Front de Passais

Ermite des solitudes du Passais

Saint Front de Passais, ermite évangélisateur du Maine au VIe siècle, qui a donné son nom au bourg de Domfront (Orne), né dans les environs de Trèves vers la fin du Ve siècle.

Saint Front de Passais
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Biographie
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Étape de canonisation
Fête

Biographie modifier

Saint Front n'ayant pas fondé de monastère et ayant vécu en solitaire, il existe très peu d'écrits sur sa vie, voire aucun qui atteste avec certitude de sa vie d'ermite dans le Passais. Cela amène certains à douter de son existence même, et à le confondre avec Saint Front de Périgueux. Cependant une tradition locale très ancienne et bien ancrée milite fortement en faveur de son existence [1].

Saint Front nait dans les environs de Trèves vers la fin du Ve siècle, et encore jeune quitte sa famille pour se retirer dans l'abbaye de Micy. Il y pratique sa vie religieuse sous la conduite de saint Maximin, mais il désire mener une vie de contemplation comme ermite [2] [3].

Il se présente alors à saint Innocent évêque du Maine, et avec son agrément, il s'installé dans les solitudes du Passais; et son compagnon saint Gault s'établit en forêt de Concise, près du lieu où l'on bâtira plus tard la ville de Laval.

Le lieu ou s'élève Domfront n'était encore au VIe siècle, qu'une profonde solitude au milieu de la vaste forêt de Passais. L'ermite Saint Front y établit sa cellule sur un rocher élevé vers 540, et y bâtit une chapelle. Ses prédications ne tardèrent pas à convertir au christianisme les habitants qui vivaient disséminés dans la forêt. Plusieurs de ses disciples, pour être plus à portée de recevoir ses instructions, vinrent se fixer autour de sa demeure, et formèrent un petit village. Une tradition rapporte qu'avant l'arrivée du saint, il aurait existé un temple dédié à Cérès, qu'il aurait renversé, ce qui est remis en question [4]. Il fut enterré dans un oratoire qu'il avait bâti au-dessous de la roche de Saint-Vincent.

Après sa mort, le village resta dans l'oubli jusqu'en 1011; à cette époque Guillaume Ier de Bellême y fit construire un château « pour arrêter les courses des Manceaux, avec lesquels il était continuellement en guerre ».

Culte modifier

Saint Front est fêté par l'Église catholique le [5].

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • J.Colomb?-Bénédictin de St Maur, Histoire des évêques du Mans, Le Mans, Ch.Richelet, , 452 p. (présentation en ligne), p. 39,45
  • Caillebotte Le Jeune, Essai sur l'histoire et les antiquités de la ville de Domfront, précédé d'une esquisse historique sur le Passais, Mayenne, Roullois, , 125 p. (présentation en ligne), p. III-IV,1
  • Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, t. III, , p. 275
  • Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, t. XVII, , p. 242
  • F. Liard, Histoire de Domfront ou Recueil de nombreux documents sur Domfront depuis son origine jusqu'à nos jours, 3e  éd., 1883
  • Théophile Cochard, « Saint Front et Saint Gault solitaires », dans Les Saints de l'église d'Orléans, Orléans, Herluison, (lire en ligne), p. 206-207
  • Théophile Cochard, « Micy: Son histoire, son influence sociale au VIe siècle », dans Académie de Sainte-Croix d'Orléans: Lectures et mémoires, t. 3, Orléans, Herluison, (lire en ligne), p. 180.

Notes et références modifier