Frédéric Deshayes
Frédéric Léon Deshayes, né le à Paris et mort le à Nogent-sur-Marne, est un artiste peintre, lithographe et graveur figuratif français.
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Frédéric Léon Deshayes |
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Biographie
modifierFrédéric Deshayes est en 1903 élève de l'Académie Julian à Paris, où il a pour condisciples Yves Alix, Roger de La Fresnaye, Robert Lotiron et Henri Malançon.
Si Gérald Schurr cite de cet artiste, montmartrois par son installation au n°110 bis de la rue Marcadet, des vues du Sud-Ouest, de Provence, d'Italie et d'Algérie[1], son œuvre reflète également des villégiatures dans le Nord (Gravelines), en Seine-Maritime (Rouen, Étretat), sur la Côte d'Azur et en Corse (Village corse, Salon d'Automne 1923). Lors de sa visite du Salon d'Automne de 1933, Michel Florisoone retient cependant l'envoi de Frédéric Deshayes, aux côtés de ceux de Maurice Asselin, Jean Dreyfus-Stern, Henri Manguin et Carlos-Reymond, pour sa représentativité des qualités inhérentes à la nature morte : « solidité, matière grasse, subtilité des rapports »[2].
Outre également les paysages de la région parisienne, des Basses-Pyrénées, de Bretagne relevés par René Arcos[3], la part de l'œuvre de Frédéric Deshayes consacrée au département de l'Yonne, centrée sur le canton de Vézelay (représentations de la ville même et de sa perspective sur le village voisin d'Asquins), doit être rapprochée de ce qu'il est l'ami et l'un des principaux confidents épistolaires de Romain Rolland[4],[5]. En juin 1940, le peintre trouve ainsi refuge dans la maison de l'écrivain à Vézelay[6]. De 1941 à 1943, Romain Rolland entretient également une correspondance avec l'épouse du peintre, Valentine, couturière[7].
On doit également à Frédéric Deshayes des cartons de tapisserie pour la manufacture des Gobelins (tapisserie Thermidor, 1937).
Frédéric Deshayes meurt le à Nogent-sur-Marne[source secondaire souhaitée].
Œuvre et lieux d'exposition
modifierContributions bibliophiliques
modifier- Les Lettres parisiennes, « Supplément consacré au Salon d'automne », gravures sur bois par Jacques Risler, Otto van Rees et Frédéric Deshayes, cinquante exemplaires numérotés sur papier Ingres d'Arches, n°8, .
- Frédéric Deshayes, Provence, dix dessins en portfolio illustré, deux cents exemplaires numérotés sur papier Hollande Van Gelder, Éditions Lamotte et Boinot, 1934.
- Textes recueillis par Marcel Charpaux, Les à-propos de la loterie, illustrations de Frédéric Deshayes, Loterie nationale, 1950.
Expositions collectives
modifier- Salon des artistes français, Paris, à partir de 1911[8],[9].
- Salon des indépendants, Paris, à partir de 1911.
- Salon d'automne, Paris, sociétaire en 1920[10].
- Salon des Tuileries, Paris, à partir de 1926.
- Quelques contemporains du cubisme - Les peintres Louis Charlot, Frédéric Deshayes, Charles Jacquemot, Pierre Ladureau, Raymond Renefer, Marcel Roche, Edmond Sigrist, Jules Zingg ; le sculpteur Robert Wlerick, galerie Breteau, Paris, 1942.
- Expositions non datées : Salon des indépendants bordelais[11].
- Au fil du siècle, 1918-2018, chefs-d'œuvre de la tapisserie, Galerie des Gobelins, Paris XIIIe, août-.
Expositions personnelles
modifier- Galerie Ève Adam, boulevard de Clichy à Paris, .
- Galerie de l'art contemporain, Paris, 1926[12].
- Galerie Eugène Druet, 20, rue Royale à Paris, , .
- Galerie Bernheim, Paris, 1931.
Musées et collections publiques
modifier- Musée d'art moderne André-Malraux, Le Havre.
- Musée des beaux-arts de La Rochelle, La Tour de la Chaîne, huile sur toile[13].
- Musée du Luxembourg, Paris.
- Musée Ernest-Cognacq, Saint-Martin-de-Ré[14].
- Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, Provence, huit lithographies.
- Musée national des beaux-arts d'Alger.
- Musée d'art moderne d'Istanbul.
- Musée des beaux-arts de Boston.
- Art Institute of Chicago.
- Cincinnati Art Museum.
- Museum of Modern Art, New York.
- Mairie de La Tronche, achat de 1956.
Fresques murales
modifier- Lycée Hélène-Boucher, 75 cours de Vincennes, 20e arrondissement de Paris, fresque du hall d'entrée[15].
- Maison Romain Rolland, Vézelay, trumeaux peints[6].
Réception critique
modifier- « Ses toiles sont bâties par la couleur même, puissante, lumineuse : une synthèse simplificatrice, des formes ordonnées selon une optique très personnelle, un chaos de lignes claires… » - Gérald Schurr[8]
- « Ses toiles sont composées de lignes franches qui délimitent des couleurs vives, donnant aux formes une simplification synthétique. » - Dictionnaire Bénézit[11]
- « Frédéric Deshayes, nature fine, cligne des yeux à la lumière, mais sait en suggérer à merveille les successives modulations. Chaque nouvelle exposition de Deshayes lui conquiert une sympathie de plus en plus justifiée. » - Claude Roger-Marx[16].
Notes et références
modifier- Schurr 1981.
- Michel Florisoone, « À travers le Salon d'automne - La nature morte », L'Art et les Artistes, tome XXIX, 1934, p. 64.
- Arcos 1927.
- Romain Rolland, Voyage à Moscou, juin-juillet 1935, Albin Michel, 1992
- Duchatelet 2002.
- Jean Lacoste, « L'Occupation à Vézelay dans le "Journal" de Romain Rolland », conférence prononcée à la maison Jules Roy à Vézelay le 10 août 2013, publiée dans Cahiers de Brèves, n°32, décembre 2013 (voir page 29)
- Bernard Duchatelet, inventaire des destinataires de lettres connues de Romain Rolland
- Schurr 1976, p. 149.
- (en) « Frédéric Deshayes », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- Barrer 1992.
- Bénézit 1999, p. 486.
- Waldemar-George, « Chronique - Les expositions », L'Amour de l'art, octobre 1926, p. 348.
- Musée des beaux-arts de la Rochelle, Frédéric Deshayes dans les collections
- « Saint-Martin-en-Ré : la collection "beaux-arts" du musée aux cimaises », sur Sud-Ouest,
- « Hélène Boucher », sur heleneboucher.chez.com (consulté le )
- Claude Roger-Marx, La Renaissance de l'art français, 1927.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Arcos 1927] René Arcos, « Frédéric Deshayes », L'Amour de l'art, no 3, , p. 60-62 (lire en ligne).
- Gabriel-Joseph Gros, « Frédéric Deshayes », L'Art et les Artistes, no 79,
- Georges Turpin, Dix-huit artistes indépendants, Éditions Georges Girard,
- Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, t. III, Éditions de l'Amateur,
- [Schurr 1981] Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, .
- [Barrer 1992] Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, .
- André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard,
- [Bénézit 1999] Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs (Bénézit), t. IV, Gründ, .
- [Duchatelet 2002] Bernard Duchatelet, Romain Rolland tel qu'en lui-même, Albin Michel, .
- Romain Rolland, Journal de Vézelay, 1938-1944, Éditions Bartillat,
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :