Henri Adrien Tanoux

peintre français

Antoine Auguste Adrien Henri Tanoux né le à Marseille et mort le à Paris[1],[2],[3] est un peintre français.

Henri Adrien Tanoux
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Antoine Auguste Adrien Henri TanouxVoir et modifier les données sur Wikidata
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Biographie modifier

 
Portrait du peintre Émile Cagniart, musée des Beaux-Arts de Rouen.

Après des études commencées, en 1878, à l’École des beaux-arts de Marseille[4], Adrien Henri Tanoux est entré, en 1886, à l’École des beaux-arts de Paris, où il a été l’élève de Léon Bonnat[5].

D’abord attiré par des scènes populaires de faubourgs lointains[6], il a exposé, dès , Judith montrant la tête d’Holopherne au peuple juif au Salon de Paris, où il a été par la suite régulièrement représenté. En , il a reçu une mention honorable à l’Exposition universelle de Paris.

Médaille d’or et hors concours du Salon des artistes français[7], il a été élu sociétaire de la Société des artistes français en 1905[8]. En , ayant obtenu, au premier tour, 26 voix sur 38 votants pour son Revendeurs et revendeuses[9], le Conseil supérieur des beaux-arts lui a décerné l’une de ses quatre bourses de voyage[10].

Évoluant vers la peinture de genre, les portraits et les scènes orientalistes, il a acquis une place durable comme peintre de nu et pratique aussi le paysage[11].

Le , la galerie Jean Charpentier[6] du 76, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris ouvre une rétrospective des œuvres d'Adrien Henri Tanoux[12]. Cette exposition a réuni, avec de grandes toiles devenues populaires grâce à la carte postale, des petits nus, dont la célèbre illustration du poème d’Alfred de Musset[13], la célèbre Namouna, le vieux marchand d’esclaves présentant deux filles nues aux tons de peau différents. Y figurait aussi Parfums troublants et la Thaïs, qui compte parmi ses œuvres les plus importantes. Des portraits, une tête de fillette, Rita, une de ses dernières œuvres, qui indique que sa place est à côté de Gustave Ricard, des paysages, des intérieurs, des dessins, dont 32 nus sur les 95 pièces exposées, permettant d’avoir une vue d’ensemble de l’œuvre de cet artiste qui a su dégager de l’académisme ce qui rattachait ce poète du nu féminin aux maitres du passé. Camille Mauclair a parlé de ces nus avec lyrisme[11].

À l’issue de ses obsèques, le à l’église Sainte-Marie des Batignolles, son corps a été déposé dans les caveaux de l’église[7]. Il était l’époux de Hester Van Gelder[1].

Œuvres dans les collections publiques modifier

Collections privées modifier

  • La Nuit.
  • Un idéal.
  • Misère.
  • Le Harem.
  • Danaé.
  • Le modèle.
  • Jeune femme en peignoir feuilletant un livre.
  • Jeune Algérienne.
  • Buste de femme nue.
  • Nu allongé.
  • Jeune femme dévêtue à mi-corps.
  • Le Gouter.
  • Nu au divan.
  • Deux Femmes au harem.
  • Jeune femme berbère.
  • Thaïs.
  • La Fille à l'éventail.
  • La Favorite du sultan.

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Acte de décès no 1812/105 dressé le 30 juillet 1923, vue 3/31 », sur Archives de Paris, (consulté le ).
  2. « Informations : Le Monde et la Ville », Le Journal, Paris, no 11244,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Beaux-Arts », Comœdia, vol. 17, no 3879,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans, t. 3 L - Z, Paris, Gründ, , 1160 p. (lire en ligne), p. 846.
  5. J. P. A. Akoun, Akoun : répertoire biographique d'artistes de tous pays des XIXe et XXe siècles, t. CV-XIX-XX, Cote de l’amateur, , 1481 p. (ISBN 978-2-85917-429-3, lire en ligne), p. 1326.
  6. a et b Raymond Bouyer, « Rétrospectives », La Revue de l’art ancien et moderne, Georges Petit, vol. 46,‎ , p. 287 (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b « Deuils », Le Matin, Paris,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Tanoux (Henri-Adrien) », Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Paris, vol. III. L-Z / E.,‎ , p. 197 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Salle 33 », Le Figaro, no 120s,‎
  10. « Conseil supérieur des Beaux-Arts », Le Radical, vol. 15, no 175,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  11. a et b A. W., « L’Exposition Adrien Tanoux », Comœdia, vol. 18, no 4340,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Nouvelles artistiques », La Liberté, vol. 59, no 22119,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  13. « Un jeune musulman avait donc la manie / D’acheter au bazar deux esclaves par mois… » Voir Camille Le Senne, « Au salon des artistes français », Le Ménestrel, Paris, vol. 84, no 18,‎ , p. 197 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie modifier

Liens externes modifier