Classe T 47

classe de navires

Classe Surcouf
Image illustrative de l'article Classe T 47
Maquette du Chevalier Paul (D 626) Etat d'origine
Caractéristiques techniques
Type Escorteur d'escadre
Longueur 128,6 m
Maître-bau 12,71 m
Tirant d'eau
  • 3,9 m (à l'avant)
  • 5,4 m (à l'arrière)
Déplacement 2 750 tonnes Washington
À pleine charge 3 800 tonnes
Propulsion
  • 2 groupes de turbines à vapeur à engrenages
    * 4 chaudières timbrées à 35 kg/m² ; surchauff. 385°C
Puissance 63 000 ch puiss. maximale pratique (PMP) ; 70 000 ch à feux poussés
Vitesse 34 nœuds à PMP, (38 à feux poussés)
Caractéristiques militaires
Armement (À l'origine)
* Artillerie antiaérienne :
* 3 tourelles doubles de 127 mm
* 3 affûts doubles de 57 mm (Modèle 1951)
* 4 affûts simples de 20 mm (Mk 4)
* Armes sous-marines :
* 4xIII tubes lance-torpilles de 550 mm
Rayon d’action 5 000 nautiques à 18 nœuds
(800 tonnes de mazout)
Autres caractéristiques
Électronique 1 radar de veille aérienne DRBV 20A
1 radar de veille surface et navigation DRBV 30
1 radar de veille combinée DRBV 11
2 radars de conduite de tir (1 DRBC11 + 1 DRBC30)
Détection ASM : DUBV 1B et DUBA 1B.
Équipage 347
Histoire
Constructeurs France (arsenaux et chantiers privés)
Période de
construction
de 1955 à 1957
Période de service de 1956 à 1991
Navires construits 12
Navires perdus 1 (Surcouf)
Navires démolis 10
Navires préservés 1 (Maillé Brézé)

La classe T 47 constitue la première série des escorteurs d'escadre[1] de la Marine nationale. Ils furent, avec les escorteurs rapides et les escorteurs côtiers, parmi les premiers bâtiments de surface construits en France après la Seconde Guerre mondiale.
À la suite des "T 47", fut construite une série de cinq escorteurs d'escadre désignés "T 53", de caractéristiques générales similaires mais spécialement aménagés pour la conduite des missions aériennes[2]. Dotés à cet effet de moyens de détection aérienne plus performants, ils pouvaient tenir le rôle de "Piquet radar" pour l'éclairage d'une force navale.

Conception modifier

 
Le Surcouf (D621) en 1970.

Douze navires ont été construits entre 1955 et 1957. Cette classe était dérivée des contre-torpilleurs de classe Mogador entrés en service en 1939-1940.

L'armement des « T 47 » était polyvalent, à la fois anti-navire, anti-aérien et anti-sous-marin. Ils furent conçus pour servir essentiellement à l'escorte d'une force navale comprenant un porte-avions, d'où cette appellation nouvelle d'escorteur d'escadre plus conforme à leur mission, que celle de contre-torpilleurs.

Les navires ont été modernisés dans les années 1960. Ils furent désarmés dans les années 1980 pour être remplacés par les frégates anti-sous-marine classe Georges Leygues et anti-aériennes classe Cassard.

Modernisation modifier

Les bâtiments conducteurs de flottilles : (CDF)

  • Trois unités (Surcouf, Cassard, Chevalier Paul) furent aménagées en conducteurs de flottille entre 1960 et 1962. Les transformations ont essentiellement porté sur un agrandissement du roof arrière et du bloc passerelle, afin de loger à bord un amiral, son état major et ses moyens de commandement (PC opérations et "passerelle amiral" avec un abri vitré). À cette fin, l'affût avant de 57 mm et les deux plateformes de tubes lance-torpilles longues de 550 mm, placées à l'arrière, ont été débarquées.
    L'armement se composait alors de :
    • 3 tourelles doubles de 127 mm CAD
    • 2 affûts doubles de 57 mm CAD
    • 2 canons de 20 mm
    • 2 plateformes triples de tubes lance-torpilles ASM de 550 mm

Les bâtiments lance-missiles : (BLM)

 
Le Bouvet (D624) refondu "Tartar" en 1965.
  • Quatre unités (Bouvet, Kersaint, Dupetit-Thouars, Du Chayla) furent refondues entre 1961 et 1965 pour devenir des bâtiments lance-missiles mer-air.
    En , les États-Unis[3] proposent à la France de fournir gratuitement le système d'armes RIM-24 Tartar (Missiles, rampe de lancement, conduite de tir et radar tridimensionnel). La refonte du bâtiment et la maintenance du système d'arme restant à la charge du pays bénéficiaire. En , la Marine nationale répond favorablement à cette offre et demande à ces conditions la livraison de quatre systèmes d'arme Tartar pour 4 T47B, au rythme d'un par an, à partir de l'été 1961.
    En , l'organisme américain M.A.A.G. indique que le premier système sera livrée au cours du second semestre 1961, et précise que le bâtiment receveur devra être "Earmarked for NATO Command", ce que le gouvernement français accepte sans réserve. Mais en le M.A.A.G. signale que l'aide militaire américaine aux Alliés est restreinte et qu'en conséquence la livraison des trois derniers systèmes ne sera plus gratuite. Effectivement, seul le premier système d'arme, installé sur le Dupetit-Thouars sera offert par les États-Unis[4].
    Après cette refonte Tartar leurs équipages furent réduit à 277 hommes et leur armement était de :
    • 1 rampe simple Tartar MK13 (40 missiles en soute)
    • 3 affûts doubles de 57 mm
    • 1 lance-roquette ASM sextuple de 375 mm
    • 2 plateformes triples de tubes lance-torpilles ASM de 550 mm

Le bâtiments anti sous-marins : (BASM)

  • Cinq unités (D'Estrées, Maillé-Brézé, Vauquelin, Casabianca, Guépratte) furent refondues à partir de (D'Estrées) pour redevenir opérationnels en (Guépratte) comme bâtiments de lutte anti-sous-marine. Ils furent les premiers bâtiments de la Marine nationale à embarquer un sonar remorqué à immersion variable pour détecter les sous marins. Après cette refonte Malafon leur armement était de :

Les unités du type T 47 modifier

Indicatif visuel Nom Chantier naval Lancement Armement Modernisation Fin de carrière
D621 Surcouf Arsenal de Lorient Conducteur de flottille Abordé le ;
coulé comme navire cible en
D622 Kersaint Arsenal de Lorient Bâtiment lance-missiles désarmé le ;
coulé comme navire cible en
D623 Cassard Ateliers et chantiers de Bretagne Nantes Conducteur de flottille Désarmé le ;
démantelé en 1990
D624 Bouvet Arsenal de Lorient Bâtiment lance-missiles désarmé le ;
brise lames à Lorient de 1982 à 2012;
démantelé en 2013 à Gand
D625 Dupetit-Thouars Arsenal de Brest Bâtiment lance-missiles désarmé en
D626 Chevalier Paul Forges et Chantiers de la Gironde Conducteur de flottille désarmé en ;
coulé comme navire cible en
D627 Maillé-Brézé Arsenal de Lorient Bâtiment anti sous-marin désarmé le ;
navire musée à Nantes
D628 Vauquelin Arsenal de Lorient Bâtiment anti sous-marin désarmé le ;
coulé comme navire cible le
D629 D'Estrées Arsenal de Brest Bâtiment anti sous-marin désarmé le ;
coulé comme navire cible le
D630 Du Chayla Arsenal de Brest Bâtiment lance-missiles désarmé le ;
coulé comme navire cible en
D631 Casabianca Forges et chantiers de la Gironde Bâtiment anti sous-marin désarmé le ;
démantelé en 1987
D632 Guépratte Ateliers et Chantiers de Bretagne Nantes Bâtiment anti sous-marin désarmé le ;
coulé comme navire cible le

Voir aussi modifier

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Liens internes modifier

Lien externe modifier

Notes et références modifier

  1. Comparables aux destroyers des marines étrangères
  2. Direction de la chasse et de l'interception
  3. par le biais du M.A.A.G. (en)
  4. René Carpentier, Les missiles tactiques, Eurosae, , 336 p. (lire en ligne), p. 33.
  5. Lance-roquettes de 375 mm modèle 1972 - site net-marine
  • Conway's All the World's Fighting Ships (1947-1995)

Sources modifier