Conon d'Estavayer

prélat catholique suisse

Conon (Cuno) d'Estavayer, mentionné pour la première fois en 1200 et mort le 19 août 1243 ou 1244, est un prélat catholique suisse, issu de la famille d'Estavayer.

Conon d'Estavayer
Biographie
Naissance Inconnue
Inconnu
Décès 19 août 1243 ou 1244
Administrateur de l'évêché de Lausanne
Depuis
prévôt du chapitre cathédral de Lausanne
Autres fonctions
Fonction religieuse
  • Cartulaire de Lausanne

Blason

Biographie

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La date de naissance de Conon d'Estavayer est inconnue, il est cependant mentionné pour la première fois dans un document de l'an 1200[1]. Il est le fils du seigneur Conon Ier d'Estavayer et a pour frères les seigneurs Guillaume et Raymond[2]. La famille d'Estavayer est vassale de l'évêque de Lausanne.

La date de 1200 correspond à une mention comme chanoine de la cathédrale de Lausanne[1]. Deux ans plus tard, il obtient la dignité de prévôt du chapitre[1].

Lorsque l'évêque Roger de Vico Pisano abandonne sa charge, il « [ordonne] en même temps à tous ses officiers temporels d'obéir à Conon d'Estavayer jusqu'à ce qu'un nouvel évêque eut été installé »[3]. En 1211, Conon d'Estavayer est choisi comme administrateur de l'évêché de Lausanne[1]. Il part étudier durant les années 1214-1215, sans que l'on sache précisément où[1]. Il est confirmé par des bulles papales en 1217 puis l'année suivante comme prévôt[1]. D'octobre 1222 à l'automne 1223, il se rend à l'université de Paris en compagnie de jeunes chanoines[1], on sait qu'il y avait déjà étudié précédemment[4]. Il assiste à l'occasion aux funérailles du roi de France, Philippe Auguste, mort le [4]. En 1226, il forme d'ailleurs le jeune Pierre de Savoie, fils du comte, qui a été fait chanoine, notamment dans l'apprentissage de l'administration[5].

Le , l'évêque de Lausanne, Guillaume d'Écublens, décède. La succession de l'évêque de Lausanne déclenche alors une querelle des investitures qui laisse le siège de l'évêché vacant entre le et le [6]. Le pape nommera finalement Boniface de Bruxelles. Une nouvelle querelle électorale émerge lors de la démission de Boniface en 1239, à la suite d'un attentat contre sa personne. Observateur avisé, il commente la lutte entre les deux candidats Jean de Cossonay et Philippe de Savoie, frère du comte Amédée IV, comme étant un phénomène « ni nouveau, ni étonnant »[7]. Le jeune Pierre de Savoie, qu'il aura formé trois ans plus tôt, deviendra d'ailleurs administrateur de l'évêché durant la vacance du siège épiscopal[5].

Au cours de sa carrière, il rédige entre 1202 et 1242 le "Cartulaire de Lausanne"[1]. La rédaction permet de suppléer en partie les archives de la ville qui ont été détruites par un incendie en 1235[1].

Références

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  1. a b c d e f g h et i Catherine Santschi, « Estavayer, Conon d' » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne..
  2. Jean Baptiste Guillaume, Histoire généalogique des sires de Salins. Suivi par l'histoire de la ville de Salins, (lire en ligne).
  3. Mémoires et documents, Société d'Histoire de la Suisse Romande, Volume 6, 1851, p. IX (Lire en ligne).
  4. a et b Mémoires et documents, Société d'Histoire de la Suisse Romande, Volume 6, 1851, p. XI (Lire en ligne).
  5. a et b Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 254.
  6. Actes du colloque international de Lausanne, 30-31 mai 1997 - Bernard Andenmatten, Agostino Paravicini Bagliani et Eva Pibiri (dir.), Pierre II de Savoie (+ 1268) : Le "Petit Charlemagne", t. 27, Lausanne, Fondation Humbert et Marie José de Savoie et Université de Lausanne, coll. « Cahiers lausannois d'histoire médiévale », , 444 p. (ISBN 2-940110-40-9), « Pierre II, sa mainmise sur l'église de Lausanne et l'organisation des territoires savoyards au nord du Léman ».
  7. Henri Meylan, L'Histoire vaudoise, Éditions 24 Heures, 1973, 236 pages, p. 4.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • « Chapitre III : Au XIIIe siècle : Conon d'Estavayer et le Cartulaire de Lausanne », dans Catherine Santschi, Les évêques de Lausanne et leurs historiens des origines au XVIIIe siècle, t. XI, Société d'histoire de la Suisse romande - Librairie Droz, , 453 p. (lire en ligne), chap. Troisième série, p. 79 et suivantes

Article connexe

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Liens externes

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