Damocloïde

astéroïde possédant une orbite à longue période et haute excentricité et qui ne montre pas d'activité cométaire

Un damocloïde est un astéroïde possédant une orbite à longue période et haute excentricité et qui ne montre pas d'activité cométaire (chevelure ou queue).

D'après l'astronome américain David C. Jewitt[1], un damocloïde est un objet dont le paramètre de Tisserand relatif à Jupiter (TJ) est inférieur ou égal à deux (TJ ≤ 2). L'inclinaison orbitale des damocloïdes est généralement élevée.

D'après Akimasa Nakamura un damocloïde présente les éléments orbitaux suivants :

On pense que les damocloïdes, tout comme les comètes périodiques qui ont des orbites ayant les mêmes caractéristiques, ont leur origine dans le nuage de Hills ou le nuage d'Oort.

Fin 2006, on répertorie 35 damocloïdes. Leur rayon moyen est de 8 km. L'albédo de quatre d'entre eux a été mesuré, ils sont parmi les objets les plus sombres du système solaire, leur couleur tire vers le rouge mais pas autant que les objets de la ceinture de Kuiper ni que les centaures.

Exemples modifier

Quelques damocloïdes connus :

L'objet 2001 OG108 avait d'abord été classé comme un damocloïde, mais à l'approche de son périhélie il a commencé à manifester de l'activité cométaire et a donc reçu la désignation cométaire C/2001 OG108 (LONEOS).

Origine modifier

On pense que les damocloïdes sont des noyaux de comètes de type Halley qui ont perdu par dégazage toutes leurs matières volatiles et sont devenues dormantes. De telles comètes proviennent probablement du nuage d'Oort. Cette hypothèse est renforcée par le fait qu'un certain nombre d'objets initialement considérés comme des damocloïdes (et dénommés selon la logique des désignations provisoires de planètes mineures) ont par la suite développé une coma et ont été confirmés comme des comètes, notamment C/2001 OG108 (LONEOS) (en), C/2002 CE10 (LINEAR), C/2002 VQ94 (LINEAR) et C/2004 HV60 (Spacewatch). Une autre indication forte de l'origine cométaire des damocloïdes est le fait que certains d'entre eux ont des orbites rétrogrades, contrairement aux autres planètes mineures.

Notes et références modifier

  1. (en) David C. Jewitt, « The Damocloids » [html], sur Université de Californie à Los Angeles, (consulté le )
    Sont jointes, en annexes, les listes des damocloïdes connus en 2010, 2011 et 2013.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier