Gâteau de Savoie
Le gâteau ou biscuit de Savoie est un gâteau d'origine savoyarde, élaboré au XIVe siècle pour le comte Amédée VI de Savoie qui recevait, probablement, l'empereur Charles IV.
Gâteau de Savoie | |
Autre(s) nom(s) | Biscuit de Savoie |
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Lieu d’origine | Chambéry, Savoie |
Créateur | Pierre de Yenne |
Date | 1358 |
Place dans le service | Dessert |
Température de service | Ambiante, tiède |
Ingrédients | Fécule de pomme de terre, jaunes et blancs d’œufs, sucre semoule, zeste de citron |
Accompagnement | Vin de Savoie, cidre |
Classification | Dessert, gâteau |
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Histoire
modifierLe gâteau de Savoie viendrait d'une recette élaborée au XIVe siècle, au temps du comte Amédée VI[1]. La création est attribuée parfois à Pierre de Yenne[2], maître queux du comte avant 1343[1]. En effet, la ville de « Yenne revendique la création d'un dessert qui remonterait à Pierre de Yenne, bâtard d'Amédée[1] ». Cependant, d'autres sources indiquent que le cuisinier et maître queux du comte était Jean Belleville ou Jean de Belleville, originaire de la vallée de la Tarentaise et à l'origine de la recette[3],[4], de 1348 à 1367[5].
Le gâteau aurait été présenté à l'empereur Charles IV, de passage en Savoie, entre 1373 et 1383, à l'occasion de son entrée dans la cour du château[1] ou d'un banquet dans cette même cour[6]. On trouve également la date de 1365[7]. La gâteau aurait eu la forme du duché de Savoie, avec ses montagnes et ses vallées, le tout surmonté d'une couronne impériale[2],[6],[7].
Une même présentation sous forme de gâteau — ou pâté — représentant le territoire savoyard et ses châteaux a été réalisée par le cuisinier du comte de Savoie, Morel, et servi à l'empereur, qui fait le comte Amédée VIII vicaire du Saint-Empire et, surtout, érige le comté en duché de Savoie le [7]. Morel se serait inspiré du gâteau du cuisinier Jean de Belleville[1].
Description
modifierL'historienne locale Marie-Thérèse Hermann rappelle dans ses différents ouvrages les ingrédients en vue de la préparation. Il faut des œufs, du sucre en poudre, de la farine, de la fécule et un zeste de citron râpé.
Le gâteau de Savoie est un gâteau très aérien obtenu par l'incorporation délicate de blancs montés qui donnent ce côté moelleux, accompagné d'un zeste d'agrumes pour relever le goût.
Notes et références
modifier- Vie quotidienne en Savoie, 1979, Actes du 26e Congrès des Sociétés savantes de Savoie, Conflans, 1976, p. 60.
- Marie-Thérèse Hermann, Dictionnaire de la cuisine de Savoie : traditions et recettes, La Fontaine de Siloé, , 159 p. (ISBN 978-2-86253-160-1), p. 65.
- Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno et André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes, vol. 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne, Éditions Horvath, , 475 p. (ISBN 978-2-7171-0229-1), p. 57.
- Bernard Demotz, Le Comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 410.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 59, Article « Belleville Jean de (mort en 1367) ».
- Estella Canziani, Costumes, traditions et chants de Savoie, Daniel Gröll, (lire en ligne).
- Bernard Demotz, Georges Bischoff, Jean-Marie Cauchies et Pierre Racine, Les Principautés dans l'Occident médiéval : à l'origine des régions, Brepols, , 387 p. (ISBN 978-2-503-52191-6), p. 154.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Marie-Thérèse Hermann, La Cuisine paysanne de Savoie. La vie des fermes et des chalets racontée par une enfant du pays, La Fontaine de Siloé, , 255 p. (ISBN 2-84206-148-9), p. 221, « Gâteau de Savoie ».