

Henri Caillemer est le fils de Robert Caillemer (1875-1921), successivement professeur des Facultés de droit de Grenoble, Aix-en-Provence, puis Paris, et de Denise Giraud (1882-1939). Par cette dernière, issue d'une famille de juristes poitevins, Henri Caillemer héritera du château de Choisy, dont il fera sa résidence dans la commune du Givre.

Ayant suivi des études de droit et de sciences politiques, il prend le pseudonyme de Charles Mauban, publie plusieurs romans et textes, ainsi qu'une traduction de Pigs have wings (Le Plus beau cochon du monde), de Pelham Grenville Wodehouse. Il collabore à la Revue des deux Mondes, à La Revue du siècle, à La Revue du XXe siècle, à Combat et à La Nouvelle Revue française, ainsi qu'à l'hebdomadaire Rivarol de 1951 à 1957.

D'abord délégué régional à la Jeunesse du Lyonnais en 1940, sous le régime de Vichy, il exerce diverses fonctions dans l'administration centrale chargée de la jeunesse, jusqu'à devenir en 1942 directeur du Secrétariat général à la Jeunesse, chargé de la zone sud. Il collabore à la revue Idées, revue pro-vichyste, créée par René Vincent, en , où il s'attaque aux ennemis de l'intérieur, francs-maçons, juifs, capitalistes[2]. Il a été décoré de l'ordre de la Francisque[3].

Installé en Vendée après la Libération, il est élu député dans la 2e circonscription de la Vendée en 1958 sous l'étiquette Indépendants et paysans, face au radical-socialiste Pierre Nau, conseiller général et maire de Luçon. Il est nommé membre du Sénat de la Communauté.

Ayant participé en 1959 à la création du Rassemblement pour l'Algérie Française, puis en 1960 à celle du Front national pour l'Algérie française[4], il appelle à voter non lors des référendums du sur l'autodétermination de l'Algérie et du sur l'approbation des accords d'Évian.

Battu en 1962 par Marcel Bousseau (UNR), il est nommé en 1963 conseiller culturel auprès de l'ambassade de France en Afghanistan (1963-1968). Il occupera ensuite le même poste en Norvège et à Chypre et prendra sa retraite en 1973[2].

Mandats locaux modifier

Œuvres modifier

  • Les Feux du matin [Charles Mauban], roman. Paris, Bernard Grasset, 1933
  • Le Beau Navire [Charles Mauban], roman. Paris, Gallimard, 1936
  • Le Pain des larmes [Charles Mauban], récit. Paris, Gallimard, 1938, prix Louis-Paul-Miller de l’Académie française en 1939
  • Condition de la poésie [Charles Mauban]. Paris, Combat, Les Cahiers de combat, n ̊ 2, 1939
  • Le Chemin du silence [Charles Mauban], roman. Paris, A. Michel, 1947
  • Islam blanc sous le toit du monde [Henri Caillemer]. Paris, Société continentale d'éditions modernes illustrées, 1969

Distinctions modifier

Notes modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b François Broche, Dictionnaire de la Collaboration : collaborations, compromissions, contradictions, Paris, Belin, , 950 p. (ISBN 978-2-7011-8947-5), p. 190
  3. Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 41 — première édition en 1987.
  4. « Le Front National pour l'Algérie française lance un appel à la mobilisation de toutes les énergies », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie modifier

  • Dictionnaire de la politique française, sous la dir. d'Henry Coston, tome I, Paris, 1967
  • Maires et communes de Vendée au XXe siècle, par Isabelle Soulard, Association des Maires de Vendée, 2002
  • Blancs, bleus, rouges, histoire politique de la Vendée, 1789-2002, par Yves Hello, Geste éditions, 2004
  • La revue Idées,1941-1944. Des non-conformistes en Révolution nationale, par Antonin Guyader, L'Harmattan, 2006

Liens externes modifier