Validation des billets

(Redirigé depuis Composteur de billets)

La validation des billets est une procédure prévue dans les transports en commun visant à vérifier à l'entrée du réseau que l'usager est bien en possession du titre de transport adéquat. Si le billet correspond à un nombre d'usage prédéterminé (peut-être unique), le titre de transport est modifié à chaque passage pour mettre à jour ses droits. Si le titre de transport correspond à un forfait pour une durée déterminée, la date de première utilisation est ajoutée sur le titre au premier passage ; les procédures de validation suivantes consisteront à vérifier cette date.

Parfois manuelle, la technologie permet de largement automatiser cette tâche en prenant en compte des formules tarifaires aux paramétrages possibles de plus en plus complexes.

Types modifier

Poinçonneur modifier

 
Poinçon.
 
Billets SNCF Paris Montparnasse - Vannes et retour, utilisés le et le . Supplément pour jour et heure de pointe. Verso avec marques de composteur, gares 59100 et 47660, jours 201 et 203.

Un poinçonneur était, dans les transports en commun (métro, tramway ou bus), l'employé qui comportait le titre de transport des voyageurs avec un poinçon[1], avant que ne soient mis en place des composteurs automatiques[2].

Composteur modifier

Le composteur de billets est une machine destinée à valider les titres de transport des passagers d'un moyen de transport en commun. Le composteur modifie le billet : perçage d'un trou ou d'une encoche, écriture d'un code à l'encre, ou encore modification d'une piste magnétique. Dans ce dernier cas, on parle alors plutôt de valideur.

Selon les modèles, les composteurs peuvent être liés à des tourniquets ou des portes, de façon à n'admettre dans les stations que les voyageurs munis de titres de transport valides.

Les composteurs SNCF mis en service entre 1978/1980 étaient de couleur orange. Ils réalisaient une encoche dans les billets, et imprimaient deux informations : le numéro du jour dans l'année, ainsi qu'un code identifiant la gare. Une fois l'encoche réalisée dans un billet, un second compostage était impossible.

À partir de 2004, une nouvelle génération de composteurs fait son apparition : ces nouveaux appareils impriment en clair le nom de la gare, ainsi que la date et l'heure. Ils ne perforent pas les billets, mais y dessinent un triangle en relief.

Ces machines étaient fabriquées par une société Française et Parisienne, la CAMP, située dans le 11e arrondissement, puis dans le 18e près de la porte de la Chapelle.

Sur la plupart des réseaux de transport en commun urbains, les valideurs lisent la piste magnétique des tickets, de façon à déterminer s'ils sont valides. Ils modifient également cette piste, de façon à indiquer que le ticket a été utilisé. Ils impriment également l'heure et la date de début d'utilisation. Ce type de technologie est peu à peu remplacé par la carte à puce, les valideurs procèdent également à la lecture et à l'écriture de données sur des cartes communiquant en mode sans contact. La billettique commence à se moderniser avec l'expérimentation du support dématérialisé du billet (sur téléphone mobile).

Valideur modifier

 
À gauche : valideur sans contact du système OùRA (Rhône-Alpes).
À droite : composteur SNCF.

Un valideur est un appareil stationnaire (implanté sur quai de gare, station de tramway ou métro, etc.) ou embarqué dans un véhicule (bus, tramway, etc.) permettant de contrôler automatiquement un titre de transport sur support magnétique ou sur support sans contact (carte à puce, billet sans contact, téléphone via NFC). Le valideur de titres de transport permet ainsi d'assurer un contrôle social sur les réseaux de transport en imposant un même geste à tous les clients. Le valideur enregistre toutes les transactions réalisées et permet aux transporteurs l'élaboration de statistiques de fréquentation précises permettant d'adapter l'offre de transport aux usages des passagers.

La plupart des réseaux de transport des villes françaises est dotée de valideurs (Bordeaux, Marseille, Caen, Grenoble, Lens, Lyon, Metz, Nancy, Paris, Reims, Rouen, Strasbourg, etc.) intégrés dans des systèmes billettiques (mot composé de "billetterie" et "informatique") sophistiqués.

Références culturelles modifier

 
Contrôle des billets de 1re classe de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris en 1943.

Le métier de poinçonneur a inspiré :

  • Action Discrète fait référence au métier de poinçonneur dans leur caméra cachée au sein de la RATP alors que les membres du collectif chantent une chanson satirique sur les agents de la RATP (métro boulot facho, le poinçonneur de Dachau).

Notes et références modifier

  1. Une poinçonneuse dans les années 1960
  2. dans le métro parisien, les poinçonneurs ont été progressivement remplacés entre 1969 et 1973

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier