HMS E20
illustration de HMS E20
Le HMS E20 au port

Type Sous-marin
Classe classe E
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers
Chantier naval Barrow-in-Furness Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Fabrication acier
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le 6 novembre 1915
Équipage
Équipage 30 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 55,16 m
Maître-bau 4.59 m
Tirant d'eau 4,61 m
Déplacement 667 tonnes en surface, 807 t en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel Vickers 8 cylindres
2 moteurs électriques sur batteries
Puissance 2 x 800 ch (600 kW) aux Diesel et 2 x 420 ch (313 kW) aux électriques
Vitesse 15,25 nœuds (28,24 km/h) en surface)
10,25 nœuds (18,98 km/h) en plongée
Profondeur 61
Caractéristiques militaires
Armement 5 tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm) (2 à la proue, 2 au milieu du navire, 1 à la poupe)
1 obusier de 6 pouces (152 mm)
Rayon d'action 3000 nautiques (5 600 km) à 10 nœuds en surface
65 nautiques (120 km) à 5 nœuds en plongée

Le HMS E20[Note 1] était un sous-marin britannique de classe E construit pour la Royal Navy par Vickers à Barrow-in-Furness. Sa quille fut posée le et il fut mis en service le . Il fut torpillé et coulé par l’UB-14 le .

Conception modifier

Comme tous les sous-marins de la classe E postérieurs au E8, le E20 avait un déplacement de 662 tonnes en surface et de 807 tonnes en immersion. Il avait une longueur totale de 55 m[1] et un maître-bau de 6,92 m. Il était propulsé par deux moteurs Diesel Vickers huit cylindres à deux temps de 800 chevaux (600 kW) et moteurs électriques deux moteurs électriques de 420 chevaux (310 kW)[2],[3].

Le sous-marin avait une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h) en surface et de 10 nœuds (19 km/h) en immersion. Les sous-marins britanniques de la classe E avaient une capacité en carburant de 50 tonnes de gazole, et une autonomie de 2 829 milles marins (5 238 km) lorsqu’ils faisaient route à 10 nœuds (19 km/h)[1]. Ils pouvaient naviguer sous l’eau pendant cinq heures en se déplaçant à 5 nœuds (9,3 km/h).

Il est possible que le E20 soit le seul et unique navire de sa classe à être équipé comme canon de pont d’un obusier de 6 pouces, à l’avant du kiosque. Il avait cinq tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm), deux à l’avant, un de chaque côté à mi-longueur du navire et un à l’arrière. Au total, 10 torpilles étaient emportées à bord[2].

Les sous-marins de la classe E avaient la télégraphie sans fil d’une puissance nominale de 1 kilowatt. Sur certains sous-marins, ces systèmes ont par la suite été mis à niveau à 3 kilowatts en retirant un tube lance-torpilles du milieu du navire. Leur profondeur maximale de plongée théorique était de 100 pieds (30 mètres). Cependant, en service, certaines unités ont atteint des profondeurs supérieures à 200 pieds (61 mètres). Certains sous-marins contenaient des oscillateurs Fessenden[1].

Leur équipage était composé de trois officiers et 28 hommes[1].

Engagements modifier

Le HMS E20 a été construit par Vickers à Barrow-in-Furness. Sa quille fut posée le . Il a été lancé le et mis en service le .

Perte modifier

Opérant en Méditerranée orientale, le E20 devait rencontrer le sous-marin français Turquoise le . Cependant, le 30 octobre, les forces turques ont coulé le Turquoise au large de Nagara Point dans les Dardanelles, l’ont renfloué peu après, et se sont emparés de ses codes secrets intacts. Ignorant son sort, le E20 tenta d’honorer le rendez-vous. Le sous-marin UB-14 de la marine impériale allemande, qui se trouvait alors à Constantinople, a été envoyé pour intercepter le E20[4], poussant la tromperie jusqu’à émettre des messages radio dans le code britannique alors en vigueur[5].

À son arrivée au lieu du rendez-vous, l’UB-14 a fait surface et a tiré une torpille sur le E20 à une distance de 500 mètres. L’équipage du E20 a vu la torpille, mais il était trop tard pour l’esquiver[6]. La torpille a frappé le kiosque du E20 et l’a coulé, causant la perte de 21 hommes[6],[7]. L’UB-14 en a secouru neuf, dont le capitaine du E20 qui, selon certaines sources[6], se brossait les dents au moment de l’attaque[8].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin

Références modifier

  1. a b c et d (en) Innes McCartney et Tony Bryan, British Submarines of World War I, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-4728-0035-0, lire en ligne), p. 11–12
  2. a et b (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , reprint of the 1989 éd. (ISBN 1-904381-05-7), p. 150
  3. (en) « E Class », Chatham Submarines (consulté le )
  4. Stern, p. 31.
  5. Grant, p. 33.
  6. a b et c Stern, p. 32.
  7. Modèle:Cite Uboat.net
  8. Stern, p. 34.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens internes modifier

Liens externes modifier