Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine

La Compagnie des tramways de Paris et du département de la Seine (TPDS) a été créée en 1887, pour exploiter les lignes situées au nord de Paris, dans l'ancien arrondissement de Saint-Denis du département de la Seine.

Locomotive sans foyer système Francq, place de l'Étoile à Paris à destination de Courbevoie et Saint-Germain-en-Laye, sur la ligne créée par le PSG.
Tramway électrique à accumulateur, en cours de recharge au pont de Puteaux.
Motice type C des TPDS, exploitée après 1921 par la STCRP sur la ligne 11b.
Les TPDS firent construire 187 voitures de ce type, sur trucks à essieux parallèles de 3,60 m d'empattement, longues de 14,14 m, capables de transporter 46 voyageurs dont 24 assis.

Elle se substitue le 30 septembre 1887 à la Compagnie des tramways nord de Paris[1], cette dernière ayant obtenu le 9 août 1873[2], la concession d'exploitation pour un réseau au nord de la capitale[3]. Le siège social est situé 19 rue de Londres, à Paris.

Elle sera absorbée en 1921 par la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP).

Histoire modifier

La compagnie applique sur ses lignes la traction animale, excepté sur la ligne de Saint-Germain-en-Laye où la traction mécanique est utilisée, à l'aide de locomotives à vapeur sans foyer système Lamm et Francq.

La traction électrique fait son apparition à partir de 1892[4], avec des véhicules munis d'accumulateurs électriques[5], puis par fil aérien.

En 1910, la compagnie TPDS absorbe :

En 1921 la compagnie TPDS disparaît, absorbée par la Société des transports en commun de la région parisienne (STCRP). Les lignes prennent alors les numéros 35 à 80.

Lignes modifier

 
Le terminus de la ligne 10, place de l'Étoile (actuelle place Charles-de-Gaulle).
 
Le terminus intermédiaire de Courbevoie, bien animé sur cette carte postale.
 
Une motrice de la ligne 10 à la station de la Malmaison.
 
Motrice Versaillaise de 1897, série 1 à 3 au Pré-Saint-Gervais.

Dans son extension maximale avant 1920, le réseau comprenait 22 lignes, indiquées par des lettres puis des chiffres :

  • 1 La MadeleinePont de NeuillyCourbevoie ;
  • 2 La Madeleine – Pont de Courbevoie – Courbevoie ;
  • 3 La Madeleine – Neuilly-sur-Seine (Avenue du RouleRue du Château) ;
  • 4 La Madeleine – Levallois (Quai Michelet) ;
  • 5 La Madeleine – Clichy - Asnières – Gennevilliers ;
  • 6 La Madeleine – Colombes (Quatre-Routes) via Boulevard Malesherbes ;
  • 7 La Madeleine – Colombes (Quatre-Routes) via Clichy ;
  • 8 La Madeleine – Saint-Ouen – Saint-Denis (Rond-Point de Picardie) ;
  • 9 Place de l’Étoile – Porte Maillot – Courbevoie-La Défense ;
  • 10 Place de l’Étoile – Nanterre – Rueil – Marly-le-Roi – Saint-Germain-en-Laye ;
  • 11 Opéra – Saint-Denis (Rond-Point de Picardie) ;
  • 12 Opéra – Aubervilliers (Rond-Point du Moutier) ;
  • 13 Place de la République – Aubervilliers (Église) ;
  • 14 Place de la République – Pantin (Église) ;
  • 15 La Trinité (Gare Saint-Lazare) – Enghien (Gare) ;
  • 16 Saint-Augustin – Neuilly-sur-Seine (Pont de Puteaux) ;
  • 17 Porte Maillot – Saint-Ouen (Mairie) ;
  • 18 Porte Maillot – Maisons-Laffitte ;
  • 19 Porte Maillot – Bezons (quai) ;
  • 20 Porte de Clignancourt – Pierrefitte ;
  • 21 Porte de Clignancourt – Saint-Denis (hôpital) ;
  • 22 Porte de Pantin – Cimetière de Pantin.

Infrastructure modifier

La voie modifier

En 1900, les TPDS exploitent un réseau de 24 lignes, d'une longueur totale de 112 km, pour une grande part à voie unique et comprenant des troncs communs, puisque la longueur cumulée des voies, est en fait de 142 km. La voie est réalisée en rails à gorge, de type Broca, à Paris et dans les secteurs de banlieue où la voie est noyée dans la chaussée. En banlieue, lorsque la voie est en accotement, elle est équipée avec des rails de type Vignole[4].

 
Rails. De gauche à droite, type UIC 60, type Vignole, type Broca ou à gorge, type double champignon symétrique, et asymétrique.

Matériel roulant modifier

Galerie de photographies modifier

Notes et références modifier

  1. Georges Ribeill, « Quelques aspects de l'histoire des transports collectifs en région parisienne (1828-1942) », Cahiers / Groupe réseaux, ENPC, vol. 2, no 4,‎ , p. 160 – 174 (lire en ligne)
  2. « 1874-1887 : Le développement des tramways à chevaux », AMTUIR - Musée des transports, (consulté le )
  3. Guislaine Bouchet, Le cheval à Paris de 1850 à 1914, Librairie Droz, coll. « Mémoires et documents de l'École des chartes », , 414 p. (ISBN 978-2-600-04536-0, lire en ligne), p. 95
  4. a et b Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes, Exposition universelle internationale de 1900 à Paris. Rapports du jury international : Groupe VI. - Génie civil. - Moyens de transport. Deuxième partie. Classes 32, t. I, Paris, Imprimerie nationale, , 622 p. (lire en ligne), p. 83-85
  5. à charge lente extractibles depuis l'extérieur de la voiture et chargés aux terminus

Bibliographie modifier

  • Jean Robert, Les tramways parisiens, Jean Robert (réimpr. 3e édition 1992)
  • Guide des sources de l'histoire des transports publics urbains à Paris et en Île-de-France, Henri Zuber, Sheila Hallsted-Baumert, Claude Berton, Publication de la Sorbonne, 1998

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Lien externe modifier

  • « Décret du 6 août 1890 qui approuve :
    1) la substitution de la Société des Tramways de Paris et du département de la Seine à la Compagnie des Tramways nord de Paris pour la concession des Tramways nord de Paris;
    2) la substitution de la Compagnie générale de Tramways à la Compagnie des Tramways sud de Paris pour la concession des Tramways sud de Paris.
     », Bulletin des Lois de la République Française, vol. 47, no 1590,‎ , p. 1065-1067 (lire en ligne)