Enclos paroissial de Saint-Thégonnec

enclos paroissial situé dans le Finistère, en France

L’enclos paroissial de Saint-Thégonnec est un ensemble architectural religieux au cœur du bourg de Saint-Thégonnec. Cet enclos paroissial est composé d’une porte triomphale, d’un mur d’enceinte, d’un ossuaire, d’un calvaire qui entourent l’église paroissiale Notre-Dame. Il a été bâti entre le XIVe et le XVIIIe siècle et est l’un des monuments les plus visités du Finistère[1].

Enclos paroissial de Saint-Thégonnec
Vue générale de l’enclos paroissial de Saint-Thégonnec.
Présentation
Destination initiale
Lieu de culte
Destination actuelle
Lieu de culte
Diocèse
Construction
XVIe-XVIIIe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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Aperçu historique

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Le pardon de Saint-Thégonnec a lieu tous les ans, le 2e dimanche de septembre.

L'ossuaire et le calvaire sont classés monument historique depuis 1886[2].

L'association Sauvegarde du patrimoine religieux en vie (SPREV) propose des visites offertes[Depuis quand ?]. Elles ont lieu durant les mois de juillet et d'août et sont réalisées par des guides bénévoles[3].

Église Notre-Dame

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L’architecture de l’église est plutôt sobre, mais elle est richement décorée de retables, autels, statues, vitraux, toiles, etc. Elle contient entre autres un baptistère en chêne sculpté de 1675, un chaire à prêcher de 1677,et un orgue construit en 1670 par Jacques Mascard, facteur d’orgues à Landerneau, mais plusieurs fois remanié, en particulier par Thomas Dallam entre 1681 et 1683, puis par Florentin Grimont en 1789 et reconstruit par Heyer en 1863[4],[5].

Elle a été gravement endommagée par un incendie le , puis restaurée de 1998 à 2005 à l’identique, à l’exception du retable de Notre-Dame du Vrai Secours qui a dû être refait. Elle est classée monument historique depuis 1886[2].

Porte triomphale

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Dos de la porte triomphale

La porte triomphale — ou arc de triomphe —, à l’entrée de l’enclos, est un édifice de style Renaissance en granite de Plounéour-Ménez réalisé dans l’atelier du château de Kerjean entre 1587 et 1589.

Elle est composée de quatre piliers massifs surmontés de lanternes cubiques et de lanternons. Deux échaliers relient les piliers extérieurs et l’entrée centrale est faite d’un arc en plein cintre fermé à l’époque par une grille. L’arc est orné de trois statues en Kersanton : à droite Notre-Dame du Vrai Secours, à gauche l’archange Gabriel et au centre Dieu le père entouré de deux canons.

L'arc de triomphe est classé monument historique depuis 1914[2]. Le mur de cimetière attenant est, quant à lui, classé en 1928[2].

Ossuaire

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Ossuaire de l’enclos paroissial

L’ossuaire à gauche de la porte triomphale, construit entre 1676 et 1682 par l’architecte Jean Le Bescont, est dédié à la prière pour les défunts. Il servait de chapelle funéraire et de reliquaire. Il ne contient aucun ossement.

Le fronton triangulaire au centre de la façade abrite une statue de saint Paul Aurélien tenant en laisse le dragon qu'il aurait capturé à l’île-de-Batz. Une Vierge en argent au sommet du toit fait face au petit clocher.

À l’intérieur, le retable de 1685 est dédié à saint Joseph, patron de la bonne mort.

Dans la crypte se trouve une Mise au tombeau du Christ spectaculaire.

Notons également qu'avant la construction de l'ossuaire actuel en 1676, il en existait un autre, sur l'un des côtés du cimetière de la partie nord, et celui-ci servait en réalité à recueillir les ossements, il fut détruit en 1850.

Calvaire

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Il est daté de 1610[6], ce qui en fait le dernier des grands calvaires des enclos paroissiaux. À l’origine, il était peint[7].

« De proportion modeste, dépourvu des mystères de l'Enfance du Christ et de ceux du début la passion, il s'insère dans un environnement architectural Renaissance exubérant… La faible hauteur du massif et le petit nombre de scènes, disposées sur un seul registre, conservent à la Crucifixion toute son intensité dramatique. Un fût en granit clair, décoré d'écots évoquant un tronc d'arbre débarrassé de ses branches, supporte deux croisillons et la croix de la Crucifixion[8] ».

Notes et références

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  1. Magazine du Conseil Général du Finistère, Penn ar Bed, no 93, juillet 2005, p. 12-13.
  2. a b c et d Notice no PA00090441, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Saint-Thégonnec – Enclos paroissial de Saint-Thégonnec | Sprev », sur www.sprev.org (consulté le )
  4. Jean-Claude Guéret, "L’orgue de Saint-Thégonnec. Une synthèse de trois siècles", Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CVII, 1979
  5. « Orgue », sur topic-topos.com via Wikiwix (consulté le ).
  6. Cette date est sculptée sur le croisillon supérieur de la croix.
  7. Patrick Thomas et Loïc de Carpouët, "Saint-Thégonnec : le calvaire", éditions CMD, 1999, (ISBN 2909826961).
  8. Michel Bez, Guy Leclerc, Calvaires monumentaux de Bretagne, éditions Le Télégramme, , p. 71
  9. Le massif de soubassement d'un calvaire est appelé mace en Bretagne. La forme varie selon les régions et selon les monuments, mais la plus commune est quadrangulaire. Ce massif maçonné est posé sur un emmarchement (composé en général de un à trois degrés) ou, comme ici, par un banc de pierre qui permet aux fidèles de s'approcher au plus près de toutes les faces qui peuvent être creusées de niches ou bien taillées de bas-reliefs.
  10. Aucun office ne semble justifier cet « autel ». Les fidèles déposaient sur cette console des offrandes en nature. La table est soutenue par une console ornée de godrons divergents à creux et à crans, stylisation inspirée des côtes de la coquille Saint Jacques.
  11. « Un contraste existe entre d'une part, les costumes à l'antique des principaux personnages religieux (Jésus, les Saintes Femmes, Jean, ceux de la Mise au Tombeau) ou des notables (Pilate), et d'autre part les soldats qui sont inspirés de la mode Henri III (1574-1589). Ils sont ainsi vêtus de hauts-de-chausses courts et bouffants à crevés (à petites ouvertures appelées mouchetures — le bon larron — ou à grandes ouvertures appelées taillades : soldats tireurs de corde ou tirant la langue du Portement de croix), à la gréguesque (avec des bandes verticales laissant voir le tissu du dessous pour le mauvais larron, soldat siffleur du Portement de croix) ou moulants avec braguettes proéminentes ». Cf Emmanuelle Le Seac'h, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle, Presses Universitaires de Rennes, , p. 288.
  12. La croix centrale qui domine les croix latérales, présente un Christ serein et apaisé qui étend les bras sur des branches fleuronnées de boules à godrons tors. Il est entouré d'anges hématophores. La croix comporte deux croisillons. Le supérieur porte deux cavaliers, Stéphaton et Longin qui touche l'œil de son index. L'inférieur « porte deux statues géminées. Typiques des calvaires bretons, saints et saintes adossés pris dans le même bloc de pierre de kersanton. À gauche, Jean et Yves, de l'autre côté, Pierre et une sainte femme. Au centre trône la Vierge à l'Enfant ». Les croix latérales portent les larrons vêtus de hauts-de-chausses. Cf Yves-Pascal Castel, Guide des sept grands calvaires bretons, Minihi-Levenez, , p. 97
  13. Loup, cerf, bœuf ou âne selon les légendes associées au saint.

Voir aussi

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Bibliographie

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Saint-Thégonnec, Naissance et renaissance d’un enclos, coordination et iconographie par André Cariou, directeur du musée des beaux-arts de Quimper, Brest, édition du CRBC, Université de Bretagne Occidentale et Ville de Saint-Thégonnec, 1998 (ISBN 2-901737-35-8).

Filmographie

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  • Marc Du Breil et Éric Basquin, L’enclos paroissial de Saint-Thégonnec, 21 min.

Articles connexes

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