Charles Aubrey Smith

acteur britannique (1863-1948)

Charles Aubrey Smith est un acteur et joueur de cricket international britannique né à Londres le et mort à Beverly Hills le .

Biographie modifier

Jeunesse et éducation modifier

Charles Aubrey Smith naît à Londres (Angleterre, Royaume-Uni) le . Il étudie à la Charterhouse School en Angleterre et à l’université de Cambridge. Son père, médecin, emprunte de l'argent à son frère pour pouvoir l'éduquer[1]. L'une des premières personnes à l'initier au cricket est Julius Caesar, ancien joueur professionnel du Surrey County Cricket Club et du All-England Eleven. Smith fait ses débuts en first-class cricket avec le Cambridge University Cricket Club dès sa première année à Cambridge. Il participe quatre fois au match traditionnel contre Oxford[2].

Carrière sportive modifier

 
Aubrey Smith (rang du milieu, quatrième en partant de la gauche) est capitaine de la première équipe anglaise en tournée en Afrique du Sud.
 
Le tombeau de C. Aubrey Smith à Hove, Sussex, Angleterre

Smith débute avec le Sussex County Cricket Club en 1882. En 1887-1888, il est capitaine d'une équipe anglaise qui effectue une tournée en Australie. Alfred Shaw, Arthur Shrewsbury et James Lillywhite en sont les promoteurs[3].

En 1888-1889, il est capitaine de la première équipe anglaise en visite en Afrique du Sud. Dix-neuf rencontres sont disputées, et Smith prend notamment 134 wickets — il élimine cent-trente-quatre joueurs par ses lancers. Deux des matchs y sont tenus sous le nom « English Team v. Eleven of South Africa » (littéralement, « Équipe anglaise contre Onze sud-africain »), et Smith participe au premier d'entre eux. Ils seront rétrospectivement considérés comme des matchs de Test cricket, et Smith est ainsi crédité d'une sélection avec l'équipe d'Angleterre, et l'équipe d'Afrique du Sud de sa première apparition à ce niveau[2]. La même saison est organisée l'édition inaugurale de la Currie Cup, la compétition de first-class cricket sud-africaine. Il est à la tête de l'équipe du Transvaal qui dispute le premier match de ce tournoi[2].

Il ne rentre pas en Angleterre à l'issue de la tournée mais reste quelque temps en Afrique du Sud où il fait des affaires avec son coéquipier Monty Bowden, lui aussi membre de l'équipe anglaise[1]. Il dispute des rencontres avec le Sussex jusqu'en 1896.

Carrière artistique modifier

Repères biographiques modifier

  • Surnoms : « The Grand Old Man of Cricket » (à Hollywood) et « Round the Corner » (lors de sa carrière sportive).
  • Franc-maçon.
  • Il a joué également au football pour le club des Corinthians.
  • En octobre 1889, on annonça à tort qu’il avait succombé à une inflammation des poumons à la suite de l’avis des docteurs qui le pensaient mort des suites de la pneumonie qu’il avait contractée.
  • Il épouse en 1896 Isobel May Wood, union qui durera plus de 50 ans.
  • Sa sœur l’actrice Beryl Faber, née Beryl Crossley Smith (décédée en mai 1912 à Londres à l’âge de 40 ans), était l’épouse de l’écrivain anglais Cosmo Hamilton.
  • À l’écran il incarnait l’Anglais typique (pompeux, distingué, sévère et sans humour) sans caricaturer car il était ainsi dans la vie. Il avait l’habitude de faire lever l’Union Jack quotidiennement dans sa maison près de Mulholland Drive et sur le terrain de cricket de son club le dimanche, de lever un toast au Roi d’Angleterre lors des fêtes et d’être prude concernant les mœurs sexuelles. Il habitait une maison au 2881 Coldwater Canyon Drive à Beverly Hills (qu’il surnomma « The Round Corner » en raison de sa situation à la jonction avec Mulholland Drive et de son surnom sur les terrains de cricket), maison faisant office de semi-ambassade pour tous les expatriés anglais à Hollywood. Il était le leader incontesté de la colonie britannique à cette époque.
  • À la ville sa passion du cricket l’emportait aussi sur sa façon de s’habiller, portant le pantalon de flanelle blanc et le blazer rayé mauve et noir dans les clubs de danse des hôtels de Hollywood.
  • Il fonde en février 1932 le Hollywood Cricket Club, surveillant la construction du terrain (insistant pour y planter des graines de gazons anglais) et d’un pavillon à Griffith Park sur les collines d’Hollywood et dénommés le 21 mai 1933 « The C. Aubrey Smith Cricket Field » (ces constructions n’ayant pas subsisté à la transformation en centre équestre pour les jeux olympiques de 1984). David Niven, Nigel Bruce, Basil Rathbone, George Arliss, Boris Karloff (qui tenait le guichet), Laurence Olivier et P.G. Wodehouse étaient parmi les habitués des lieux lors des parties du dimanche. Smith demeura un membre actif du club jusqu'à plus de 70 ans et était fier de n’avoir pratiquement pas manqué un rendez-vous dominical de cricket en presque 60 ans. Il resta président du club jusqu’en 1948, très peu de temps avant son décès, léguant au club les royalties de ses participations à des films tels que Le Prisonnier de Zenda.
  • Il a été anobli par le roi George VI en 1944 largement pour l’image positive de l’Angleterre qu’il donna à l’écran.
  • Incinéré à sa mort, ses cendres furent transportées dans son pays natal pour être inhumées dans une tombe familiale contenant les restes de sa mère Sarah Annie Smith et de ses sœurs Myrtie Bedell Smith et Beryl Crosley Hamilton.
  • Il a inspiré le personnage du Commander McBragg du dessin animé Tennessee Tuxedo and His Tales (1963), qui apparaît également dans un épisode de la série animée Les Simpson en 2006 intitulé « The Seemingly Never-Ending Story ».

Bilan sportif modifier

Principales équipes modifier

First-class cricket Remarque
Cambridge University 1882-1885
Sussex 1882-1896 Capitaine de 1887 à 1889
Transvaal 1889-1890 Un match joué, le premier de l'histoire de la Currie Cup. Capitaine.

Statistiques modifier

Filmographie partielle modifier

Annexes modifier

Notes et références modifier

  1. a et b (en) Jeremy Malies, « Mighty man of parts », The Wisden Cricketer,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c (en) « Sir Aubrey Smith », Wisden Cricketers' Almanack,‎ (lire en ligne)
  3. (en) « The English teams in Australia, 1887-88 », Wisden Cricketers' Almanack,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier