Michel Baron

acteur français
Michel Baron
Portrait de Michel Baron par Nicolas de Largillierre.
Fonction
Sociétaire de la Comédie-Française
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Paris (France)
Nom de naissance
Michel Boyron
Activités
Père
André Boiron (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Conjoint
Autres informations
Maître

Michel Boyron, dit Michel Baron, est un comédien et dramaturge français, né le 7 ou le [1],[a] à Paris, où il est mort le .

Élève de Molière avant de devenir son camarade de scène, interprète des plus grands auteurs dramatiques du règne de Louis XIVPierre et Thomas Corneille, Racine, Regnard, Dancourt —, et considéré par ses contemporains comme le meilleur acteur de sa génération, tant dans le comique que dans le tragique[b],[2],[3],[4], il a lui-même composé dix comédies en prose ou en vers, dont la plus célèbre, L'Homme à bonne fortune, a été régulièrement représentée jusqu'au milieu du XIXe siècle[5].

Biographie modifier

Un enfant de la balle (1653-1670) modifier

Michel Baron est le dernier des six enfants d'André Boyron (1600-1655), dit « Baron », et Jeanne Auzoult (1625-1662), dite « Mlle Baron » ou « la Baronne »[c], comédiens de la Troupe du Marais, puis de celle de l'hôtel de Bourgogne[6],[7]. Orphelin à l'âge de neuf ans, ses tuteurs l'engagent pour cinq ans dans la troupe des petits comédiens du Dauphin[8], que dirige Marguerite Siret, dite « La Raisin »[9],[10]. Au début de l'année 1666, cette troupe donne sur la scène du Palais-Royal une série de représentations dont le gazetier Charles Robinet rend compte dans sa Lettre en vers à Madame du , en soulignant la présence et le « charme [du] fils de la Baronne », alors qu'il n'a que douze ans à peine[11].

Selon le récit fait par Grimarest dans sa Vie de Monsieur de Molière, Molière, qui a assisté à la dernière des représentations, aurait obtenu du roi l'autorisation de l'enlever de chez la Raisin et l'aurait installé chez lui à Paris[12],[9]. On ignore quelle place il aurait occupé dans la troupe pendant l'année 1666, mais les historiens du théâtre ont été longtemps persuadé que c'est pour lui que Molière aurait écrit le rôle de Myrtil dans la pastorale de Mélicerte, dont le rôle-titre aurait été tenu par Armande Béjart et qui aurait été créée au mois de décembre au château de Saint-Germain, dans le cadre du Ballet des Muses. Myrtil est un enfant de douze ans d'une beauté si extraordinaire qu'elle ébranle même les cœurs des nymphes, mais il aime la bergère Mélicerte et est aimé en retour. S'il faut en croire Grimarest, les relations entre Baron et « la Molière » s'étant aigries au fil des mois, celle-ci en serait venue à gifler le jeune garçon, lequel, blessé dans son honneur, aurait choisi de retourner parmi les comédiens du Dauphin[13]. Malheureusement ce récit de Grimarest est contredit par les documents authentiques : outre que les recherches récentes ont montré que ce n'est pas Mélicerte qui a pu être joué en décembre 1666 dans le Ballet des Muses, mais une "pièce comique" jouée à l'improvisade[14], les indications fournies par le "Registre de La Grange (acteur)" (en particulier la liste des membres de la troupe qu'il donne à chaque nouvelle saison théâtrale) ignorent la présence de Baron dans la troupe de Molière avant 1670 et elles nous apprennent inversement que la troupe était restée inchangée en 1665 et en 1666 et comportait les mêmes 12 acteurs; et justement, après le "Ballet des Muses" dansé à Saint-Germain et au cours duquel on aurait représenté Mélicerte avec Baron dans le rôle de Myrtil (selon Grimarest), la gratification royale fut partagée tout à fait normalement en 12 parts[15], ce qui confirme l'absence de Baron. Autrement dit, le récit de Grimarest touchant à la présence de Baron dans la troupe dans les années 1660, le penchant de Molière pour l'enfant et la jalousie d'Armande Béjart qui en le giflant l'aurait conduit à s'éloigner de la troupe sont du pur roman.

On ne sait donc pas exactement à quel moment Baron quitta la troupe des comédiens du Dauphin pour rejoindre pour celle, également itinérante, du duc de Savoie[16],[17], où il côtoie les époux Beauval[d], qui seront ses camarades de scène pendant plus de vingt ans.

Dans la troupe de Molière (1670-1673) modifier

À Pâques 1670, obéissant à une lettre de cachet que Molière lui a fait parvenir à Dijon, il intègre la Troupe du Roi au Palais-Royal. Sur la page de son registre où il signale cette arrivée, suivie deux mois plus tard de celle des Beauval, La Grange précise que « le sieur Baron » entre pour une part entière, ce qui est exceptionnel, compte tenu de son jeune âge (seize ans et demi)[18],[e].

Baron fait ses débuts parisiens dans une tragédie de Corneille, Tite et Bérénice, où il tient le rôle de Domitian. Au cours des années suivantes, il est Damis dans Le Tartuffe[19], puis Dorante dans Le Bourgeois gentilhomme, Octave dans Les Fourberies de Scapin et Ariste dans Les Femmes savantes.

En 1671, il crée le rôle d'Amour dans Psyché, aux côtés d'Armande Béjart, qui tient le rôle-titre. Selon l'auteur anonyme de La Fameuse Comédienne ou Histoire de la Guérin, auparavant femme et veuve de Molière, roman à charge publié en 1688, ce spectacle aurait été l'occasion pour les deux acteurs de nouer une brève relation amoureuse, dont la réalité factuelle a été régulièrement contestée par les commentateurs jusqu'à une période récente. Au reste, l'intimité avérée de Baron avec Molière et les supposés déboires conjugaux de ce dernier ont suscité, depuis une trentaine d'années, l'intérêt de plusieurs auteurs[f], qui, en s'appuyant sur La Fameuse Comédienne et La Vie de M. de Molière de Grimarest, ont cru pouvoir déceler dans les rapports entre le maître et l'élève une véritable relation homosexuelle qui aurait été occultée par l'historiographie classique.

Le , s'il faut en croire la relation qu'en fera Grimarest[20], Baron aurait assisté Molière à ses derniers moments. C'est lui encore qui, le lendemain, se serait rendu à Saint-Germain, où séjournait la cour, pour annoncer la nouvelle au Roi[21],[22]. La réouverture du Palais-Royal, le , se fait avec Le Misanthrope. Baron, qui n'a encore que dix-neuf ans, y tient le rôle d'Alceste, que Molière avait écrit pour lui-même alors qu'il en avait quarante-quatre[g].

À l'Hôtel de Bourgogne (1673-1680) modifier

Au cours du relâche de Pâques, La Thorillière, Baron et les Beauval quittent la Troupe du Roi, pour rejoindre la Troupe royale de l'hôtel de Bourgogne. La Grange note dans son Registre : « Ainsi, la troupe de Molière fut rompue[23]. » Pendant sept ans, d' à , date à laquelle les deux troupes seront réunies par ordre du Roi pour donner naissance à la Comédie-Française, Baron est le principal acteur tragique de l'hôtel de Bourgogne, où il a repris l'emploi et tous les rôles de Floridor[24] ; il y crée entre autres ceux d'Achille dans Iphigénie (1674) et d'Hippolyte dans Phèdre (1677) de Racine.

Le , en l'église Saint-Sauveur de Paris, il épouse Charlotte Le Noir (1661-1730), fille de La Thorillière, âgée de quatorze ans seulement[25]. Parmi les nombreux témoins du contrat de mariage, signé douze jours plus tard[h], figurent Jean Racine et Pierre Corneille[i]. Le couple aura au moins quatre enfants : Étienne-Michel, Charles, Catherine et François, dont seul le premier sera comédien.

À la Comédie-Française, acte I (1680-1691) modifier

La réunion des deux troupes françaises, rendue inévitable par le passage, à Pâques 1679, des époux Champmeslé de l'Hôtel de Bourgogne à l'Hôtel Guénégaud, et par la mort, en juillet de l'année suivante, de La Thorillière[26], ne fait que confirmer le statut de Baron comme premier acteur tragique. Il sera ainsi amené à incarner les principaux héros des pièces d'auteurs nouveaux[27], tels que Jean de La Chapelle, Michel Le Clerc ou Jean Galbert de Campistron.

Le , alors qu'à trente-et-un ans il est à l'apogée de sa réputation d'acteur, il entame une carrière d'auteur, en faisant représenter sur la scène du Théâtre français, une comédie[28] intitulée Le Rendez-vous des Thuilleries ou le Coquet trompé avec une musique de Marc-Antoine Charpentier. Ce premier essai sera suivi, au cours des quatre années suivantes, de cinq autres comédies, dont une en vers.

Vingt années de succès l'ont suffisamment enrichi pour lui permettre d'acquérir, en , une maison de 23 000 livres à porte cochère et jardin, située place de Fourcy (actuel 5e arr.), près des fossés de l'Estrapade[29].

Une retraite studieuse (1691-1720) modifier

Le suivant[30], âgé de trente-neuf ans seulement, il quitte la comédie[j] avec une retraite de sociétaire d'un montant de 1 000 livres[k], à laquelle s'ajoutera, six ans plus tard, une pension de 1 500 livres octroyée par le Roi « en considération de ce qu'il [Baron] a quitté cette profession et qu'il se trouve à présent sans subsistance »[l],[m]. Selon l'abbé d'Allainval[31], repris par d'autres historiens[32], « le vrai motif de sa retraite était qu'il traitait d'une charge de valet de chambre de Sa Majesté, dont elle lui refusa l'agrément ». Dans une lettre adressée à sa tante Sophie de Hanovre le , Madame Palatine, belle-sœur du roi, donne, dans un premier temps, une version assez différente de ce départ : « À propos de comédies : le meilleur comédien d'ici a démissionné. Les dévots lui ont fait peur en lui disant qu'on allait chasser tous les comédiens et que le premier qui se retirerait pouvait être assuré qu'on prendrait soin de lui. Ça me contrarie fort, parce que le gars jouait prodigieusement bien. Il s'appelle Baron. Si je n'avais pas craint de me mettre à dos les dévots, je lui aurais persuadé de rester[33]. »

À la Comédie-Française, acte II (1720-1729) modifier

Après vingt-neuf années de « vie privée »[34], il reparaît sur la scène du Palais-Royal, le premier mercredi suivant le relâche de Pâques 1720[35],[36], dans le rôle-titre du Cinna de Corneille, en présence de Philippe d'Orléans, régent du royaume. Madame Palatine, qui a œuvré pour ce retour et s'est fait livrer, à la mi-juin, un portrait de Baron en habit de Nicomède (aujourd'hui perdu)[37] peint par Charles Antoine Coypel[38], manifeste aussitôt son enthousiasme, avant de revenir sur les circonstances de la démission du comédien :

« Baron a juste six mois de plus que moi, en novembre il aura soixante-neuf ans, mais il semble beaucoup plus jeune quand il est sur scène. Il y a vingt-huit ans, pour nous faire tous enrager, la Maintenon avait persuadé Baron de quitter le théâtre. Elle allait, disait-elle, le faire nommer valet de chambre du roi, lui obtenir des pensions considérables et assurer sa fortune. C’est ce qu’il m’a expliqué à l’époque à Fontainebleau. Je lui ai répondu tout à plat : “On vous trompe, ne vous fiez pas à la Maintenon, je connais bien le roi, jamais il ne vous prendra dans sa chambre.” Il n’a pas voulu me croire et il s’est retiré. Mais quand il a vu qu’on l’avait trompé, il a voulu réintégrer la troupe, mais la Maintenon n’a pas voulu le permettre et a obtenu que le roi lui défende expressément d’y songer. Après la mort du Roi, il n’y pensait plus du tout, et c’est la Desmares qui, voyant que plus personne ne venait les [les Comédiens-Français] voir, a eu l’idée que si Baron réintégrait la troupe, les choses iraient mieux, et elle a réussi à le persuader. Elle est venue me trouver et m’a dit que si j’acceptais d’en toucher un mot à mon fils [Philippe d'Orléans], Baron ferait son retour dans la troupe. J’en ai parlé à mon fils, qui a donné sa permission. Baron a réintégré la troupe et il réussit fort bien[39]. »

Commence alors une seconde carrière, qui durera neuf ans, au cours desquels le vieil acteur tiendra les premiers rôles dans de nombreuses pièces du répertoire — Le Cid, Polyeucte, Horace, Rodogune, La Mort de Pompée, Le Menteur, Le Misanthrope, Amphitryon, Britannicus, Iphigénie, etc. —, dans des œuvres d'auteurs nouveaux (Houdar de La Mothe, Danchet, l'abbé Genest, Crébillon père) et dans les premiers essais dramatiques de Marivaux (Annibal) et de Voltaire (Mariamne)[40].

Il se retire définitivement le . Ce jour-là, il doit tenir le rôle-titre dans Venceslas de Rotrou, le même avec lequel il avait mis un terme à sa première carrière, quatre décennies plus tôt, à Fontainebleau devant Louis XIV et sa cour, mais une crise d'asthme qui lui vient alors qu'il n'a déclamé qu'une vingtaine de vers, l'empêche de continuer et il lui faut quitter la scène[41].

Il meurt le suivant, à cinq heures du soir[42], âgé de à soixante-seize ans[n]. Il est inhumé, à sa demande, dans le cimetière de l'église Saint-Benoît (aujourd'hui détruite) aux côtés de Charles Perrault, qui avait été pendant treize ans son voisin place de Fourcy.

Dix jours plus tard, le mémorialiste Mathieu Marais écrit au président Bouhier : « Baron est enfin mort. C'était le Roscius de notre siècle[43]. »[o] Le Mercure de France mis en vente à la fin du même mois lui consacrera une longue et élogieuse nécrologie : « Le théâtre français a perdu Baron, le plus célèbre comédien qui ait paru sur notre scène ; l'élève, le camarade de Molière, et qu'on peut appeler le Roscius de notre siècle. Jamais homme n'a eu tant, ni de si heureux talents pour plaire et pour toucher[44]. »

Œuvres modifier

  • Le Rendez-vous des Thuilleries ou le Coquet trompé, comédie en trois actes et en prose précédée d’un prologue, musique de Marc-Antoine Charpentier, représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , imprimée l’année suivante à Paris, chez Thomas Guillain, lire en ligne sur Gallica.
  • Les Enlèvements, comédie en un acte et en prose représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , imprimée l’année suivante à Paris chez Thomas Guillain, lire en ligne sur Gallica.
  • L’Homme à bonne fortune, comédie en cinq actes et en prose représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , imprimée la même année à Paris, chez Thomas Guillain, lire en ligne sur Gallica.
  • La Coquette et la Fausse Prude, comédie en cinq actes et en prose représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , imprimée l’année suivante à Paris chez Thomas Guillain, lire en ligne sur Gallica.
  • Le Jaloux, comédie en cinq actes et en vers représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , imprimée en 1736 chez P.-J. Ribou dans Le Théâtre de Monsieur Baron, t. 2, p. 113 et suivantes, disponible sur Google Livres.
  • Les Fontanges maltraitées ou les Vapeurs, comédie en un acte et en prose représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , jamais imprimée.
  • La Répétition, comédie en un acte et en prose, représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , jamais imprimée.
  • Le Débauché, comédie en cinq actes et en prose, représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , jamais imprimée.
  • L’Andrienne, comédie en vers et en cinq actes d'après la pièce de Térence, représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , imprimée l’année suivante à Paris, chez Pierre Ribou, lire en ligne sur Gallica.
  • L'École des pères, comédie en vers et en cinq actes d'après Les Adelphes de Térence, représentée pour la première fois au Théâtre-Français le , imprimée en 1736 chez P.-J. Ribou dans Le Théâtre de Monsieur Baron, t. 2, p. 229 et suivantes, consultable sur Google Livres.
  • Le Théâtre de Monsieur Baron: augmenté de deux pièces qui n'avoient point encore été imprimées, et de diverses poësies du même auteur, 2 vol., Amsterdam, Aux dépens de la compagnie, 1736 ; rééd. Paris, Aux dépens des associés, 1742. Contient : Le Rendez-vous des Tuileries ou le Coquet trompé, Les Enlèvements, La Coquette et la Fausse Prude, L'Homme à bonne fortune (tome I) ; L'Andrienne, Le Jaloux, L'École des pères et poésies diverses (tome II), consultables sur Google Livres.
  • Le Théâtre de Monsieur Baron: augmenté de deux pièces qui n'avoient point encore été imprimées, et de diverses poësies du même auteur, réédition en 3 volumes de l'ouvrage précédent, Paris, Aux dépens des associés, 1759. Contient : Le Rendez-vous des Tuileries ou le Coquet trompé, Les Enlèvements, La Coquette et la Fausse Prude (tome I) ; L'Homme à bonne fortune, L'Andrienne (tome II) ; Le Jaloux, L'École des pères et poésies diverses (tome III), consultables sur Google Livres.
  • Œuvres choisies de Baron, avec des remarques, des notices et l'examen de chaque pièce, par MM. Ch. Nodier et P[ierre-Marie-Michel] Lepeintre, Paris, Dabo-Butschert, 1824, p. 1-52, consultable sur Google Livres. Contient L'Homme à bonne fortune, La Coquette et la Fausse Prude et L'Andrienne.

Généalogie modifier

André Baron (1600-1655)[45], comédien au théâtre du Marais puis à l'hôtel de Bourgogne épouse en 1641 Jeanne Auzoult (1625-1662) comédienne à l'hôtel de Bourgogne, qui dès lors devient « Mlle Baron »[46] ;

  • Leur fils Michel épouse en 1675 Charlotte Le Noir (1661-1730), qui deviendra comédienne à la Comédie-Française sous le nom de « Mlle Baron » (2e du nom)[47] ;
    • Leur fils Étienne-Michel, né le , débute à la Comédie-Française en 1695 sous le nom de « Baron fils » et y obtient presque aussitôt de vifs succès. En 1696, il épouse Catherine von der Beck, fille de Jeanne Godefroy et Moritz von der Beck, danseurs de corde qui s'étaient fait connaître aux foires Saint-Germain et Saint-Laurent[48],[49],[p]. Il meurt le . Trois des enfants du couple deviendront comédiens :
      • Jeanne-Catherine, née le , débute le sous le nom de « La Traverse »[q] dans le rôle-titre de Phèdre de Racine, se retire en et meurt en 1781[50] ;
      • Catherine-Charlotte, née le , débute à la Comédie-Française le dans le rôle de Célimène du Misanthrope, se retire l'année suivante, épouse le comédien Jean de Brye (ou de Brie) dit « Desbrosses », reparaît en 1736 et meurt le  ;
      • François (1703-?)[51],[52], débute à la Comédie-Française en 1741 et y reste jusqu'en 1755, dans un emploi très secondaire.

Parmi les autres descendants, on peut citer :

  • François (?-1778), dit « Baron petit-fils », fils d'un des deux frères d'Étienne (Charles ou François), qui débute en 1741 au Théâtre-Français ;
  • Mlle Baron « arrière-petite-fille » qui débute en 1767[51].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le seul acte disponible est un extrait de baptême mentionnant la date du 8 octobre 1653 à l'église Saint-Sauveur, même si celui-ci reste sujet à caution. Cf. Alfred Copin, Histoire des comédiens de la troupe de Molière, op. cit., p. 235.
  2. « Les plus grands poètes pour le dramatique, les deux Corneilles, Racine, Campistron […], Crébillon, Voltaire, et les meilleurs connaisseurs ont regardé [Baron] comme le plus grand acteur qui ait jamais paru sur le théâtre, et presque inimitable. » Titon du Tillet, Supplément du Parnasse françois, op. cit., p. 640.
  3. Tallemant des Réaux note à propos d'André Baron que « Floridor était amoureux de sa femme » (Les Historiettes de Tallemant des Réaux, tome VII, 3e édition, Paris, Techener, 1858, p. 175, note 1, disponible sur Google Livres. Six décennies plus tard, Madame Palatine revient sur ce thème en l'enrichissant d'un détail : « On entend souvent dire ici qu'un certain Floridor était meilleur comédien que Baron, mais j'ai du mal à le croire. Les mauvaises langues prétendent même que Baron est le fils de Floridor, qui était très amoureux de la mère de Baron, réputée pour sa beauté. » (« Man rühmt hier viel von einem Floridor, so besser soll gewesen sein, als Baron, ich habe es aber mühe zu glauben. Die medisance will, daß Baron Floridors sohn sein solle, denn er war sehr in Baron seine mutter verliebt, so gar ein schön weib gewest ist. » Lettre du 4 juillet 1720 à Anna Katharina von Harling, dans Elisabeth Charlotte von Orléans, Briefe an ihre frühere Hofmeisterin A.K. von Harling, geb. von Uffeln, und deren Gemahl, Geh. Rath Fr. V. Harling zu Hannover, édition critique d'Eduard Bodemann, Hanovre et Leipzig, Hahn, 1895, p. 170.
  4. Jean Pitel dit Beauval (1635?-1709), qui, selon Soleirol (Molière et sa troupe, op. cit., p. 76), « jouait les rôles de niais avec un grand succès » et n'entra dans la Troupe du Roi, en 1670, que pour une demi-part, et Jeanne-Olivier Bourguignon dite Mlle Beauval (1648?-1720), qui y entra pour une part entière et fut, selon H. Lyonnet (Dictionnaire, op. cit., tome I, p. 117), « le type de la servante à la gaîté communicative […] la soubrette idéale de Molière, de Regnard, de Brueys, de Baron et de Palaprat ».
  5. La page où sont mentionnés les changements intervenus dans la troupe au cours du relâche de Pâques 1670 a été, comme la quasi-totalité du registre de La Grange, rédigée et mise en forme beaucoup plus tard (sans doute au cours des années 1680), ainsi que l'ont démontré les travaux de nombreux historiens modernes, parmi lesquels :
    • Édouard Thierry, notice sur « Charles Varlet de la Grange et son registre », Archives de la Comédie-Française. Registre de La Grange (1658-1685), op. cit., p. XLIV-XLV ;
    • Sylvie Chevalley, « Note sur La Grange et son Registre », Registre de La Grange (1658-1685), op. cit., p. 23 ;
    • (de) Heinrich Morf, « Molières Hoffestspiel vom Tartuffe », Aus Dichtung und Sprache der Romanen, 3e série, Berlin et Leipzig, Walter de Grunter et Cie, 1922, p. 67-107, disponible sur Internet Archive ;
    • (en) H. C. Lancaster, Modern Language Journal, vol. VIII, 1923, p. 68-70 ;
    • Gustave Michaut, Les Luttes de Molière, Paris, Hachette, 1925, p. 72, note 1 (« La Grange a commis des erreurs de date assez fortes et qui semblent impliquer qu’il écrit longtemps après les faits ») ; rééd. Genève, Slatkine, 1968, aperçu sur Google Livres ;
    • John Cairncross, Molière, bourgeois et libertin, Paris, Nizet, 1963[source insuffisante] ;
    • François Rey et Jean Lacouture, Molière et le Roi : L'Affaire Tartuffe, Paris, Le Seuil, 2007, p. 78-79, aperçu sur Google Livres.
  6. Parmi lesquels Maurice Lever, Didier Godard, Michel Cournot, Jacques Fréville, François Regnault, Chantal Meyer-Plantureux et Denis Boissier (cf. Bibliographie).
  7. Le Misanthrope ayant été repris pour quatre représentations au cours de l'automne 1672, avec des recettes sensiblement supérieures à celles qu'il réalisait lors de ses précédentes reprises, Georges Monval suggère que du vivant même de Molière, Baron aurait pu le doubler dans le rôle d'Alceste (Chronologie moliéresque, Paris, Flammarion, 1897, p. 242, lire en ligne sur Gallica), une hypothèse reprise par B. E. et P. G. Young (Le Registre de La Grange, tome II, 1947, op. cit., p. 113).
  8. Selon M. Jurgens et E. Maxfield-Miller (Cent ans de recherches, op. cit., p. 682), « il semble étrange que le mariage religieux ait eu lieu le 1er septembre 1675, ainsi que le rapporte Jal ».
  9. Dans le contrat, le premier est désigné comme « noble [prénom laissé en blanc] Racine, conseiller du Roy, trésorier de France », le second comme « Pierre Corneille, escuier ». Cf. Jacques Monicat et Georges Couton, « Autour d'un acte signé de Corneille et Racine », Revue d'histoire littéraire de la France, octobre-décembre 1947, p. 355-362, lire en ligne sur Gallica.
  10. Sous cette date, le marquis de Dangeau note dans son Journal (III, 420) que « le soir il y eut comédie, où le Baron joua pour la dernière fois, car il l'a quittée absolument ».
  11. Une rente viagère de ce montant lui sera accordée le 8 février 1692 (M. Jurgens et E. Maxfield-Miller, Cent ans de recherches, op. cit., p. 682).
  12. À la date du 3 décembre 1697, le marquis de Dangeau note dans son Journal que « le Roi a donné 500 écus [1 500 livres] de pension à Baron, comédien fameux, qui a quitté la comédie depuis huit [sic] ans ». Don confirmé par le brevet du 9 décembre 1697 que cite Auguste Jal dans son Dictionnaire critique, op. cit., p. 113-114. La justification de cette « générosité » royale n'est pas tout à fait exacte, puisqu'à cette date, Baron percevait sa pension de la Comédie-Française.
  13. Selon l'auteur anonyme de la nécrologie de Baron parue dans le Mercure de France (op. cit., p. 3120), « le Roi l'avait [Baron] gratifié d'une pension de 3 000 livres ». Cette erreur sera reprise par Titon du Tillet (Suppl. au Parnasse françois, op. cit., p. 640), puis par Antoine de Léris (Dictionnaire portatif historique et littéraire des théâtres, op. cit., p. 504) et Pierre-David Lemazurier, lequel précisera, de manière plus explicite, « qu'outre la pension de 1 000 livres de la Comédie, qui lui fut accordée en conformité des règlements, il en eut une seconde de 3 000 livres uniquement due à la munificence de Louis XIV » (Galerie historique des acteurs du Théâtre-Français depuis 1600 jusqu'à nos jours, op. cit., p. 83).
  14. Charlotte Le Noir, qui avait quitté la comédie en même temps que lui en 1691, mourra un an plus tard, le 24 novembre 1730.
  15. Cette référence à l'un des plus grands acteurs romains sera reprise par le Mercure de France et la plupart des bibliographes de Baron au cours des siècles suivants, dont Clément et Laporte, Léris et Feller, op. cit.. Titon du Tillet écrit ainsi : « On l'a comparé à Roscius, célèbre acteur de l'ancien théâtre des Romains ; on aurait dû le comparer de même, et avec plus de raison, à Ésope, autre fameux acteur romain du temps de Roscius, car Baron renfermait lui seul les talents particuliers à ces deux acteurs, dont le premier excellait dans le comique et le second dans le tragique. » (Supplément du Parnasse françois, op. cit., p. 640).
  16. Devenue veuve, Jeanne Godefroy obtiendra le privilège d'y exploiter l'une des toutes premières troupes d'opéra-comique, reprise plus tard par sa fille.
  17. Elle avait épousé en premières noces Pierre-François de la Traverse, officier de marine (Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, janvier 1932, p. 41, note 2).

Références modifier

  1. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, op. cit., p. 113 et Bert Edward Young, Michel Baron, acteur et auteur dramatique, op. cit., p. 1.
  2. Auguste-François Théret, Littérature du Berry, op. cit., p. 327.
  3. Alfred Copin, Histoire des comédiens de la troupe de Molière, op. cit., p. 233.
  4. Loeve Weimar, Précis de l'histoire de la littérature française, Bruxelles, (lire en ligne), p. 163.
  5. Julien Travers, « Baron (Michel Boyron, dit) » dans Charles Dezobry et Théodore Bachelet (dir.), Dictionnaire général de biographie et d'histoire, de mythologie, de géographie ancienne moderne et comparée, tome I, Paris, C. Delagrave, 1869 (5e éd.), p. 227, disponible sur Internet Archive, ou 1889 (10e éd.), p. 235, lire en ligne sur Gallica.
  6. G. Mongrédien et J. Robert, Les Comédiens français du XVIIe siècle, op. cit., p. 19-20.
  7. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, op. cit., p. 111-112.
  8. Grimarest, La Vie de M. de Moliere, op. cit., éd. de 1877, p. 49.
  9. a et b H. Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français (ceux d'hier), op. cit., p. 85.
  10. Louis Morin, « Deux familles troyennes de musiciens et de comédiens, les Siret et les Raisin », Mémoires de la Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, tome XXXIX, J.-L. Paton, Troyes, 1927, p. 133-200, lire en ligne sur Gallica.
  11. James de Rothschild, Les Continuateurs de Loret : Lettres en vers de La Gravette de Mayolas, Robinet, Boursault, Perdou de Subligny, Laurent et autres (1665-1689), t. I (mai 1665 - juin 1666), Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, (lire en ligne), col. 712, vers 243-256
  12. Grimarest, La Vie de M. de Molière, op. cit., éd. de 1877, p. 51-57.
  13. Grimarest, La Vie de M. de Molière, op. cit., éd. de 1877, p. 59-61.
  14. Voir la Notice de Mélicerte par Bénédicte Louvat dans Molière, Œuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 2010, vol II, p.1666-1670, et Georges Forestier, Molière, Paris, Gallimard, 2018, p.347
  15. La Grange, « Registre »
  16. Henri Chardon, La Troupe du Roman comique dévoilée et les comédiens de campagne au XVIIe siècle, Le Mans, E. Monnoyer, 1876, p. 93, lire en ligne sur Gallica.
  17. Louis de Gouvenain, Le Théâtre à Dijon (1422-1790), Dijon, 1888, p. 59-61.
  18. Archives de la Comédie-Française. Registre de La Grange (1658-1685), op. cit., p. 111.
  19. Bert E. Young, Michel Baron, acteur et auteur dramatique, op. cit., p. 56.
  20. Grimarest, La Vie de M. de Molière, op. cit., éd. de 1877, p. 155-158. Aucun autre biographe n'évoque la présence et le rôle de Baron lors de la mort de Molière.
  21. Grimarest, La Vie de M. de Molière, op. cit., éd. de 1877, p. 159.
  22. Aucune des autres relations de la mort de Molière, aucune des très nombreuses pièces de vers (épitaphes, madrigaux, épigrammes, stances, sonnets) qui circulèrent dans les jours et les semaines suivantes, ne fait état de cette présence et de ce rôle de Baron. Dans le chapitre intitulé « Une mort chrétienne » de sa biographie de Molière, Roger Duchêne procède à une étude comparative des différents récits des dernières heures du Maître, et conclut que «Grimarest, qui n'aime pas la comédienne [Armande Béjart, "la Molière"] et qui amplifie le rôle de Baron, les a curieusement unis dans une sorte d'indifférence aux derniers moments de Molière» (Molière, Paris, Fayard, 1998, p. 657-664).
  23. Archives de la Comédie-Française. Registre de La Grange (1658-1685), op. cit., p. 145.
  24. B. E. Young, Michel Baron, op. cit., p. 72.
  25. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, op. cit., p. 113.
  26. La Grange note dans son Registre : « Le samedy 27 de juillet 1680, Mr de la Torilliere est mort a l'hostel de bourgogne, ce qui a donné lieu a la jonction des deux troupes au mois d'aoust cy aprez. »
  27. Corneille, qui mourra en 1684, a donné sa dernière tragédie, Suréna, en 1674 ; Racine a renoncé au théâtre après Phèdre (1677) pour devenir historiographe du roi.
  28. Le marquis de Dangeau parlera d'une "farce" (Journal, I, 18 mars, p. 134)
  29. Georges Monval, « Un comédien amateur d'art », op. cit., p. 394, note 1.
  30. Journal du marquis de Dangeau, t. 3, Paris, Firmin Didot, (lire en ligne), p.419-420
  31. Lettre à Mylord *** sur Baron, op. cit., p. 26-27.
  32. Antoine de Léris, Dictionnaire portatif historique et littéraire des théâtres, op. cit., p. 504.
  33. « Der beste comediant hier hat abgedankt ; die devoten haben ihn bang gemacht, man würde alle comedianten weg jagen und welcher der erste sein würde so quittiere, sollte versichert sein, daß man sorg für ihn tragen würde. Mich verdrießts recht, denn der kerl spielte über die maßen wohl; er heißt Baron; hätte ich nicht gefürchtet, mich die devoten über den hals zu jagen, hätte ich ihn persuadiert, zu bleiben. » Elisabeth Charlotte von Orléans, Aus den Briefen der Herzogin Elisabeth Charlotte von Orléans an die Kurfürstin Sophie von Hannover, tome I, op. cit., p. 140.
  34. Mercure de France, op. cit., p. 3119.
  35. Journal du marquis de Dangeau, t. 18, Paris, Firmin Didot, (lire en ligne), p. 245
  36. Journal et mémoires de Mathieu Marais, avocat au Parlement de Paris, sur la régence et le règne de Louis XV (1715-1737), tome I, Paris, Firmin-Didot frères, 1868 p. 287-288, lire en ligne sur Gallica.
  37. Journal et mémoires de Mathieu Marais, op. cit., p. 288.
  38. Sur les relations de Baron avec Coypel, voir Georges Monval, Un comédien amateur d'art : Michel Baron, op. cit., p. 396.
  39. « Baron hat just 6 monat mehr als ich, wird um november 69 jahr alt werden, er scheint aber viel jünger auf dem theater. […] Die Maintenon hatte vor 28 jahren (um uns alle toll zu machen) Baron persuadiert, die comedie zu quittieren, sie wolle ihn kammerdiener bei dem König machen, ihm große pensionen zuwege bringen und sein fortun ganz machen. Er sagte es mir damals zu Fointainebleau ; ich sagte ihm platt heraus : “man betrügt euch, trauet der Maintenon […] nicht, ich kenne den König gar zu wohl, , in ewigkeit wird er euch nicht in seine kammer nehmen.” Er wollte mir aber nicht glauben und quittierte. Wie er aber sahe, daß man ihn betrogen hatte, wollte er wieder in die troupe, aber die Maintenon hat es nicht erlauben wollen, sondern hat durch den König ihm expresse verbieten lassen, nicht dran zu gedenken. Nach des Königs tot [sic] hat er nicht dran gedacht, die Desmare aber, als sie gesehen, daß niemands mehr zu ihnen ging, hat erdacht, daß, wenn ich meinem sohn nur ein wort sagen wollte, Baron wieder in die troupe kommen würde. Ich sprach meinem sohn darvon, der erlaubte es ; so ist er wieder in die troupe kommen und reussiert gar wohl. » Lettre du 4 juillet 1720 à Anna Katharina von Harling, dans Elisabeth Charlotte von Orléans, Briefe an ihre frühere Hofmeisterin A.K. von Harling, op. cit., p. 170.<https://buch-findr.de/themen/liselotte-von-der-pfalz/>
  40. Henri-Augustin Soleirol, Molière et sa troupe, op. cit., p. 67.
  41. Mercure de France, op. cit., p. 3120.
  42. Georges Monval, « Un comédien bibliophile : la bibliothèque de Baron », op. cit., p. 68.
  43. Henri Duranton (éd.), Correspondance littéraire du président Bouhier : no 10 : Lettres de Mathieu Marais, III (1728-1730), Université de Saint-Étienne, (lire en ligne), p. 171
  44. Mercure de France, op. cit., p. 3115.
  45. Désigné sous le nom « Baron père » par certains historiens pour le distinguer de son fils dont la notoriété était supérieure.
  46. H. Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français (ceux d'hier), op. cit., p. 84-85.
  47. Georges Mongrédien et Jean Robert, « Michel Baron », Les Comédiens français du XVIIe siècle : Dictionnaire biographique, op. cit., p. 21. Le premier document qui signale sa présence parmi les Comédiens-Français, le Minutier central des notaires de Paris (tome XLIV, p. 115), date de 1681. Cf. Madeleine Jurgens et Elizabeth Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, sur sa famille et sur les comédiens de sa troupe, op. cit., p. 680.
  48. H. Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français (ceux d'hier), op. cit., p. 92-93.
  49. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, op. cit., p. 114.
  50. Arthur Pougin, op. cit., p. 458.
  51. a et b H. Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français (ceux d'hier), op. cit., p. 93.
  52. Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, op. cit., p. 115.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Édition de référence modifier

Théâtre complet, Paris, Classiques Garnier, 2015-... :

  1. Le Rendez-vous des Tuileries, Les Enlèvements, L’Homme à bonne fortune, La Coquette et la fausse prude (éd. I. Galleron, B. Sommovigo), 2015.
  2. Le Jaloux, L'Andrienne, L'École des pères (éd. I. Galleron, B. Sommovigo), 2018.

Monographies modifier

  • Registre de La Grange. Cet ouvrage a fait l'objet de trois publications, dont deux en fac-similé :
    • Bert Edward Young et Grace Philputt Young, Le Registre de La Grange (1659-1685), reproduit en fac-similé avec un index et une notice sur La Grange et son œuvre, une comparaison des anciens registres de la Comédie-Française et un historique des premiers recueils de Molière, 2 vol., Paris, Droz, 1947.
    • Extraict des receptes et des affaires de la Comédie depuis Pasques de l'année 1659, appartenant au Sr de La Grange, l'un des comédiens du Roy, Genève, Minkoff, 1972. Fac-similé du manuscrit, suivi d'une « Note sur La Grange et son registre» par Sylvie Chevalley.
    • Archives de la Comédie-Française. Registre de La Grange (1658-1685), précédé d'une notice biographique [par Édouard Thierry], publié par les soins de la Comédie-Française, Paris, J. Claye, 1876, lire en ligne sur Gallica.
  • La Fameuse Comédienne ou Histoire de la Guérin, auparavant femme et veuve de Moliere, Francfort, Frans Rottenberg, 1688, disponible sur Google Livres ; rééd. avec préface et notes de Jules Bonnassies, Paris, Barraud, 1870, lire en ligne sur Gallica.
  • Jean-Léonor Le Gallois de Grimarest, La Vie de M. de Moliere, Paris, Jacques Le Febvre, 1705, disponible sur Google Livres ;
    • Mémoires sur la vie de Molière par Grimarest, avec préface et notes d'Aimé-Martin, Paris, Lefèvre, 1824, disponible sur Google Livres ;
    • La Vie de Mr de Molière par J.-L. Le Gallois, sieur de Grimarest, réimpression de l'édition originale (Paris, 1705) et des pièces annexes[n 1], avec une notice d'Auguste Poulet-Malassis, Paris, Isidore Liseux, 1877, lire en ligne sur Gallica ;
    • La Vie de M. de Molière, édition critique de Georges Mongrédien, Paris, Michel Brient, 1955 ; rééd. Genève, Slatkine, 1973.
  • Lettre critique à Mr. de *** sur le livre intitulé “La Vie de Mr. de Moliere”, Paris, Claude Cellier, 1706, disponible sur Google Livres.
    Cette lettre publiée sans nom d'auteur est due, selon toute vraisemblance à la plume de Grimarest lui-même[n 2]
  • J.-L. Le Gallois de Grimarest, Addition à la “Vie de Monsieur de Moliere”, contenant une réponse à la critique que l'on en a faite, Paris, Jacques Le Febvre et Pierre Ribou, 1706, disponible sur Google Livres.
  • Elisabeth Charlotte von Orléans, Briefe an ihre frühere Hofmeisterin A.K. von Harling, geb. von Uffeln, und deren Gemahl, Geh. Rath Fr. V. Harling zu Hannover, édition critique d'Eduard Bodemann, Hanovre et Leipzig, Hahn, 1895, présentation en ligne.
  • Abbé d'Allainval, Lettre à Mylord *** sur Baron et la Demoiselle Le Couvreur, où l'on trouve plusieurs particularitez théatrales, par George Wink, Paris, Antoine de Heuqueville, 1730 ; rééd. avec préface et notes de Jules Bonnassies, Paris, Léon Willem, 1870, lire en ligne sur Gallica et sur Internet Archive. — Voir l'article du Mercure galant de juillet 1730 référencé parmi les "Articles".
  • Évrard Titon du Tillet, Supplément du Parnasse françois, Paris, J.-B. Coignard fils, 1732, p. 638-643, lire en ligne sur Gallica.
  • Pierre-François Godard de Beauchamps, Recherches sur les théâtres de France, Paris, Prault père, 1735, t. I, p. 273-275, consultable sur Gallica et sur le site du Projet Cesar.
  • Antoine-Louis Le Brun, Œuvres diverses en vers et en prose, Paris, Prault père, p. 13-17, 1736, disponible sur Google Livres.
  • Les Amusemens de la Hollande, La Haye, Pierre Van Cleef, 1739, p. 67-80, disponible sur Internet Archive.
  • François-Louis Cizeron-Rival, Récréations littéraires, Lyon, Jacques-Marie Bessiat, 1765, p. 47-53, lire en ligne sur Gallica.
  • Charles de Fieux de Mouhy, Abrégé de l'histoire du théâtre françois, tome II, Paris, L. Jorry et J.-G. Mérigot, 1780, p. 19-20 et 377-382, lire en ligne sur Gallica.
  • Mademoiselle Clairon, Mémoires d'Hyppolite Clairon, et réflexions sur l'art dramatique, publiés par elle-même, Paris, F. Buisson, an VII (1798), lire en ligne sur Gallica ; nouvelle édition « mise dans un meilleur ordre », sous le titre Mémoires de Mlle Clairon, actrice du Théâtre-Français, écrits par elle-même, Paris, Ponthieu, 1822, disponible sur Google Livres.
  • Nicolas-Toussaint des Essarts, Les Siècles littéraires de la France, Paris, chez l'auteur, 1800, p. 139-140, lire en ligne sur Gallica.
  • De Bois-Jourdain, Mélanges historiques, satiriques et anecdotiques, t. II, Paris, Chèvre et Chanson, 1807, p. 381-398, disponible sur Internet Archive et sur Google Livres.
  • Julien Louis Geoffroy, Cours de littérature dramatique, seconde édition, tome II, Paris, Pierre Blanchard, 1825, p. 217-230, consultable sur Internet Archive.
  • Henri-Augustin Soleirol, Molière et sa troupe, Paris, Chez l'auteur, 1858, p. 63-70, lire en ligne sur Gallica.
  • Charles Collé, Journal et Mémoires, t. I, Paris, Firmin Didot, 1868, p. 139-140, lire en ligne sur Gallica et sur Google Livres.
  • Alfred Copin, Histoire des comédiens de la troupe de Molière, Paris, L. Frinzine et Cie, 1886, p. 233-255, lire en ligne sur Gallica et sur Internet Archive.
  • Victor Fournel, « La Monnaie de Molière : Baron », Le Théâtre au XVIIe siècle : La Comédie, Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1892, p. 302-309, lire en ligne sur Gallica.
  • Auguste-François Théret, Littérature du Berry : Poésie - Les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, Francis Laur, 1898, p. 249-330, disponible sur Internet Archive.
  • Armand Bourgeois, Le Comédien Baron, l'abbé d'Allainval et Adrienne Le Couvreur, Paris, Éditions de "La Pensée", 1904.
  • Bert Edward Young, Michel Baron, acteur et auteur dramatique, Paris, Albert Fontemoing, 1905, disponible sur Internet Archive ; réimp. Genève, Slatkine, 1971.
  • Pierre Mélèse, Répertoire analytique des documents contemporains d'information et de critique concernant le théâtre à Paris sous Louis XIV (1659-1715), Paris, E. Droz, 1934, p. 77-78 (notice BNF).
  • Madeleine Jurgens et Elizabeth Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, sur sa famille et sur les comédiens de sa troupe, Paris, SEVPEN, 1963, disponible sur le site des Archives nationales.
  • (en) Henry Carrington Lancaster, A History of French Dramatic Literature - Part IV : The Period of Racine (1673-1700), 2 volumes, Baltimore, The Johns Hopkins Press, 1940 ; réimp. New York, Gordon Press, 1966, présentation en ligne.
    Articles sur chacune des pièces imprimées de Baron.
  • Xavier de Courville, Jeu italien contre jeu français (Luigi Riccoboni et Monsieur Baron), Modena, Aedes Muratoriana, 1957, p. 39-59, disponible en ligne.
  • Georges Mongrédien, Recueil des textes et des documents du XVIIe siècle relatifs à Molière, Paris, CNRS, 1965, 2 vol.
  • Georges Mongrédien et Jean Robert, Les Comédiens français du XVIIe siècle : Dictionnaire biographique, Paris, éditions du CNRS, 1981.
  • Maurice Lever, Les Bûchers de Sodome, Paris, Fayard, 1985, p. 183-186, présentation en ligne.
    L'auteur est le premier essayiste moderne à mentionner Molière et Baron parmi les écrivains et artistes du Grand Siècle ayant eu des relations homosexuelles.
  • (nl) Theun de Vries, Baron. De wonderbaarlijke Michel Baron. Zijn leermeester Molière en de praalzieke zonnekoning, roman, Amsterdam, Querido, 1987, présentation en ligne.
  • (en) Rafael Robert Delfin, Michel Baron, Molière's beloved disciple (thèse de doctorat), Stanford University, 1990, présentation en ligne.
  • Didier Godard, Le Goût de Monsieur : L'Homosexualité masculine au XVIIe siècle, Montblanc, H&O éditions, 2002, p. 187-188, présentation en ligne.
  • Jean-Marie Besset, Baron, suivi de Commentaire d'amour (théâtre), Paris, Grasset, 2002, présentation en ligne.
    Première des deux pièces de l'auteur consacrées à la supposée liaison entre Baron et Molière, inspirée par l'article de Michel Cournot, « Molière, à la folie », publié dans Le Monde du 11 avril 1992[n 3], qui lui-même reprend la thèse développée par Maurice Lever.
  • Jean-Marie Besset, Le Banquet d'Auteuil, suivi de La Mésaventure de Montpellier (théâtre), avec une préface de François Regnault et une postface de Chantal Meyer-Plantureux, Montblanc, H&O éditions, 2011.
    Libre variation sur des épisodes de La Fameuse Comédienne et de La Vie de M. de Molière, ayant pour centre la relation entre Baron et Molière lors de leur cohabitation chez ce dernier.
  • Annie Jay, Le Comédien de Molière, Paris, Hachette jeunesse, 2015, (ISBN 978-2-0132-8526-1), présentation en ligne.
  • Jean Rolland, Le Petit Molière ou la Naissance à la gloire d'un jeune prodige du théâtre : Michel Baron, préface de Jacques de Bourbon Busset, ill. Xavier Christin, éd. Pierre Téqui, Paris, 2016 (ISBN 2-7403-0669-5), présentation en ligne.
    Évocation de la vie de la troupe de Molière sous la forme d'une autobiographie imaginaire de Baron.

Articles modifier

  • « Spectacles », Mercure de France, , second volume, Paris, Guillaume Cavelier et al., p. 3115-3121, lire en ligne sur Gallica.
  • Mercure de France, , Paris, Guillaume Cavelier et al., p. 1596-1601 (compte rendu de la Lettre à Mylord *** sur Baron de l'abbé d'Allainval), consultable sur Google Livres.
  • Supplément au Grand Dictionnaire historique, généalogique, géographique, &c. de M. Louïs Moréri, pour servir à la dernière édition de l'an 1732 & aux précédentes, tome I, Paris, Veuve Lemercier & al., 1735, p. 93, article « Baron (Michel) », consultable sur Google Livres.
  • Jean-François Marmontel, « Déclamation », Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, tome IV, Paris, Briasson et al., 1753, p. 681, lire en ligne sur Gallica.
  • Antoine de Léris, « Baron (Michel) », Dictionnaire portatif historique et littéraire des théâtres, 2e édition, Paris, C.-A. Jombert, 1763, p. 503-505 ; réimp. Genève, Slatkine, 1970, lire en ligne sur Gallica.
  • Louis-Mayeul Chaudon, « Baron (Michel) », Nouveau Dictionnaire historique portatif, tome I, Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1766, p. 232-233, disponible sur Google Livres.
  • Jean-Marie-Bernard Clément et Joseph de La Porte, « Baron (Michel) », Anecdotes dramatiques, t. III, Paris, Veuve Duchesne, 1775, p. 28-33, lire en ligne sur Gallica et sur Internet Archive (vues 42-47).
  • Charles-Paul Landon, « Baron », Galerie historique des hommes les plus célèbres de tous les siècles et de toutes les nations, tome II, Paris, Treuttel et Würtz, 1805, disponible sur Google Livres.
  • Louis-Simon Auger, « Baron (Michel Boyron, dit) », Biographie universelle ancienne et moderne, Paris, Michaud frères, 1810, III, p. 401-402, disponible sur Google Livres.
  • Pierre-David Lemazurier, « Baron (Michel Boyron, dit Baron) », Galerie historique des acteurs du Théâtre-Français depuis 1600 jusqu'à nos jours, tome I, Paris, J. Chaumerot, 1810, p. 78-118, lire en ligne sur Gallica.
  • Pierre Larousse (dir.), « Baron (Michel Boyron, dit) », Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, II, Paris, 1867, p. 249, lire en ligne sur Gallica.
  • Auguste Jal, « Baron (Antoine - Michel - Étienne-Michel - François - Antoine) », Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Paris, Plon, 1872, p. 111-116 ; réimp. Genève, Slatkine, 1970, lire en ligne sur Gallica
  • Arthur Pougin, « Baron (Michel Boyon, dit) », La Grande Encyclopédie : Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, V, Paris, H. Lamirault et Cie, 1886, p. 455-457, lire en ligne sur Gallica.
  • Léo Claretie, « Michel Baron », Revue d'art dramatique, tome VII, juillet-, p. 153-170, lire en ligne sur Gallica.
  • Georges Monval, « Un comédien amateur d'art : Michel Baron (1653-1729) », L'Artiste, , p. 389-407, lire en ligne sur Gallica.
  • Georges Monval, « Un comédien bibliophile : la bibliothèque de Baron », Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, , p. 53-68, disponible sur Internet Archive.
  • Henry Lyonnet, « Baron (Michel Boyron, dit) », Dictionnaire des comédiens français (ceux d'hier), tome I, Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, 1912, p. 85-91, lire en ligne sur Gallica.
  • (en) William Brooks et Philip John Yarrow, « Neglected evidence about the actor Michel Baron (1653-1729) », Theatre Research International, vol. 18 n°3, automne 1993, Cambridge University Press, p. 173-176, présentation en ligne.
Notes de la bibliographie
  1. Les pièces annexes sont la Lettre critique et l'Addition citées ci-dessous.
  2. « M. de Grimarest le fils m'a avoué que la critique que l'on fit à la suite de la vie de Molière était aussi l'ouvrage de feu son père. » Lettre de Claude Brossette à Jean-Baptiste Rousseau, 9 avril 1731, dans Correspondance de Jean-Baptiste Rousseau et de Brossette, Paris, Édouard Cornély, 1911, t. II, p. 44, consultable sur Internet Archive. Voir également Gustave Michaut, « La biographie de Molière », Annales de l'Université de Paris, mars-avril, 1932, p. 134, consultable sur Gallica.[source insuffisante]
  3. Chantal Meyer-Plantureux, postface du Banquet d'Auteuil, reprise dans « Homosexualité de Molière », dossier de presse du Banquet d'Auteuil sur le site du Théâtre 14.

Liens externes modifier