Grotte de Prinvaux

grotte ornée dans l'Essonne, France
Grotte de Prinvaux
L'entrée de la grotte de Prinvaux
Localisation
Coordonnées
Pays
France
Département
Massif
Grès de Fontainebleau
Localité voisine
Caractéristiques
Longueur connue
7 m
Occupation humaine
Patrimonialité
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La grotte de Prinvaux est un site d'art rupestre mésolithique situé sur le territoire de la commune de Boigneville, dans l'Essonne, en Île-de-France. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1980.

Localisation modifier

La grotte de Prinvaux se situe à l'ouest du massif forestier de Fontainebleau, à l’extrémité sud-est de l'Essonne, sur le territoire de la commune de Boigneville, en bordure du Loiret et de la Seine-et-Marne[1]. Elle se trouve entre la source de la rivière Velvette et le hameau de Prinvaux, à flanc de colline, à proximité d'autres grottes et chaos rocheux, sur une propriété privée[1].

Géologie modifier

Les grottes et abris de la région de Fontainebleau sont issus de la formation, à la période Oligocène, de bancs de grès sur l'assise des sables de Fontainebleau, avant que le retrait de la mer stampienne et l'érosion les fassent s'écrouler et former ces chaos rocheux, nombreux dans la région[2].

Description modifier

L'entrée de la grotte fait seulement 70 cm de hauteur, puis la cavité s'élargit. La grotte a une profondeur d'environ 7 m.

Art rupestre modifier

Les signes gravés sur les parois de la grotte semblent à première vue rudimentaires et stéréotypés. Très souvent, ils constituent un quadrillage, motif emblématique de l'art rupestre bellifontain. On trouve aussi un grand nombre de sillons simples, isolés, groupés par paire ou en faisceaux de droites parallèles, ou encore entrecroisés. Figurent également des cupules - c’est-à-dire des trous isolés ou en séries -, et des motifs plus élaborés telles les triples enceintes (des rectangles concentriques avec leurs médianes). S’ajoutent à ce répertoire schématique des motifs plus ou moins figuratifs qui évoquent des haches, des rouelles, des lances ou des chevrons, des échelles (scaliformes), des arbres (arboriformes), et de rares animaux (zoomorphes) et humains (anthropomorphes)[2].

Les gravures sont datées par leur style du Mésolithique, période qui s'étend de 9700 à [2]. La chronologie fine des différents styles du corpus bellifontain du Mésolithique reste discutée par les spécialistes[3].

Protection modifier

La grotte de Prinvaux est inscrite au titre des monuments historiques depuis le .

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c « Grotte de Prinvaux », notice no PA00087817, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b et c Anne Balleydier, Marylène Larrière-Cabiran (expert) et Alain Benard (expert), « À la découverte de l'art rupestre en Essonne », sur savoirs.essonne.fr,
  3. « L'Association du GERSAR » (consulté le ) : « La fréquentation continue des abris depuis le Mésolithique fait du corpus bélifontain un cas à part dans l'art rupestre européen : la chronologie des différents styles déroute encore les spécialistes. »

Bibliographie modifier

  • Tarrête Jacques (directeur) et al., « Informations archéologiques : Circonscription d'Ile-de-France », Gallia préhistoire, vol. 24, no 2,‎ , p. 321 (lire en ligne) :

    « Boigneville — La grotte ornée de Prinvaux, située au lieu-dit La Fontaine du Gros Carreau (parcelle 46, section AO), a été inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté en date du 13 octobre 1980. Dénommée aussi, selon B. Quinet, grotte Boussaingault, du nom de l'instituteur qui la fit connaître à J.-L. Baudet vers 1945, elle comporte de très nombreuses gravures tant sur le sol et le plafond que sur les parois : signes fléchés, étoile, svastika et quadrillages de toutes sortes (fig. 30). Légende de la figure 30 : Boigneville, grotte ornée de Prinvaux. Quelques-unes des gravures sur les saillies du sol de la grotte. »

  • « Essonne », dans Lucien Gratté, Survivance de l'art pariétal - Au carrefour de l'histoire et de la préhistoire, (ISBN 978-2950061904, lire en ligne [PDF]), p. 466
  • G. Nelh, « La Grotte Boussaingault, Boigneville », Bulletin du Gersar, no 26,‎ , p. 25-42

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier