HMS Achates
illustration de HMS Achates (H12)
L'Achates dans les années 1930.

Type Destroyer
Classe A
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Constructeur John Brown & Company
N° de coque : 526
Chantier naval Clydebank, Écosse
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Robert James Gardner
Robert William Jocelyn
Arthur Andre Tait
Arthur Henry Tyndall Johns
Équipage 134 hommes (140 en 1940)
Caractéristiques techniques
Longueur 98 m
Maître-bau 9,83 m
Tirant d'eau 3,73 m
Déplacement 1 372 t
Port en lourd 1 793 t
Propulsion 2 × arbres d'hélices
2 × turbines à engrenage Parsons
3 × chaudières Admiralty
Puissance 34 000 ch
Vitesse 35 nœuds (65 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 × canons de 120 mm
2 × canons de 40 mm AA
2 × 4 TLT de 533 mm
6 × grenades ASM
Rayon d'action 4 800 milles marins (8 890 km) à 15 nœuds (28 km/h)
(Fioul : 380 t)
Carrière
Indicatif H12
Localisation
Coordonnées 73° 18′ nord, 30° 06′ est
Géolocalisation sur la carte : océan Arctique
(Voir situation sur carte : océan Arctique)
HMS Achates
HMS Achates

Le HMS Achates est un destroyer de classe A construit pour la Royal Navy à la fin des années 1920.

Sa quille est posée le au chantier naval John Brown & Company de Clydebank, en Écosse. Il est lancé le et mis en service le sous le commandement du commander Robert James Gardner.

Historique modifier

Le , l'Achates est impliqué dans une collision avec le destroyer HMS Active au large de Saint-Tropez, provoquant de légers dommages.

Seconde Guerre mondiale modifier

Bataille du détroit de Danemark modifier

Au début du mois de , l'Amirauté britannique est informée que le cuirassé allemand Bismarck pourrait tenter de percer dans l'Atlantique Nord. L'Achates reçoit alors l'ordre de se rendre à Scapa Flow pour un possible déploiement contre les forces navales allemandes. Le , peu après minuit, l'Achates s'embarque avec les destroyers Electra, Antelope, Anthony, Echo et Icarus, escortant le croiseur de bataille Hood et le cuirassé Prince of Wales, pour couvrir les atterrages occidentaux et du nord. La force se ravitaille en carburant à Hvalfjord, en Islande, en vue de rejoindre le détroit de Danemark.

Le soir du , le temps a commencé à se dégrader. À 20 h 55, l'amiral Lancelot Holland à bord du Hood signale aux destroyers « si vous ne pouvez pas maintenir cette vitesse, je devrai continuer sans vous. Vous devrez suivre à votre vitesse. » Le à 2 h 15 du matin, les destroyers reçoivent l'ordre de se disperser à intervalles de 24 km pour effectuer une recherche au nord. Vers 05 h 35, les forces allemandes sont aperçues par le Hood. Les tirs commencent à 05 h 52 et neuf minutes plus tard, le croiseur britannique explose et sombre avec la quasi-totalité de ses membres d'équipage.

À 100 km de là, l'Achates apprend le naufrage du Hood et est déployé d'urgence dans la zone pour récupérer des survivants. Il y arrive quelques heures plus tard en n'ayant retrouvé aucun survivant. Seuls trois furent secourus des eaux gelées par l'Electra. Rejoint par d'autres destroyers, les navires ne retrouvent que du bois flottant, des débris et un tiroir de bureau rempli de documents. Après plusieurs heures de recherche, ils quittent les lieux.

Campagne de Norvège et méditerranéenne modifier

En , alors qu’il prenait position pour servir d'écran pour les porte-avions préparant des frappes aériennes contre Kirkenes et Petsamo, l'Achates touche une mine et est gravement endommagé. Il rejoint cependant son port d'attache sans souci afin d'y être réparé.

Le , il est déployé au large d'Oran, en Algérie, pour l'opération Torch. Pendant les opérations amphibies, l'Achates détecte et attaque en compagnie du HMS Westcott (en) le sous-marin français vichyste Argonaute qui avait tenté de perturber le débarquement Allié dans la région[1].

Bataille de la mer de Barents modifier

 
L'Achates durant ses missions d'escorte.

Le , l'Achates rejoint le service d'escorte pour protéger le convoi JW 51B transitant du Loch Ewe à Mourmansk. Escorté par deux croiseurs légers et 4 destroyers de la classe O[2], elle est commandée par le capitaine Robert Sherbrooke.

Le croiseur lourd allemand Admiral Hipper, le cuirassé de poche Lützow et six gros destroyers ont reçu l'ordre d'attaquer et de détruire le convoi. Bien que l'escorte fut largement sous-équipée, elle réussit à repousser l'attaque et aucun navire marchand ne fut perdu.

Dans des combats confus, le destroyer qui projetait des écrans de fumée pour protéger le convoi est touché par des navires non identifiés entre 9 h 30 et 11 h 30. Puis, à partir de 11 h 30, l'Achates est pris pour cible par l'Admiral Hipper, tuant le commandant, le capitaine de corvette Arthur Henry Tyndall Johns, et quarante membres d'équipage. Le lieutenant L. E. Peyton-Jones, lieutenant de vaisseau, prend le commandement et, malgré les graves dégâts causés par le bombardement, l'Achates poursuit ses opérations de projection de fumée. À 13 h 30, il sombre à environ 135 milles marins (250 km) à l'est-sud-est de l'île aux Ours, à la position géographique 73° 18′ N, 30° 06′ E. 113 marins décèdent dans le naufrage et 80[2] (ou 81) sont sauvés des eaux glacées de l'Arctique. Un décède plus tard sur le chalutier Northern Gem, venu en aide à l'Achates. En réponse, le croiseur léger Sheffield endommagea l'Admiral Hipper et coula son navire d'escorte Z 16 Friedrich Eckoldt.

Notes et références modifier

  1. Peyton-Jones, « At Sea Ch.1 COMMANDER LOFTUS E PEYTON-JONES DSO DSC RN », Captured Memories 1930 - 1945: Across the Threshold of War: the Thirties and the War, Barnsley,UK, Pen & Sword Military,‎ , p. 62 (ISBN 978-1848842335)
  2. a et b « HMS Achates (i) (H 12) of the Royal Navy - British Destroyer of the A class - Allied Warships of WWII - uboat.net », sur uboat.net (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy from the 15th Century to the Present, Newbury, Casemate, (1re éd. 1969) (ISBN 978-1-935149-07-1)
  • John English, Amazon to Ivanhoe : British Standard Destroyers of the 1930s, Kendal, England, World Ship Society, , 144 p. (ISBN 0-905617-64-9)
  • Norman Friedman, British Destroyers From Earliest Days to the Second World War, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-081-8)
  • Geirr H. Haarr, The Battle for Norway : April – June 1940, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 458 p. (ISBN 978-1-59114-051-1)
  • Geirr H. Haarr, The German Invasion of Norway, April 1940, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-310-9)
  • Peter Hodges et Friedman, Norman, Destroyer Weapons of World War 2, Greenwich, Conway Maritime Press, (ISBN 978-0-85177-137-3)
  • (en) Henry Trevor Lenton, British & empire warships of the Second World War, London Annapolis, Md, Greenhill Books Naval Institute Press, , 766 p. (ISBN 978-1-853-67277-4 et 978-1-557-50048-9, OCLC 39245871)
  • Edgar J. March, British Destroyers : A History of Development, 1892–1953; Drawn by Admiralty Permission From Official Records & Returns, Ships' Covers & Building Plans, Londres, Seeley Service, (OCLC 164893555)
  • Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945 : The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Third Revised, , 532 p. (ISBN 1-59114-119-2)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War Two : An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 320 p. (ISBN 0-87021-326-1)
  • John de D. Winser, B.E.F. Ships Before, At and After Dunkirk, Gravesend, Kent, World Ship Society, (ISBN 0-905617-91-6)

Liens externes modifier