Felipe de Guevara

humaniste espagnol

Felipe de Guevara, né vers 1500 à Bruxelles et mort en juin 1563 à Madrid, est un courtisan, collectionneur et historien de l'art espagnol.

Felipe de Guevara
Portrait de Felipe de Guevara par Jan Cornelisz Vermeyen, 1531 (Clark Art Institute).
Fonction
Gentilhombre de Boca (d)
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Domicile
Casa de Pajes (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Œuvres principales
Comentarios de la Pintura (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Felipe est le fils de Francisca Esmez y Lastre et de Diego de Guevara (vers 1450-1520), conseiller de Philippe le Beau[1].

Comme son père, Felipe a appartenu à la cour des Habsbourg. Il sert tout d'abord Charles Quint, qu'il accompagne à son couronnement impérial à Bologne en 1530 et lors de son expédition à Tunis en 1535, puis Philippe II[1]. Ses services lui valent le titre de « gentilhomme de bouche » (gentilhombre de boca) et le rang de commandeur de l'ordre de Santiago[2].

Humaniste, il est le protecteur du géographe Pedro Esquivel (d) et de l'historien Ambrosio de Morales[2], auquel il confie l'instruction de son fils Diego[1].

Mort en juin 1563, il est inhumé dans une chapelle de l'église Saint-Jérôme-le-Royal[2].

Propriétaire d'un palais madrilène édifié en face de l'armurerie royale, passionné par la numismatique et les arts, Felipe a continué à enrichir la collection paternelle, qui comprenait des chefs-d’œuvre de la peinture flamande[2]. Sept ans après sa mort, plusieurs tableaux sont acquis par Philippe II auprès de sa veuve, Beatriz de Haro, et de son fils Ladrón[1].

En 1788, Antonio Ponz publie sous le titre Comentarios de la Pintura la copie d'un manuscrit perdu dont l'original a été rédigé par Guevara vers 1560. Initialement intitulé Comentario de la Pintura y Pintores Antiguos et dédié à Philippe II, cet ouvrage érudit traite des artistes de l'Antiquité gréco-romaine tout en évoquant quelques « modernes ». Parmi ces derniers, on trouve notamment Jérôme Bosch, que Guevara présente comme un lointain disciple d'Antiphile en tant que peintre de grylles[2], et dont il réhabilite l’œuvre en la distinguant de la production de ses nombreux suiveurs et faussaires[1]. Guevara possédait une version du Chariot de foin de Bosch, mais on ignore s'il s'agit de celle du Prado ou de celle de l'Escurial[2].

Un autre traité de Guevara, consacré aux monnaies romaines, n'a pas été conservé[2].

Notes et références

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  1. a b c d et e Robbie van Gerwen (cf. Liens externes).
  2. a b c d e f et g José María Cervelló (cf. Liens externes).

Voir aussi

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Liens externes

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