Gare de Trouville - Deauville
La gare de Trouville - Deauville est une gare ferroviaire française de la ligne de Lisieux à Trouville - Deauville, située à proximité du centre-ville de Deauville, près de Trouville-sur-Mer, dans le département du Calvados, en région Normandie.
Trouville - Deauville | |
Le bâtiment voyageurs vue du côté ville. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Commune | Deauville |
Adresse | Place Louis-Armand 14800 Deauville |
Coordonnées géographiques | 49° 21′ 35″ nord, 0° 05′ 04″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87444372 |
Site Internet | La gare de Trouville - Deauville, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions |
Service | TER Normandie |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Lisieux à Trouville - Deauville Mézidon à Trouville - Deauville |
Voies | 6 (+ voies de service) |
Quais | 3 |
Transit annuel | 879 946 voyageurs (2022) |
Altitude | 6 m |
Historique | |
Mise en service | (bâtiment de J. Philippot) |
Architecte | Jean Philippot |
Protection | Inscrit MH (2010) |
Correspondances | |
Cars | voir Intermodalité |
modifier |
C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Normandie.
Situation ferroviaire
modifierÉtablie à 6 mètres d'altitude, la gare de Trouville - Deauville est située au point kilométrique (PK) 219,243 de la ligne de Lisieux à Trouville - Deauville dont elle est le terminus après la gare ouverte de Pont-l'Évêque, s'intercalent les gares fermées de Canapville-Saint-Martin et Touques-Saint-Arnoult[1].
Elle est également le terminus, au PK 50,030 de la ligne de Mézidon à Trouville - Deauville[1] (partiellement déclassée) après la gare de Blonville-sur-Mer - Benerville.
Histoire
modifierAfin de développer la nouvelle station balnéaire de Deauville, le duc de Morny obtint en 1860 le prolongement de la ligne Paris-Saint-Lazare - Lisieux - Pont-l'Évêque. La première gare fut inaugurée le [2].
En 1913, on dresse un avant-projet visant à reconstruire la gare dans le style régional normand. Mais la Première Guerre mondiale empêche la réalisation du projet. En 1929, un quai de débarquement est établi pour le transport des chevaux de course[3].
Les plans sont validés en et les travaux débutent en novembre de la même année. Le bâtiment voyageurs d'origine est détruit et les nouveaux bâtiments conçus par Jean Philippot[4], auteur de la gare de Vanves - Malakoff[5], sont bâtis en retrait par rapport à la grande route afin de dégager une place aménagée par permettant aux voitures de stationner et de manœuvrer[6]. La nouvelle gare est inaugurée, le , par Raoul Dautry alors directeur général de l'Administration des chemins de fer de l'État, aux côtés de Jacques Helbronner.
En 1932, l'architecte Léopold Mias aménage la place Louis-Armand[5].
Architecture
modifierAdoptant un plan en U, le bâtiment principal, avec hall et locaux administratifs, et deux annexes pour les services de messagerie et bureaux de la compagnie de chemin de fer, s'ordonnent autour d'une cour des voyageurs. Les bâtiments sont en béton armé, avec un parement de briques dans les parties basses et de mortier peint imitant des pans de bois. Le toit à forte pente est porté par des fermes cintrées en béton armé[5].
Dans le hall des voyageurs, au volume demi-cylindrique, deux peintures marouflées de Louis Houpin datées de 1932 représentent un plan de Trouville et Deauville et une carte de Normandie[5].
Trois quais de 300 m, pavés de grès jaune et rouge de Beugin et dotés d'abris pour les voyageurs en béton armé couverts de tuiles plates, desservent six voies principales, complétées par cinq voies annexes dédiées au nettoyages des rames[5].
Elle est parfois comparée à la gare de Pointe-Noire en République du Congo, construite dans un style néo-normand, la même année, par le même architecte[7] ou à la gare de Dalat au Viêt Nam.
La gare fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [8]. Les éléments concernés par la protection sont[9] : les façades et toitures de l'ensemble du bâtiment ; le grand hall des voyageurs ; les quais avec les abris, les lampadaires et luminaires.
Service des voyageurs
modifierAccueil
modifierGare[10] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours et des automates pour l'achat de titres de transport. Différents services sont proposés, notamment : un accueil des personnes handicapées, une borne Wi-Fi, un relais toilettes coin nurserie, des cabines téléphoniques, une cabine pour photos d'identité. Une boutique de presse et tabac est installée dans le hall.
Desserte
modifierTrouville - Deauville est desservie[10] par des trains TER Normandie, qui effectuent des missions entre Paris-Saint-Lazare et Deauville, et entre Deauville et les gares de Lisieux ou de Dives - Cabourg.
Intermodalité
modifierUn parc à vélos et un parking sont aménagés[10]. Un arrêt est desservi par le réseau interurbain Nomad. Une station de taxis est installée devant la gare, tandis qu'un loueur de véhicules est présent dans le hall.
Au cinéma
modifierLa gare est visible dans plusieurs films :
- Nous irons à Deauville (1962) de Francis Rigaud, lors de la scène introductive, avec Louis de Funès et Michel Serrault[11] ;
- Un homme et une femme (1966) de Claude Lelouch, avec Anne Gauthier (Anouk Aimée) et Jean-Louis Duroc (Jean-Louis Trintignant)[12] ;
- Légitime Violence (1982) de Serge Leroy, où le hall accueille la scène la plus connue, à savoir une fusillade dont l'un des auteurs est Jockey (Christophe Lambert)[11].
Notes et références
modifier- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [390] Lisieux - Trouville-Deauville », p. 142.
- Didier Hébert, « Deauville : création et développement urbain » dans In Situ, no 6, septembre 2005.
- Département du Calvados - Conseil général - Délibérations - Deuxième session de 1930, Caen, A. Olivier, 1930, p. 40 [lire en ligne]
- Maryse Angelier, « Chronique du bord de mer » dans la Vie du Rail, n°1795, 28/05/1981
- Alain Nafilyan, Éric Diouris et Frédéric Henriot, Monuments historiques du XXe siècle en Basse-Normandie, In-Quarto, 2010.
- La Construction moderne, 27 décembre 1931, 47e année, no 13.
- Diala Touré, Créations architecturales et artistiques en Afrique sub-saharienne (1948-1995) : Bureaux d'Études Henri Chomette, L'Harmattan, 2002 (ISBN 9782747531566), p. 43 extrait (consulté le 30 juin 2011)
- Notice no PA14000090, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Service territorial de l'architecture et du patrimoine du Calvados (liste mise à jour le 31 décembre 2010)
- Site SNCF Ter Basse-Normandie, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Gare de Trouville - Deauville lire (consulté le 11 septembre 2015).
- « Cinéma : 10 lieux de tournage mythiques à visiter : 6. La gare de Deauville-Trouville », sur indeauville.fr (consulté le ).
- Florent Lamontagne, « Zoom sur Deauville, mythe cinématographique : Deauville et ses décors mythiques », sur femmeactuelle.fr, – (consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste de gares en France
- Liste des gares de Basse-Normandie
- Ligne de Lisieux à Trouville - Deauville
- Ligne de Mézidon à Trouville - Deauville
Liens externes
modifier- La gare de Trouville - Deauville, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
- La gare de Trouville - Deauville, sur le site officiel SNCF / TER Normandie
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
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Terminus | Terminus | TER Normandie (Krono+) |
Pont-l'Évêque | Paris-Saint-Lazare | ||
Terminus | Terminus | TER Normandie (Proxi) |
Pont-l'Évêque | Lisieux | ||
Terminus | Terminus | TER Normandie (Proxi) |
Blonville-sur-Mer - Benerville | Dives - Cabourg |