Georges Gautier-Puissant

Georges Noël Gautier (ou Gautier-Puissant par adjonction du nom de son épouse), né le à Busson, en Haute-Marne et décédé le à Charleroi[1] (Belgique) est un militaire français, maire de Charleroi et un industriel.

Georges Gautier-Puissant
Fonction
Bourgmestre de Charleroi
à partir du
Biographie
Naissance
Décès
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CharleroiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Parentèle
Ferdinand Puissant (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Georges Gautier épouse le Marie Thérèse Joseph Puissant[1] et devient ainsi le beau-frère de Ferdinand Puissant, futur bourgmestre de Charleroi de 1824 à 1830. Il est le grand-père d'Adolphe Gautier de Rasse[2], magistrat et administrateur de la Sûreté publique belge.

Capitaine d'artillerie dans l'Armée française, il participe au siège de Charleroi de 1794 parmi les assiégeants. Avec sa batterie établie à Marcinelle, il bombarde par erreur la maison de la famille Puissant, active depuis de nombreuses générations dans la métallurgie à Charleroi. Après la prise de la citadelle, il vient s'excuser auprès de la famille Puissant où il est bien reçu. Il fait à cette occasion connaissance avec la fille d'André Puissant, maître de forges[3]. C'est à la suite de cette rencontre qu'il épouse, le , Marie Thérèse Joseph Puissant[1] et qu'il s'installe définitivement à Charleroi.

Ayant l'esprit inventif, il avait obtenu le 13 janvier 1798 un congé absolu de l'armée française pour mettre au point une nouvelle machine propre à la filature du coton. On le retrouve ensuite à la tête d'une importante filature de laine et de coton implantée à Charleroi alimentant le marché local de draps et de tricots et fournissant l'armée française en guêtres. La médaille de bronze obtenue à l'Exposition des produits de l'industrie nationale de l'An X et le mariage avec Marie Thérèse Joseph Puissant en font un notable local de Charleroi[4].

Son attention se concentre ensuite sur les forges dont la famille Puissant est propriétaire depuis de nombreuses générations. En 1812, il reçoit l'autorisation de construire un premier laminoir moderne sur le ruisseau d'Acoz en remplacement de la forge Saint-Eloy[5]. L'innovation consistait à remplacer le marteau de son usine à battre le fer par une mécanique nouvelle appelée laminoir pour produire le laminage de fer et le réduire en tôles[6]. Il se lance également dans des activités politiques à Charleroi. En , il est adjoint-maire de Charleroi et, à la suite du décès du maire Barthélémy Thomas en [7], il est nommé le au poste de maire de Charleroi par Décret impérial[8]. À la mise en place du régime hollandais en 1814, il est destitué de ce poste en raison de sa nationalité française et remplacé par Théodore Prunieau.

Notes et références modifier

  1. a b et c Acte de naissance, mariage et de décès
  2. H. Vandenbroeck, Notices historiques et généalogiques sur quelques familles du Tournaisis, Bruxelles, , p. 58
  3. Société paléontologique et archéologique de Charleroi de l'arrondissement judiciaire de Charleroi, Documents et rapports de la Société paléontologique et archéologique de Charleroi de l'arrondissement judiciaire de Charleroi, Mons, Hector Manceaux, , p. 44-45.
  4. Mathieu de Oliveira, Les Routes de l'argent, réseaux et flux financiers de Paris à Hambourg (1789-1815), Paris, Institut de la gestion publique et du développement économique, , 543 p., p. 135.
  5. Journal des Mines ou recueil de mémoires, Paris, Bossange et maçon, 469 p..
  6. Histoire quantitative et développement de la Belgique. Essai sur la Révolution industrielle en Belgique 1770-1847, Bruxelles, Palais des Académies, , p. 416.
  7. Acte de décès de Barthélémy Thomas.[source insuffisante]
  8. Bibliothèque communale de Charleroi, Le souvenir napoléonien à Charleroy, Charleroi, , 47 p., p. 36.