Forces armées du Moyen-Orient

Les forces armées du Moyen-Orient sont les armées nationales de la région Moyen-Orient. Les pays du conseil de coopération du Golfe (créé en 1981) ont signé des accords de coopération et de sécurité commune en matière de défense et de lutte antiterroriste[1], et font partie d'organisations internationales de coopération militaire. Mais ils ne sont pas parvenus à mettre en place une structure collective au sein d'un commandement unique.

Le pacte de Bagdad (1955-1979) regroupait autour du Royaume-Uni, l'Iran, l'Irak, la Turquie et le Pakistan. Construite sur le modèle de l'OTAN et conçue comme le prolongement de l'OTASE au Moyen-Orient, cette alliance contraignait les nations aussi bien à la coopération mutuelle et à la protection qu'à la non-intervention dans les affaires des autres membres.

Les armées nationales modernes[2] des différents pays s'affrontèrent à de nombreuses reprises, notamment lors des différentes guerres entre les pays arabes et Israël (guerre israélo-arabe de 1948-1949, guerre des Six Jours, guerre du Kippour...), lors de la première et la seconde guerre du Golfe. Plus récemment, les forces militaires des pays de la péninsule arabique ont eu à se battre contre des groupes terroristes, notamment au Yémen[3], au sud de l'Arabie saoudite[4], en Syrie, en Irak et dans le Sinaï égyptien[5].

Politique de défense

modifier

La mise en place d'organisations de coopération régionale a permis de développer la défense régionale :

  • La Ligue arabe possède également un organe chargé de la coordination militaire entre les États membres, le Conseil de défense. Celui-ci a été institué en 1950 par le traité de défense commune et de coopération économique[7].

Dépenses militaires par pays

modifier
Rang
mondial
Forces armées Dépenses
militaires[10]
Pourcentage
du PIB
Date
0 a 0 0 0
7   Arabie saoudite 46 219 10,1 % 2012
14   Émirats arabes unis 26 062 6,9 % 2012
15   Turquie 23 000 2,4 % 2013
24   Iran 7 463[11] 1,8 %[11] 2012
35   Irak 4 663 5,4 % 2012
39   Koweït 4 700 4,4 % 2012
40   Oman 4 047 9,7 % 2012
41   Égypte 3 719 2,1 % 2012
53   Syrie 2 236 4,0 % 2012
61   Jordanie 1 400 6,1 % 2012
67   Yémen 1 222[11] 3,9 %[11] 2012
73   Liban 875 4,1 % 2012
75   Bahreïn 731 3,7 % 2012
79   Chypre 550 1,8 % 2012

États non reconnus

modifier

Notes et références

modifier
  1. Le Conseil de coopération du Golfe : Une coopération de sécurité et de défense renforcée ?, Ceri, septembre 2011.
  2. Les armées nationales mises en place après la Seconde Guerre mondiale et l’accès à l'indépendance qui se fit progressivement.
  3. « Terrorisme au Yémen », sur La Presse (consulté le ).
  4. L'Arabie saoudite et le terrorisme, tribune d'un officier saoudien.
  5. « Comment Facebook relaye la «guerre oubliée» en Égypte », sur Slate Afrique (consulté le ).
  6. (en) Coopération militaire au sein du Conseil de coopération du Golfe, globalsecurity.org.
  7. Traité de défense commune et de coopération économique des États de la Ligue arabe.
  8. Les exportations d'armes vers des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord par les États-Unis, la Russie et les pays de l'UE, Amnesty International, le 19 octobre 2011.
  9. Louis Imbert, « Comment l'Arabie saoudite envisage sa coalition contre l'État islamique », sur Le Monde, (consulté le ).
  10. À prix et taux de change constants (en millions d'US dollars).
  11. a b c et d Pas remis à jour depuis 2008.