Eugène Le Roux (peintre)

peintre français
Eugène Le Roux
Eugène Le Roux (avant 1898).
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis Eugène Le Roux
Autres noms
Eugène Leroux
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Lieu de travail
Distinction
Médailles aux Salons de 1873 et 1875
Chevalier de la Légion d'honneur

Louis Eugène Le Roux[1], né le à Paris, et mort dans la même ville le , est un peintre français spécialisé dans les scènes de genre.

Biographie modifier

Fils des parisiens Louis Le Roux et Antoinette Prévost[2], Eugène Le Roux est l'élève de François-Édouard Picot à l'École des beaux-arts de Paris où il est entré le . Il a été médaillé en 1864 pour sa toile Le Nouveau-né, et a remporté la médaille de 3e classe au Salon de 1873, et de 2e classe au Salon de 1875. Parmi ses premières toiles on trouve des scènes de genre inspirées de la Bretagne[3].

Engagé volontaire en septembre 1870, il est grièvement blessé durant la bataille de Buzenval[2]. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire le , ayant fait partie du corps franc des tirailleurs de la Seine[4].

Pendant la Commune de Paris, à la suite de l'« Appel aux artistes » de Gustave Courbet du , les artistes ont souhaité créer une Fédération des artistes avec une commission de 47 membres dont seize peintres, dix sculpteurs, cinq architectes, six graveurs et lithographes. L'élection au scrutin de liste a eu lieu dans la salle grecque du musée du Louvre le 17 avril. Le Journal officiel de la Commune du 22 avril donne les noms des seize peintres élus, dont celui d'Eugène Leroux[5]. Certaines personnalités aux sympathies républicaines ont été élues à leur insu et sans leur approbation car absents de Paris. D'autres ont démissionné comme Eugène Leroux. Celui-ci explique sa démission dans une lettre du  : « Je viens de lire, avec le plus grand étonnement, mon nom dans une liste de candidats à la commission fédérative des artistes de Paris. Je refuse absolument l'honneur qu'on croit me faire ; je ne l'ai pas sollicité, je n'ai jamais assisté à aucune des réunions des artistes fédérés. Je n'ai pas manifesté l'ambition de faire partie d'un jury et, dans les circonstances présentes, encore moins que jamais. Ce n'est pas quand nos confrères sont absents, quand tous les amateurs sont éloignés de Paris, que des artistes peuvent sérieusement songer à formuler librement leur constitution ou organiser une exposition. » Les membres réellement actifs ont été au nombre de 18. Le comité a formé trois sous-commissions qui vont se préoccuper du personnel du musée du Louvre et de la sauvegarde des collections[6].

Il a été professeur de dessin aux lycées Charlemagne, Janson-de-Sailly et Carnot.

Marié, il avait épousé Jeanne Berthe Couturier[2].

Distinctions modifier

Œuvres modifier

Œuvres dans les collections publiques modifier

 
Le Nouveau-né, intérieur bas-breton, vers 1864, musée d'Orsay.

Œuvres exposées aux Salons modifier

  • 1861 : La Lettre de l'armée, intérieur breton.
  • 1864 : Le Nouveau-né, intérieur bas-breton.
  • 1865 : Servante bretonne ; La Bouillie, intérieur breton.
  • 1868 : Avant l’ensevelissement, intérieur breton.
  • 1869 : L'heureuse Mère ; La Prière, intérieur bas-breton.
  • 1872 : Avant la confession.
  • 1873 : La Carte à payer.
  • 1874 : Au vieil Amateur.
  • 1875 : Une Ambulance privée pendant le siège de Paris, 1870-1871.
  • 1876 : La Lettre de recommandation.
  • 1880 : L’Empereur Alexandre II de Russie donnant audience à l'honorable G. V. Fox, 1866.
  • 1885 : Soir d'été.
  • 1895 : Dans le verger.

Notes et références modifier

  1. Également désigné sous le nom d'Eugène Leroux, ou Eugène-Louis Leroux.
  2. a b et c Dossier Base Léonore, Archives nationales de France.
  3. Fiche exposant Salon 1861, base salons du musée d'Orsay.
  4. « Louis Eugène Le Roux » dans la base Léonore.
  5. Les autres sont : Jean-Baptiste Arnaud-Durbec, François Bonvin, Camille Corot, Gustave Courbet, Honoré Daumier, Hippolyte Dubois, Augustin Feyen-Perrin, Amand Gautier, Eugène Gluck, Jules Héreau, Eugène-Auguste Lançon, Édouard Manet, Jean-François Millet, Henri-Charles Oulevay et Ernest Pichio.
  6. Bertrand Tillier, La Commune de Paris, révolution sans images ? : politique et représentations dans la France républicaine (1871-1914), Seyssel, Champ Vallon, collection « Époques », 2004, p. 105-108 (ISBN 2-87673-390-0) (en ligne).
  7. Notice de l'œuvre, catalogue numérisé des collections du PBAL.
  8. (en) Catalogue numérisé du BM.
  9. Notice sur musee-orsay.fr.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 1, Paris, Librairie Renouard, 1881, p. 1022 (en ligne).
  • Jules Martin, Nos peintres et sculpteurs..., Flammarion, 1898, tome II, p. 117 — sur Archive.org.

Liens externes modifier