Constant Bourgeois

peintre et graveur français (1767-1841)
Constant Bourgeois
Constant Bourgeois, vers 1820.
Naissance
Décès
(à 74 ans)
Passy
Sépulture
Nom de naissance
Florent Fidel Constant Bourgeois
Nationalité
Activité
Maître
Élève
Lieux de travail
Influencé par
Distinction
Chevalier de la Légion d'honneur, Médaille d'or, 1er prix de paysage.
signature de Constant Bourgeois
Signature

Florent Fidèle[1] Constant Bourgeois, dit Constant Bourgeois, également appelé le « commandant Bourgeois » ou « Bourgeois du Castelet », né à Guiscard (Picardie, actuellement dans l'Oise) le et mort à Passy le , est un peintre, lithographe, dessinateur et graveur français.

Colonel, il quitte l'armée pour la peinture. Élève de Jacques Louis David, il devient peintre d'histoire et surtout de paysages, contemporains ou historiques. Il expose ses tableaux dans les salons, et reçoit des commandes de l'État. Il publie aussi des albums de ses gravures.

Biographie modifier

 
Sépulture au cimetière de Passy.

Né en 1767, Constant Bourgeois est le fils de Pierre Bourgeois, notaire, receveur général du marquisat de Guiscard, régisseur du duc d'Aumont et de Marguerite Agnès Gomart[2],[3].

Pendant la Révolution, il est en 1793-1794 volontaire au 4e bataillon de la Haute-Garonne. Il est envoyé à Nîmes puis à Paris. Selon le Bénézit, il devient colonel[4].

Il se consacre ensuite au dessin et à la peinture ; il est un des élèves du peintre David[5],[6]. Celui-ci influence le début de son œuvre, qui est d'inspiration classique[7].

Constant Bourgeois aime particulièrement la peinture de paysages, et séjourne en Italie, d'où il envoie beaucoup de Vues qu'il fait exposer au Salon à partir de 1791[7].

Il est parmi les premiers peintres de panoramas et, avec Jacques-Michel-Denis Delafontaine, aide Pierre Prévost pour la réalisation du panorama Vue de Paris depuis les Tuileries exposé à partir de l'été 1799[8], et pour l’Évacuation de Toulon par les Anglais en 1793[8], l’année suivante.

Ses lavis sont précis et lumineux, il les traite directement au pinceau, sans contour au trait ; ses paysages d'Italie, de France et de Suisse sont particulièrement appréciés[7]. Sous le Consulat, Vivant Denon le charge de dessiner des scènes des campagnes de Bonaparte ; Bourgeois expose ainsi, au salon de 1800, six dessins panoramiques où il représente Toulon en 1798 et le départ de l'expédition d'Égypte[7].

 
La maison de Molière, dessin de Constant Bourgeois, 1811.

Bourgeois reçoit de nombreuses commandes officielles. Il peint pour le Grand Trianon et pour le château de Fontainebleau[6]. Napoléon lui demande un tableau de l'armée à Aschaffenbourg, les musées exposent ses œuvres[5],[2].

Sous l'Empire puis sous la Restauration, il expose dans les salons, pendant plus de trente ans[6]. Au Salon de Paris, il expose notamment Vue du château d'Ussé en 1810 ; Vue du château de Pau en 1817 ; François Ier à Vaucluse en 1819 ; Vue prise dans un bois de chênes verts en 1831[4].

Il reçoit plusieurs distinctions, une médaille d'or, plusieurs prix de paysages et bénéficie d'un logement de fonction au palais du Louvre[6]. Il a des élèves comme François-Edmée Ricois[9].

Ses principales productions sont des paysages, notamment des paysages historiques, qu'il peint ou dessine en France et à l'étranger. Il réalise aussi des gravures à l'eau-forte et des lithographies. Il voyage en France, en Italie, en Suisse[10].

Il compose également des ouvrages qu'il illustre de ses lithographies, comme le Recueil de vues et fabriques pittoresques d'Italie en 1805 et les années suivantes, le Recueil de vues pittoresques de la France, le Voyage pittoresque à la Grande Chartreuse en 1821[5]. Il illustre aussi la Description des nouveaux jardins de la France et de ses anciens châteaux[11] d’Alexandre Laborde.

Charles Paul Landon le juge comme un artiste distingué pour la richesse de ses compositions et la pureté de son style, à la manière de Poussin[12].

Mais ses tableaux ont peu de succès en France. Beaucoup d'entre eux partent en Allemagne ou en Russie[11].

Il meurt le , à Passy[13], dans le département de la Seine. Ses obsèques sont célébrées le , en l'église de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, à Paris[14]. Il est inhumé au cimetière de Passy (9e division).

De son épouse Marie Claude Monplé, il eut un fils, également peintre, Amédée Bourgeois (1798-1837), second Prix de Rome en 1821[15].

Gravures d'après Constant Bourgeois modifier

  • Vue d'un ancien château à Tivoli, 18 milles de Rome, par Laurent Guyot (1756-1806)
  • Vue d'une partie des Ruines du Colisée à Rome, par Laurent Guyot (1756-1806)

Hommages modifier

 
Constant Bourgeois figure à l'arrière-plan parmi les artistes représentés lors d'une remise de récompenses par le roi Charles X en 1825.

Distinctions modifier

Dans les musées modifier

Plusieurs musées ont dans leurs collections des œuvres de Bourgeois du Castelet[16],[4] :

Autres hommages modifier

À Guiscard, le collège Constant-Bourgeois[18] porte son nom.

Notes et références modifier

  1. Fidel dans son acte de baptême dans la Base Leonore, « Cote LH/327/80 ».
  2. a et b Généalogie Bourgeois par J. Le Marois.
  3. Selon son acte de baptême dans la Base Leonore, « Cote LH/327/80 ».
  4. a b et c Bénézit 1999, t. 2, p. 672.
  5. a b et c Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, 1866-1877, t. 2 [lire en ligne].
  6. a b c et d Braine 1858, p. 150.
  7. a b c et d Dictionnaire Napoléon, 1989, p. 278.
  8. a et b Bernard Comment, Le XIXe siècle des panoramas, Paris, Adam Biro, 1993, 127 p., (ISBN 978-2-87660-150-5), p. 18.
  9. Explication des ouvrages de peinture…, Société des artistes français, 1868, p. 266, 275.
  10. Braine 1858, p. 150-151.
  11. a et b Braine 1858, p. 151.
  12. (en) « Constant Bourgeois », dans Michael Bryan, Dictionary of painters and engravers, biographical and critical, Londres, Bohn, 1849, p. 106.
  13. a et b « Dossier de l'ordre de la Légion d'honneur de Florent Fidel Constant Bourgeois », base Léonore, ministère français de la Culture.
  14. Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, Paris, J. Bauer, 1875, p. 187.
  15. « Bourgeois, Amédée », dans Gérald Schurr et Pierre Cabanne, Dictionnaire des petits maîtres de la peinture, Paris, Les éditions de l'Amateur, (ISBN 978-2-85917-469-9), p. 83.
  16. Base Joconde des musées nationaux, (Voir à « Florent Fidèle Constant Bourgeois », à « Constant Bourgeois », à « Bourgeois du Castelet »).
  17. Bénézit attribue aussi à Constant Bourgeois du Castelet les Derniers moments du maréchal Lannes blessé à Essling ; mais selon la base Joconde, ce tableau est plutôt l'œuvre d'Albert Paul Bourgeois.
  18. Site de l'académie d'Amiens, collège Constant-Bourgeois.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

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