Estée Lauder (entreprise)

entreprise américaine des cosmétiques

Estée Lauder
logo de Estée Lauder (entreprise)
illustration de Estée Lauder (entreprise)
Siège d'Estée Lauder dans le General Motors Building à New York

Création 1946 (78 ans)
Fondateurs Estée Lauder, Joseph Lauder
Forme juridique Corporation
Action NYSE : EL
Siège social New York
Drapeau des États-Unis États-Unis
Direction Fabrizio Freda (PDG)
William Lauder (président non exécutif)
Actionnaires Famille Lauder : 38 % du capital et 86 % des droits de vote
Activité Luxe et cosmétiques
Produits Mode, maroquinerie, parfums, cosmétiques
Filiales Bobbi Brown Cosmetics, The Cosmetics Company Store, Aramis, Clinique, DECIEM, Dr. Jart+, KILIAN PARIS, MAC Cosmetics, Origins, Tom Ford, Aveda, Le Labo, Bumble and bumble, Jo Malone, Darphin, Frederic Malle, Glamglow, La Mer, LAB serie, MAC, Too Faced, Michael Kors
Effectif 63 000 employés en 2022
Site web www.elcompanies.com

Capitalisation 97 Mds de $ (janvier 2023)
Chiffre d'affaires 17,74 Mds de $ (2022)
Résultat net 2,39 Mds de $ (2022)

Estée Lauder est une entreprise américaine de production et de distribution de produits de soins pour la peau, de cosmétiques, de parfums et de produits capillaires.

Le groupe est no 2 mondial des cosmétiques après L'Oréal et no 3 mondial dans l'industrie du luxe derrière LVMH et Kering selon le classement Global Power of Luxury Goods 2022[1],[2].

Histoire modifier

La compagnie Estée Lauder est fondée en 1946, lorsque Estée Lauder et son mari Joseph Lauder commencent à produire des cosmétiques à New York. Au début, ils ne produisent que quatre types de produits : une crème hydratante riche et tout usage, une crème de main, une huile nettoyante et une lotion pour la peau. Deux ans plus tard, ils mettent sur pied leur première boutique située dans le magasin Saks Fifth Avenue à New York.

Durant les quinze années suivantes, ils contribuent à diversifier leur gamme de produits et de vendre et commercialiser leurs produits aux États-Unis. En 1960, leur compagnie devient internationale. Leur première filiale est installée à Londres dans la boutique de vêtements de luxe Harrods. L'année suivante, ils ouvrent une nouvelle filiale dans la ville de Hong Kong.

En 1964, ils lancent la ligne de parfums Aramis, qui proposait des fragrances pour hommes et des lotions pour le corps. En 1967, Estée Lauder est récompensée pour ses efforts en étant nommée l'une des dix plus grandes femmes d'affaires des États-Unis d'Amérique par les éditeurs des magazines de finance et d'économie américains. S'ensuit une seconde récompense en 1968 avec la réception d'un Spirit of Achievement Award décerné par l'Albert Einstein College of Medicine à l'Université Yeshiva. La même année, la compagnie poursuit son développement, ouvrant ses Laboratoires Cliniques Inc et produisant la première ligne de fragrances et de cosmétiques testée au niveau dermatologique et allergique par Estée Lauder.

 
Comptoir Estée Lauder au MYER à Sydney en 2013.

Estée Lauder devient la première femme dans l'histoire des compagnies de cosmétiques à introduire une deuxième ligne de produits pour hommes lorsqu'en 1976, la compagnie commence à séparer la ligne de produits pour la peau en deux divisions distinctes. En 1981, la compagnie repousse encore les limites de l'industrie des cosmétiques et du marché mondial en distribuant ses produits en Union soviétique.

Estée Lauder vend maintenant ses produits dans les boutiques à travers le monde, et possède une chaîne de shopping en ligne. Elle emploie plus de 20 000 personnes, et en 2003, ses ventes totalisent plus de 5 milliards de dollars US$. La compagnie demeure sous le contrôle de la famille Lauder, possédant plus de 90 % des parts de vote de la compagnie, et le petit-fils d'Estée Lauder est actuellement le président du Conseil d'administration de la compagnie. Le fils Leonard est lui le fondateur de la marque Clinique[3]. En , la compagnie destinée aux adolescentes Jane est vendue ; en avril 2006, la marque de qualité professionnelle Stila, qu'Estée Lauder avait achetée en 1999, est vendue également.

La compagnie fut reconnue pour ses mannequins modèles iconiques et vedettes, quelquefois en faisant simplement référence aux visages. D'anciens « visages » d'Estée Lauder incluent Karen Graham, Willow Bay et Paulina Porizkova. Plus récemment, les mannequins modèles sont Constance Jablonski, Carolyn Murphy, Liya Kebede, Gwyneth Paltrow, Elizabeth Hurley, Kendall Jenner, etc.

Fin 2011, la compagnie signe la location du 76 avenue des Champs-Élysées (Paris 8e) pour une durée de neuf ans pour un montant de 18 000 €/m2/an.

Le , Estée Lauder a annoncé la nomination de Christopher Giglio au poste de vice-président de la communication mondiale d'entreprise, en remplacement d'Alexandra Trower, vice-présidente exécutive de la communication mondiale.

 
Boutique Estée Lauder au Tseung Kwan O PopCorn mall à Hong Kong en 2022.

En , Estée Lauder annonce une suppression de 900 à 1 200 postes[4]. La même année la société acquiert une participation majoritaire dans Michael Kors et dans DKNY ce qui renforce son positionnement dans le secteur du luxe[5].

En , la compagnie choisit Anok Yai pour être son égérie[6][source insuffisante].

La compagnie participe au financement de la campagne de Donald Trump en 2016. Elle promet en 2020, dans un contexte de manifestations contre les violences policières et le racisme, de consacrer 10 millions de dollars afin de « favoriser la justice raciale et sociale, ainsi qu’un accès plus large à l’éducation »[7].

En réponse à la pandémie de Covid-19, les sociétés Estée Lauder ont annoncé le une réduction de leurs effectifs de 1 500 à 2 000 personnes dans le monde, soit environ 3 % du total des employés. La plupart des réductions concernent les travailleurs de soutien et les employés des magasins. La société a également annoncé qu’elle fermerait environ 10 à 15 % de ses magasins, ainsi que les comptoirs de beauté en magasin et se concentrerait davantage sur les opérations numériques[8].

En , Estée Lauder rachète pour 2,8 milliards de dollars la marque de prêt à porter de luxe Tom Ford. Estée Lauder possédait déjà Tom Ford Beauty depuis 2006 (parfums et cosmétiques)[9].

Actionnaires modifier

Principaux actionnaires au [10] :

Famille Lauder 38%
The Vanguard Group 7,41%
State Street Global Advisors (en) Funds Management 4,27%
Edgewood Management LLC 3,03%
Fundsmith LLP 2,57%
Jennison associates 2,56%
Newfleet Asset Management 2,37%
BlackRock Fund Advisors 2,16%
Fidelity Management & Research 2,01%
Geode Capital 1,71%

Marques modifier

Estée Lauder possède un portefeuille de 30 marques de prestige réparties en 4 secteurs : la parfumerie, les cosmétiques, les soins capillaires et la mode / maroquinerie.

Parfums modifier

Cosmétiques modifier

Soins capillaires modifier

Mode et maroquinerie modifier

Boycott modifier

Depuis , Estée Lauder et ses lignes de produits ont été l'objet d'une campagne de boycott. Ce boycott a été démarré par des activistes pro-Palestiniens qui reprochaient à la compagnie ses liens supposés avec les activités pro-Israël de Ronald Lauder, membre du Conseil d'administration de la société[12],[13]. En , le Queers Undermining Israeli Terrorism (QUIT), localisé dans la ville de San Francisco, a contribué à augmenter le boycott avec leur campagne intitulée Estée Slaughter[14]. Le boycott a engendré une campagne anti-boycott par les supporters d'Israël[15].

Classement modifier

Estée Lauder est régulièrement classée comme l'une des meilleures entreprises dans le secteur du luxe.

  • 10e rang du classement Brand Finance 2022 des marques de luxe les plus précieuses et les plus solides[16].
  • 3e rang au classement Deloitte 2022 des marques de luxe les plus importantes[17].

Chiffres modifier

 
Boutique Estée Lauder à Hong Kong en 2018.

En 2022 le groupe dispose d'un réseau de vente de 1 600 boutiques dans 150 pays[18] ; il réalise un chiffre d'affaires de 17,7 milliards de dollars et un bénéfice de 2,39 milliards de dollars[19].

Notes et références modifier

  1. « Cinq groupes français dans le top 10 mondial du luxe », sur Les Échos, (consulté le ).
  2. Dominique Muret, « La France domine le classement mondial du luxe de Deloitte », sur FashionNetwork.com (consulté le ).
  3. Mark Tungate, « La beauté a-t-elle besoin d'icônes ? », L'Express Styles, no 3173,‎ , p. 72 à 73 (ISSN 0014-5270).
  4. « Estée Lauder va supprimer jusqu’à 1 200 emplois », Le Monde, 3 mai 2016.
  5. (en-US) « The Estee Lauder Acquisition Of Michael Kors | Peaches And Blush » (consulté le ).
  6. (en-US) « Misty Copeland Daily Routine | Estée Stories Blog | esteelauder.com », sur Estée Lauder Official Site (consulté le )
  7. Serge Halimi, « Vous avez dit « systémique » ? », sur Le Monde diplomatique,
  8. (en) « Estee Lauder to Trim 3% of Global Workforce to Curb Costs », Bloomberg.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Estée Lauder met la main sur Tom Ford pour 2,3 milliards de dollars », sur Les Échos, (consulté le ).
  10. « THE ESTÉE LAUDER COMPANIES INC. : Actionnaires Dirigeants et Profil Société », sur www.zonebourse.com (consulté le ).
  11. « Estée Lauder rachète le parfumeur français Frédéric Malle », sur bourse.lesechos.fr, (consulté le ).
  12. (en) « Boycott Israel Campaign » (consulté le ).
  13. (en) « American Muslims for Jerusalem have called for a boycott of Estée Lauder products », Snopes (consulté le ).
  14. (en) « Queers Undermining Israeli Terrorism » (consulté le ).
  15. (en) « Armchair Activist: Buy Estee Lauder Products », (consulté le ).
  16. (en) « The annual report on the most valuable and strongest luxury & premium brands | Brand Value Ranking League Table | Brandirectory », sur brandirectory.com (consulté le ).
  17. (en) « Global Powers of Luxury Goods | Deloitte | Global Consumer & Industrial Products », sur www.deloitte.com (consulté le ).
  18. « Réseaux de vente », sur www.elcompanies.com (consulté le ).
  19. « The Estée Lauder Companies Inc. (EL) - Compte de résultat - Yahoo Finance », sur fr.finance.yahoo.com (consulté le ).

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier