Dragon (voilier)

série international de voilier de course

Dragon
illustration de Dragon (voilier)
logo de la classe
Symbole de classe
Symbole de classe

Type Voilier monotype
Fonction Plaisance, régate
Gréement Sloop
Histoire
Architecte Johan Anker (en)
Lancement 1929
Équipage
Équipage 3
Caractéristiques techniques
Longueur 8,90 m
Maître-bau 1,95 m
Tirant d'eau 1,2 m
Déplacement 1,7 t dont 1 t de lest
Appendice Quille
Voilure Grand-voile 16 m², génois 11,7 m², spi 23,6 m²

Le Dragon (surnommé le voilier des rois ou le roi des voiliers) est une classe internationale de voilier monotype de 9 m, de 1929, de plaisance et de régate, à gréement de sloop et à quille. Variante du Requin, ex série olympique de 1948 à 1972, il reste à ce jour objet de nombreux dragonistes passionnés[1].

Histoire modifier

Le Dragon est dessiné et créé en 1929 dans un fjord de Scandinavie, par l'architecte naval norvégien Johan Anker (en), à la demande du Royal Gothenburg Yacht Club (en) de Suède, pour être plus accessible aux pationnés de yachting qu'un voilier de type Classe J de prestige de l'époque (dont il est inspiré)[2].

C'est un voilier monotype de qualité, élégant, performant, à la carène fine et au pont dégagé, taillé pour une utilisation sportive avec au moins 3 équipiers. Il est construit à l'origine en bois, avec une image de voilier de yachting aristocratique[3] (les princes et rois Carl Gustav de Suède, Olav V de Norvège, Henri du Danemark, Philip Mountbatten, Juan Carlos d’Espagne, ou encore Constantin II de Grèce ont régatés dans leur jeunesse sur des Dragons)[4].

Jeux olympiques modifier

Il devient série olympique de 1948 à 1972[5], ce qui augmente son prestige international.

A ce jour modifier

Le Dragon est fabriqué à ce jour à environ 40 à 50 unitées annuelles (principalement par 4 chantiers navals), avec une estimation de 3000 exemplaires dans le monde, chiffre remarquable pour une série de voiliers traditionnels de plus de 80 ans.

Sa coque est à ce jour en plastique (mylar, Kevlar et carbone étant des matériaux interdits). Lorsqu'un chantier sort un modèle légèrement plus rapide, la jauge s'adapte immédiatement pour permettre aux anciens bateaux de se remettre à niveau, tout en respectant une stricte monotypie[6],[7].

Le Dragon est un voilier très technique et très complexe à manœuvrer. Relativement peu toilé pour son poids, il ne faut jamais l'arrêter. Le barreur doit rester pour cela extrêmement attentif et concentré et ses équipiers disposent de plus de 32 taquets, soit plus de 32 points à contrôler et à régler en permanence[8]. Extrêmement marin, il n'est pas rare de voir naviguer des Dragons par plus de 28 nœuds de vent[9].

La classe des Dragon est très certainement une des séries les plus actives et dynamiques du monde, faisant largement la course en tête dans la catégorie quillards de sport. Ainsi 62 Dragons étaient présents au dernier Championnat de France[10]. De même, la France a organisé trois épreuves différentes avec à chaque fois plus de 100 Dragons au départ[11]. Une régate organisée en octobre 2004 à Saint-Tropez pour le 75e anniversaire de la série a réuni plus de 260 Dragons[12],[13].

Le Dragon en France modifier

L'Association Française des Dragon est constituée en 1949, peu de temps après les JO de Torquay, avec à ce jour plus de cent Dragons adhérents. Les principales flottes se situent à La Baule, Douarnenez, La Rochelle, Cannes, Deauville, Arcachon ou encore La Grande-Motte. Le nombre de Dragon au départ des régates est une preuve du dynamisme de cette Classe, avec plus de 30 bateaux à chacunes des 10 principales manifestations annuelles (dont les Régates Royales de Cannes, Les Voiles d'Antibes, Régates de Nice, Voiles de Saint-Tropez...)[14],[15].

Palmarès olympique modifier

 
Olympiade Nation Équipage médaille d'or
Londres 1948   Norvège Thor Thorvaldsen, Sigve Lie, Haakon Barfod
Helsinki 1952   Norvège Thor Thorvaldsen, Sigve Lie, Haakon Barfod
Melbourne 1956   Suède Folke Bohlin, Bengt Palmquist, Leif Wikström
Rome 1960   Grèce Constantin II de Grèce, Odysseus Eskidioglou, Georgios Zaimis
Tokyo 1964   Danemark Ole Berntsen, Christian von Bülow, Ole Poulsen
Mexico 1968   États-Unis George Friedrichs, Barton Jahncke, Gerald Schreck
Munich 1972   Australie John Cuneo, Thomas Anderson, John Shaw

Championnat du monde modifier

Le Championnat du monde des Dragons (en) (Dragon World Championship) est organisé tous les 2 ans, depuis 1965, par la Fédération mondiale de voile, avec une centaine de Dragons d'une vingtaine de pays du monde[16].

Notes et références modifier

  1. « International Dragon Class », sur www.sailing.org (consulté en )
  2. « Naviguer en Dragon », sur france-dragon.org (consulté en )
  3. « The Dragon », sur internationaldragonsailing.net (consulté en )
  4. « Pour l'amour du Dragon », sur dragon-class.ch (consulté en )
  5. Gwendal Jaffry, « Un classique en pleine jeunesse : le Dragon », Le Chasse-Marée, no 142,‎ (lire en ligne)
  6. « La classe Dragon », sur marina.ch (consulté en )
  7. « Le Dragon, presque centenaire et encore rugissant », sur umbraco.ffvoile.fr (consulté en )
  8. « Dragon », sur yacht-club-monaco.mc (consulté en )
  9. « Voile. À Douarnenez, la flamme intacte des dragonistes », sur www.ouest-france.fr (consulté en )
  10. « France Dragon Calendrier & Resultats », sur france-dragon.org (consulté en )
  11. « Le Dragon », sur www.srdouarnenez.com (consulté en )
  12. « Regates du 75eme anniversaire des Dragon à Saint-Tropez », sur www.luxe-magazine.com (consulté en )
  13. « Erik Orsenna, le dompteur de dragons », sur www.ina.fr (consulté en )
  14. « Dragon Cup de Saint-Tropez (Régate) », sur www.saint-tropez.fr (consulté en )
  15. « Les Dragon ouvrent les 44ème Régates Royales de Cannes », sur yachtingclassique.com (consulté en )
  16. « Championnat du Monde Dragon à La Rochelle », sur figaronautisme.meteoconsult.fr (consulté en )

Voir aussi modifier

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