Didier Epelbaum

journaliste et historien franco-israélien

Didier Epelbaum, né en 1946 à Paris, est un journaliste et historien franco-israélien.

Didier Epelbaum
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Biographie

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Journaliste

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1973-1985 : rédacteur puis rédacteur en chef du service français de la radio publique israélienne Kol Israel, correspondant à Jérusalem de RMC, Télé Métropole (Québec), Antenne 2, L’Événement du jeudi.

En 1985 il rejoint à Antenne 2 la première équipe de Télématin sous la direction de Paul Nahon et Michel Strulovici. Rédacteur en chef de l’édition de la nuit du journal télévisé puis rédacteur en chef adjoint du journal de 20 heures ; adjoint au chef du service Culture ; chef du service Politique étrangère ; rédacteur en chef délégué sous la direction d’Albert du Roy

1998 : Didier Epelbaum est le premier « médiateur » de la rédaction de France 2, fonction créée par le président Xavier Gouyou-Beauchamps afin de répondre à la défiance des téléspectateurs à l'égard des journalistes et de l’information télévisée. Didier Epelbaum définissait cette fonction comme « l’interprète du public auprès de la Rédaction et l’interprète de la Rédaction auprès du public ». Il anima une émission en direct le samedi « L'Hebdo du médiateur » où il inaugurait un dialogue entre les téléspectateurs et les journalistes de la chaîne sur le contenu des journaux télévisés[1].

Chargé de mission pour la déontologie auprès du P.-D.G. de France Télévisions Marc Tessier, Didier Epelbaum a rédigé la première « Charte des antennes » du groupe France Télévisions. Didier Epelbaum fut parmi les fondateurs de l'Observatoire de la déontologie de l’information (ODI) et son premier président[2].

Historien

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Docteur en histoire de l’École des hautes études en sciences sociales (1998) (EHESS)[3] sa thèse porte sur l’immigration des Juifs polonais en France jusqu’en 1940 (sous la direction de la sociologue Dominique Schnapper et de l'historienne Nancy Green).

Didier Epelbaum s’est spécialisé dans l’histoire de la Shoah, publiant notamment une biographie d’Alois Brunner, l’un des adjoints d’Adolf Eichmann ou explorant la manière dont la presse française de la Libération a rendu compte de l’extermination des Juifs d’Europe en 1944-1945 en tant qu’événement d’actualité et non en tant que page d'histoire.

Didier Epelbaum a eu accès aux archives inédites de la Gendarmerie nationale et il a décrit précisément le rôle des gendarmes dans la gestion du camp d’internement de Juifs de Drancy (camp de Drancy).

Il a abordé la question du recrutement des bourreaux génocidaires et pris le contre-pied de la thèse de Christopher Browning qualifiant les policiers allemands impliqués dans la Shoah d’hommes « ordinaires »[3]. Selon Didier Epelbaum, les bourreaux génocidaires étaient recrutés dans une minorité de volontaires adhérant à une idéologie spécifique.

Bibliographie

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  • Le Troisième Temple, Israël de l’utopie à l’histoire, Hachette Documents 1985 176 p., (ISBN 2010109589)[4]
  • Aloïs Brunner, La haine irréductible, Paris, Calmann-Lévy, 1990, 358 p., (ISBN 2702118658)[5]
  • Matricule 186140. Histoire d’un combat, Editions Michel Hagège, 1997, 269 p. (ISBN 2950849865)[6]
  • Les Enfants de papier, Grasset, 2002, 360p, (ISBN 2246627710)[7]
  • Pas un mot, pas une ligne ? 1944-1994 : des camps de la mort au génocide rwandais, Stock, 2005, 360 p. (ISBN 2234067987)[8]
  • Obéir. Les déshonneurs du capitaine Vieux - Drancy 1941-1944, Stock, 2009, 342 p. (ISBN 2234065887)[9].
  • Des hommes vraiment ordinaires ? Les bourreaux génocidaires, Stock 2016, (ISBN 2234077214)[10].
  • Tribunes dans la presse écrite (Libération, Le Figaro, Le Monde)[11].

Enseignement

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Sciences Po Paris, master de journalisme (2004 – 2014).

Mémorial de la Shoah : formation des professeurs d’histoire-géographie.

Distinctions

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  • Chevalier des Arts et des Lettres (1994).
  • Lauréat du « Mot d’Or » 1999 de l’APFA : « pour avoir inventé un temps pédagogique télévisuel fondé sur une écoute exigeante, une éducation à l'image et à la langue nourries d'une haute conception du service public et de l'amour du métier de journaliste ».
  • Mention spéciale Prix 2002 de la Journée du Livre d’Histoire et de recherche Juives pour « Les enfants de papier »[12].

Références

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  1. http://www.liberation.fr/medias/1998/09/12/france-2-ouvre-son-info-a-la-critique-le-mediateur-didier-epelbaum-repond-pour-la-premiere-fois-aux-_248120
  2. http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Plus-de-deontologie-pour-retablir-la-confiance-dans-les-medias-2013-11-06-1056687. L’ODI est à l’origine de la création du Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM).
  3. a et b École des hautes études en sciences sociales. http://crh.ehess.fr/docannexe/file/2694/theses_soutenues_1998_2000.pdf
  4. JEAN-PIERRE LANGELLIER., « " le troisième temple " d'Israël de Didier Epelbaum les " revers de l'utopie " », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  5. Nicolas Weill, « Aloïs Brunner, criminel nazi à jamais impuni », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Haim Vidal Sephiha, « Matricule 186140, histoire d'un combat », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. http://www.lexpress.fr/culture/livre/les-enfants-de-papier_806168.html http://barthes.ens.fr/clio/revues/AHI/livres/epel.html
  8. Amos Reichman et Thomas Wieder, « Auschwitz : une brève en bas de page », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  9. http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/12/17/obeir-les-deshonneurs-du-capitaine-vieux-drancy-1941-1944-de-didier-epelbaum_1281808_3260.html http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20091029.BIB4322/obeir-les-deshonneurs-du-capitaine-vieux-drancy-1941-1944.html
  10. https://www.scienceshumaines.com/des-hommes-vraiment-ordinaires_fr_35398.html https://politique-etrangere.com/2016/07/18/des-hommes-vraiment-ordinaires-les-bourreaux-genocidaires/
  11. http://www.liberation.fr/tribune/1998/04/03/itineraire-de-bernard-de-chalvron-diplomate-et-charge-de-mission-a-vichy-un-anti-papon_234712
  12. « Actes et lauréats de la 12ème année (1999) », sur apfa.asso.fr (consulté le ).