Ferdinand Taluet

sculpteur français

Ferdinand Taluet né le à Angers[1] et mort le à Urou-et-Crennes[2] est un sculpteur français.

Ferdinand Taluet
Portrait par Jules Eugène Lenepveu en 1861.
Fonction
Académicien
Académie des sciences, belles lettres et arts d'Angers
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Maîtres
Œuvres principales
Marguerite d'Anjou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Élève du peintre Jean-Michel Mercier, dans sa ville natale, et plus tard, du sculpteur David d'Angers, à l'École des beaux-arts de Paris, Ferdinand Taluet a exposé à la plupart des Salons depuis 1848 jusqu’à 1895[3], obtenant une médaille en 1865 avec son Brennus apporte la vigne[4], inspiré par les vers de Béranger :

Brennus alors bénit les cieux,
Creuse la terre avec sa lance,
Plante la vigne, et les Gaulois joyeux
Dans l’avenir ont vu la France.

 
Couronnement de la Vierge (1865), portail ouest de l’église de Notre-Dame des Andelys.

Au Salon de 1865, il également envoyé le bas-relief du Couronnement de la Vierge exécuté dans le style du XIIIe siècle pour le tympan du portail ouest de l’église de Notre-Dame des Andelys. Selon l’usage des sculpteurs de cette époque, il a représenté l’histoire entière de la reine des cieux dans deux panneaux superposés. Dans le panneau inférieur qui s’étend sous la forme d’un parallélogramme, il a retracé les principales phases de la vie de la Vierge : l’Annonciation, la Visitation, l’Adoration des mages et la Circoncision. Le panneau supérieur, de forme ogivale, est entièrement consacré à la scène du Couronnement. Le Christ présente le sceptre à la Vierge ; ce groupe, point central de la composition, est cantonné par des groupes d'anges. À droite, un des anges debout tient la croix ; à gauche, un autre ange debout tient la couronne d’épines, un des instruments de la passion. Les deux autres anges sont agenouillés en adoration et tiennent chacun un encensoir[5].

On lui doit plusieurs autres bas-reliefs, dont une statue de Saint Louis à Saint-Germain l’Auxerrois à Paris, la statue de La Renaissance, enfin celle de Bernard Palissy, élevée par souscription à Saintes[5].

Il a participé au chantier du nouvel opéra Garnier avec une œuvre intitulée La Sagesse, statue en plâtre d'une hauteur de 2,5 mètres[6].

On lui doit également un Christ à la cour d’assises du tribunal du Maine-et-Loire[7].

Dans les années 1890, il est élu à l’Académie des beaux-arts d'Angers, en tant que membre non-résident, habitant alors à Paris, où il avait son atelier au 55, rue du Cherche-Midi[8].

Il meurt le à Urou-et-Crennes et est inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse le [9],[10].

Œuvres dans les collections publiques modifier

 
Buste de Pierre Lachambeaudie, Périgueux, musée d'Art et d'Archéologie du Périgord.
Algérie
  • Skikda : Brennus, 1879, statue en marbre d'après le modèle en plâtre exposé au Salon de 1865. Inaugurée le dans le square Carnot à Philippeville, puis déplacée après l'indépendance, la statue mutilée — jambe et bras droit amputés — ornait un jardin public de la rue Zighoud Youcef[11].
France

Notes et références modifier

  1. « Naissances 1er et 2e arrondissement, acte de naissance dressé le 15/11/1820 : vue 139/145 », sur Archives départementales de Maine-et-Loire (consulté le ).
  2. « Tables de successions et absences, bureau d'Argentan, 3Q12050, 01/1894-01/04/1909 », sur Archives départementales de l'Orne, vue 161/172 (consulté le ).
  3. Société de l’histoire de l'art français, Nouvelles archives de l’art français, Paris, Société de l’histoire de l'art français, (lire en ligne), p. 339.
  4. Catalogue officiel… de l’exposition universelle internationale de 1878 à Paris, Paris, Imprimerie nationale, , 3e éd., 373 p. (lire en ligne), p. 111.
  5. a et b Zénaïde Fleuriot, Alfred Nettement et Victor Lecoffre, « Salon de 1865 : revue universelle hebdomadaire », La Semaine des familles, Paris, J. Lecoffre et Cie, vol. 7, no 39,‎ , p. 618-9 (lire en ligne sur Gallica).
  6. Charles Garnier, Le Nouvel Opéra de Paris : Première partie, vol. 2, Paris, Librairie générale de l'architecture et des travaux publics Ducher et Cie, 1878-1881, 425 p., 2 vol. (522, 425 p.) : gr. et chromolithogr. ; 29 cm + 2 vol. de pl. ; 62 cm (OCLC 643334241, lire en ligne sur Gallica), p. 316.
  7. Conseil général du Maine-et-Loire, Rapports et délibérations : Département de Maine-et-Loire, Conseil général, Angers, J. Siraudeau, , 379 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 262.
  8. Mémoires de l'Académie des sciences et belles-lettres d'Angers, Angers, 1890-1897 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 48, 59 & 153.
  9. Jean-Pierre Ariey-Jouglard et France Raimbault, « Le Cimetière Montparnasse : Dictionnaire biographique de personnalités enterrées au cimetière (Lettre T) » (consulté le ).
  10. Archives de Paris, « Registre journalier d'inhumation : vue 28/31 », .
  11. « Des statues de maître saccagées », sur El Watan, (consulté le ).
  12. Christophe Marcheteau de Quinçay, « Paul Brossard d’Alban, le photographe ‹royal› du musée de Caen », La Gazette des Amis des musées de Caen, du Havre et de Rouen, no 23,‎ , p. 14-15 (fig. 8).

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