Fondation John Bost

fondation française dans le sanitaire et social
Fondation John Bost
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Fondation reconnue d'utilité publique en FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
6 rue John Bost, 24130 La Force
Pays
Organisation
Site web

La fondation John-Bost, est une institution sanitaire et médico-sociale protestante française, reconnue d'utilité publique depuis 1877. Elle est fondée en 1848 par le pasteur John Bost, à La Force près de Bergerac, sous le nom des Asiles de La Force. Elle accueille, soigne et accompagne au long cours plus d'un millier de personnes (enfants, adolescents, adultes et seniors) souffrant de troubles psychiques et de handicap physique ou mental dont l'état nécessite une vie sociale adaptée, ainsi que des personnes âgées dépendantes.

Objet modifier

La Fondation John Bost est une institution sanitaire et médico-sociale protestante privée à but non lucratif, reconnue d’utilité publique depuis 1877. La Fondation John Bost a une vocation sanitaire (Établissement de santé privé d’intérêt collectif ESPIC) et médico-sociale et se situe dans le cadre des prises en charge de moyenne et longue durée[1],[2].

La Fondation accueille, soigne et accompagne des personnes (enfants, adolescents, adultes et seniors) souffrant de troubles psychiques et de handicap physique et/ou mental, ainsi que des personnes âgées dépendantes, dont l’état nécessite une vie sociale adaptée.

Elle dispose d’environ 1 800 places, réparties dans 38 établissements ou services sanitaires et médico-sociaux. Les personnes accueillies vivent dans un environnement ouvert, paisible, « sans murs ni clôtures ». Actuellement[Quand ?], plus de 2100 professionnels constituent des équipes interdisciplinaires de formations diverses : médicale, paramédicale, éducative, technique et administrative.

Au vu des nombreuses demandes d’admission reçues, les services médicaux privilégient l’hospitalisation d’adultes et d’enfants des deux sexes, présentant des pathologies psychiatriques déficitaires, neuro-psychiatriques sévères ou des polyhandicaps graves.

La Fondation est implantée historiquement dans la vallée de la Dordogne en Aquitaine, elle s’est développée à présent dans 4 régions de France (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Île-de-France, Normandie).

L’Institution a développé un projet original d’accompagnement de ces personnes, sous la forme d’un projet thérapeutique qui inclut une approche globale de la personne, des démarches médicales et psychothérapeutiques, pédagogiques et éducatives, sociales, culturelles et spirituelles. La Fondation est un lieu de Soin, lieu de Vie, lieu de Sens.

La Fondation John Bost dispose d’un centre de formation, le CeF[3] qui forme chaque année 1000 professionnels.

La Fondation adhère à la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne (FEHAP) et travaille en étroite association avec les établissements pour polyhandicapés de l'APHP d'une part, et des établissements du Lot-et-Garonne (Association Après 47) d'autre part. Elle est soutenue par la Fondation du protestantisme et est guidée par la charte de la Fédération de l'entraide protestante (FEP). Elle participe aux groupes d'intérêts European Association for Physician Health (EAPH) et Handicap et Églises[4],[5].

Histoire modifier

 
Les Asiles John-Bost vers 1900.

John Bost (1817-1881), est un pasteur calviniste et revivaliste du XIXe siècle, pionnier de l'action sociale. En 1844, il devient pasteur dans le village de La Force, dans le Périgord, et le fonde un orphelinat pour jeunes filles. En 1855, il inaugure le centre Bethseda, asile pour jeunes filles aveugles, infirmes ou handicapées mentales. Trois ans plus tard, il ouvre Siloé, équivalent pour garçons. En 1862, il fonde Eben-Hezer, réservé aux filles, et en 1870 Bethel, pour les garçons. En 1875 et 1876, le pasteur Bost inaugure deux maisons de retraite, Le Repos pour des institutrices, des dames veuves ou célibataires, malades, infirmes ou sans appui et La Retraite pour des femmes de condition plus modeste[6], célibataires, veuves et servantes âgées[7],[8],[9],[10].

En 1877, dans un ouvrage publié pour présenter les divers établissements de son institution, le pasteur John Bost présente l'ensemble de cette œuvre qui préfigure l'action médico-sociale publique en ces termes[11] :

«  L'enfance abandonnée, les infirmes, les incurables, les aveugles, les sourds-muets, les idiots, les épileptiques, les veuves, les institutrices malades, l'humble servante infirme, usée par le travail, viennent vous raconter leurs souffrances, vous bénir pour tout le bien que déjà vous leur avait fait et se recommander à votre sympathie, votre charité — ne soyez pas sourd à leurs cris. Leur histoire se résume en un mot : souffrir et la vôtre en deux mots : soulager, consoler, n'est-ce-pas ?  »

À la mort de John Bost en 1881, les Asiles de Laforce deviennent les Asiles John Bost. Ils sont renommés Fondation John BOST en 1969[12].

Notes et références modifier

  1. « Fondation John BOST - lieu de Soin, lieu de Vie, lieu de Sens », sur Fondation John BOST (consulté le )
  2. Laure Salamon, « Le beau, le bien, le bon : reportage à la fondation John-Bost », Réforme,‎ (lire en ligne)
  3. « CEF - Centre de Formation au Travail Sanitaire et Social - 24112 Bergerac - 24 Dordogne - Formations Sanitaires et Sociales », sur Annuaire Sanitaire et Social (consulté le )
  4. Handicap et Églises, Site officiel.
  5. Marie Malzac, « La Fondation Bost, un signe de l’engagement social protestant », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. J. Bost, L'église chrétienne considérée comme asile de la souffrance, Faculté de théologie, Montauban, février 1880.
  7. « Origines et histoire de la Fondation John BOST », sur Fondation John BOST (consulté le )
  8. Laure Salamon, « La fondation John-Bost, fidèle à son histoire protestante », sur Réforme, (consulté le )
  9. « Œuvres de charité », sur Musée protestant (consulté le )
  10. Nicolas Beau, « Un lieu de vie au-delà de l'espérance », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Site gallica.bnf.fr, livre "Les asiles de Laforce", Imprimerie Faisandier Bergerac 1877, consulté le 12 décembre 2020.
  12. « Histoire de la Fondation jusqu’à nos jours », sur Musée John Bost (consulté le )

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Léon Maury, John Bost, le fondateur des asiles de Laforce, Paris, La Cause, (lire en ligne)
  • Alexandre Westphal, John Bost et sa cité prophétique, Asiles John Bost, La Force, 1937. Nouvelle édition.
  • Philippe Rey Lescure, John Bost, un homme devant la souffrance, Dieu, l'amour, des fleurs, 1959.
  • Collectif, Le Handicapé mental et la communicabilité, Fondation John Bost, La Force, 1974, 121 p.
  • Charles-Marc Bost, Mémoires de mes fantômes, 1981 :
    • t. I : Ami et ses dix fils,
    • t. II : John
    • t. III : Les descendants.
  • Vincent Henry (scénario) et Bruno Loth (dessinateur), John Bost, un précurseur, Fondation John Bost, La Force, 2017 (bande dessinée), édition la Boîte à Bulles.
  • Geneviève Carion-Machwitz, La Meynardie, pour l'amour de John Bost, 1992 (biographie de son épouse Eugénie Ponterie).
  • Michel Baron, John Bost, la cité utopique, La Cause, 1998.
  • Jean Baubérot, « John Bost (Jean Antoine, dit 'John') », in dir. Patrick Cabanel & André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 1 A-C, p. 404-405, Éditions de Paris, Paris, 2015 .
  • Patrick Cabanel et Laurent Gervereau, La saga Bost : une famille protestante, XVIIe-XXIe siècle, Genève, Labor et fides, , 355 p. (ISBN 978-2-8309-1619-5, lire en ligne)
  • Nicolas Champ, "John Bost et les Asiles de La Force, une œuvre transnationale", in Patrick Cabanel et Laurent Gervereau, La Saga Bost. Une famille protestante (XVIIe-XXIe siècle), Labor et Fides, Genève, 2017, p. 96–137

Liens externes modifier