Chapelle du château de Laval

chapelle située en Mayenne, en France

Chapelle du château de Laval
Vue d'ensemble.
Vue d'ensemble.
Présentation
Culte Catholique romain
Type Chapelle
Début de la construction XIIe siècle
Style dominant roman
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Ville Laval
Coordonnées 48° 04′ 07″ nord, 0° 46′ 17″ ouest
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Chapelle du château de Laval
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Chapelle du château de Laval

La chapelle du château de Laval est située à Laval en Mayenne. Elle est à l'origine de la constitution de la collégiale Saint-Tugal de Laval. Il s’agit d'une chapelle romane du XIIe siècle. Elle est souvent caractérisée de « souterraine » car elle se trouve sous les logis, mais le château étant construit en hauteur, elle reste bien au-dessus des rives de la Mayenne. Elle se trouve par exemple à une dizaine de mètres au-dessus de la rue du Val-de-Mayenne située en contrebas. Son plan forme un rectangle de douze mètres et demi sur seize. Elle possède trois absides ouvertes par des fenêtres ; deux fenêtres latérales existaient aussi, mais elles ont été bouchées lors de la construction des logis de chaque côté de la chapelle. La nef est divisée en trois par des colonnes à chapiteau soutenant des voûtes en plein cintre et à arêtes[1].

De la chapelle à la collégiale modifier

Chapelains du XIe siècle modifier

En 1170, Guy V de Laval, sire de Laval, avait dans son château deux chapelains nommés Guyomard et Ruello. Il paraît que les offices qu'ils exerçaient étaient dès cette époque des bénéfices en règle. Les chapelains des seigneurs n'étaient pas alors chargés seulement de célébrer la sainte messe ; ils chantaient aussi les heures canonicales auxquelles il était généralement d'usage d'assister. Les chapelains du château de Laval exerçaient même les fonctions curiales à l'égard du seigneur et de sa famille.

Collégiale modifier

Guy V de Laval modifier

Guy V de Laval et sa mère Emma de Dunstanville, voulant que le service divin se fit avec plus d'éclat et de régularité, remplacèrent les deux chapelains qui desservaient leur chapelle par douze chanoines. Ils ordonnent qu'à l'avenir le nombre ne pourra en être augmente, ni diminué sans le consentement de tout le chapitre ; Guy V en réserva pour lui et pour ses successeurs la pleine et entière collation. Cinq de ces prébendes furent affectées à des prêtres[N 1].[réf. nécessaire]

Approbation modifier

Guillaume de Passavant, évêque du Mans, approuva et confirma[2] cette fondation par un décret du , y reliant pour condition que lui et ses successeurs seraient chanoines et auraient à perpétuité une des prébendes du chapitre[N 2].

Fondation modifier

Le , le pape Lucius III confirma par une bulle[3] la fondation du chapitre Sainte-Marie du château de Laval. Treize ans s'étaient déjà écoulés depuis l'approbation de l'évêque du Mans, et avaient amené, à ce qu'il paraît, plusieurs modifications. La bulle donne au chapitre le nom de Chapitre de l'Église de Sainte-Marie[N 3] du château de Laval; elle exprime des revenus[N 4] déjà plus considérables que ceux mentionnés par le décret de 1170.

Entre autres elle parle de la dîme de toute la Coutume de sel, de celle de tout le minage, de la dîme Exartorii ; etc[N 5]. Le chapitre avait en outre le patronage de plusieurs églises et les dîmes qui y étaient attachées. Le chapitre aura le gouvernement des écoles de Laval[N 6].

Il indique aussi que si la terre du seigneur de Laval venait à être mise sous l'interdit, il serait permis aux chanoines de célébrer le service divin dans leur église sans toutefois sonner les cloches, en tenant les portes fermées et en ayant soin d'éloigner les excommuniés et les interdits. Le pape leur accordait encore, dans les paroisses qui leur appartenaient, le droit de présentation à leur choix des clercs ou prêtres, lorsque l’évêque les jugerait propres à recevoir charge d'âmes. Pour le spirituel, ils dépendaient de l’évêque diocésain : quant au temporel ils ne relevaient que du chapitre seul.

Construction modifier

La chapelle du chapitre existe encore au château de Laval. Ses piliers formant comme deux nefs, et ses voûtes indiquent qu'elle fut construite dans le XIIe siècle. Il est certain qu'elle était dédiée à la Sainte-Vierge.

Reliques de saint Tugal modifier

Dans cette chapelle on conservait avec vénération les reliques de saint Tugal, évêque de Tréguier, qui avaient été apportées à Laval dans le IXe siècle. Les chroniqueurs placent cette translation en l'année 870 ou 878[4]. Une légende[5] de l'office du saint, qui était propre au chapitre de Laval, disait qu'un évêque de Tréguier nommé Gorennan, fuyant devant une invasion de Normands et emportant avec lui le corps de son saint prédécesseur, était venu se réfugier à Laval où il avait reçu un si bon accueil, que, pour témoigner aux habitants sa reconnaissance, il leur laissa la plus grande partie de la précieuse relique. Une vieille tradition consignée par Jacques Le Blanc de La Vignolle, dans son Mémoire sur la ville de Laval, rapporte différemment la manière dont Laval s'était enrichie de ces reliques. Ce qui est certain, c'est que la plus forte portion du corps de saint Tugal est depuis bien des siècles conservée à Laval[N 7].

Notre-Dame du Bourg-Chevreau modifier

En 1208, Guy VI de Laval, fils de Guy V et son successeur, approuva et confirma tant pour lui que pour ses successeurs, tous les dons de son père au chapitre de Notre-Dame du château[6]. Il transfère le chapitre de la chapelle de Sainte-Marie du château dans L'église de Notre-Dame du Bourg Chevrel. Les chanoines demeurent exempts de la juridiction paroissiale et continuent à desservir la chapelle du château, dans laquelle Guy s'était réservé une messe chaque jour et où les reliques de Saint-Tugal restaient déposées. Les reliques de Saint-Tugal furent laissées dans la chapelle du château, à laquelle un chapelain resta attaché. Le pape donna à Guy la nomination des chanoines de Saint-Tugal[7]. Des chapelains furent aussi, fort anciennement attachés au chapitre, sans qu'on puisse en indiquer l'époque précise. Ils existaient antérieurement à 1253 ; au XVe siècle, ils étaient au nombre de cinq. Il y avait des fondations particulières pour eux, et leurs bénéfices n'étaient point comptés parmi les biens du chapitre.

Transfert des reliques modifier

Peu d'années après, les reliques de Saint-Tugal furent transférées de la chapelle du château à l'église de Notre-Dame du Bourg-Chevreau[N 8]. Un décret de 1407 ne donne pas au chapitre d'autre nom que celui d'église collégiale de Saint-Tugal ; ce qui indique que les reliques y étaient transférées à cette époque, les chanoines n'ayant pu recevoir ce nom qu'après la translation[N 9]

Église Saint-Tugal modifier

Le chapitre initialement situé à la chapelle du château de Laval est à l'origine de la collégiale Saint-Tugal de Laval.

Perte d'importance modifier

À partir du XIIIe siècle, la chapelle perd beaucoup de son importance, les fidèles y sont moins nombreux  : un seul chapelain y dit la messe aux seigneurs de Laval.

La chapelle est entièrement abandonnée vers le milieu du XVIe siècle, époque à laquelle les seigneurs de Laval deviennent protestants, comme Guyonne de Rieux. Au décès d'Anne d'Alègre, l'inhumation dans la Collégiale Saint-Tugal de Laval, nécropole des comtes de Laval, lui est refusée par les chanoines en raison de sa foi protestante. Sa sépulture est la seule retrouvée dans la chapelle du château de Laval.

XIXe siècle modifier

En 1793, la chapelle n'est plus employée à aucun usage. En 1822, la commission des prisons la convertit en un atelier de tissage. Ces travaux cessent en 1833, par suite de l'évasion de quelques prisonniers[N 10] et surtout parce qu'à cette époque, il y avait au château, qui servait de prison, plusieurs détenus politiques[N 11] à la garde desquels on attachait une extrême importance. La chapelle est alors transformée en bûcher jusqu'en 1851.

En 1850 Napoléon Le Gendre de Luçay, préfet de la Mayenne, veut diviser la cour de la prison afin d'établir les détenus par catégories. Sur sa demande, le Conseil général de la Mayenne vote des fonds à cette fin. Comme pour réaliser ce plan, il fallait nécessairement détruire la chapelle existante qui servait au culte[N 12], on pense à réparer l'ancienne chapelle du château.

On réalise deux escaliers en granit, la chapelle est pavée en dalles de Chattemoue. En , on bénit solennellement et on célèbre à nouveau dans cette chapelle une cérémonie religieuse[N 13].


En 1852 , grâce au concours du Conseil général, la chapelle est enrichie d'un autel. Arcisse de Caumont souligne, en le visitant le , n'en connaître en France qu'un autre, du même style, qui peut lui être comparé[N 14].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Pour cette fondation ils donnèrent aux chanoines trois arpents de vignes, cent sols de pente à prendre chaque année à la fête de l’Épiphanie sur les moulins (Les moulins de Bellaillé) situés au-dessous du pont de Laval, trente sols sur la recette de Laval, dix sur celle de la Gravelle et dix sur celle de Montsûrs, à la Saint Jean-Baptiste ; en outre le droit de pâturage pour leurs porcs dans tous ses bois et la faculté d'y prendre tout le mort-bois qui leur sera nécessaire. Il y ajouta la dîme de tout ce qui serait défriché et la faculté d'ensemens eux-mêmes dans les défrichements, jusqu'à six sep tiers de blé.
  2. C'est en vertu de cette qualité que les évêques du Mans n'ont jamais fait de visite dans l'église de Saint-Tugal sans que l'aumusse ne leur fût apportée et sans qu'ils ne l'aient gardée pendant tout le temps que durait la visite. Guyomard et Ruello paraissent déjà ne plus exister lors du décret de Guillaume, car il désigne leurs successeurs sans donner leurs noms, ainsi que ceux de Jean Le Roux (Joannis Rufi), de Guy de Bossé et de Benoit, pour les cinq prêtres qui seront pourvus de prébendes. Guy V, Emma sa mère et Herbert, peut-être Herbert de Bootz, dont le nom se trouve parmi les signataires du décret de l’évêque du Mans, choisirent les trois derniers. Il semble que la fondation était exécutée et le chapitre en exercice, avant le décret d'approbation.
  3. Dans son origine le chapitre de Saint-Tugal porta le nom de Capitulum Santœ Marias de Lavalle. Il est ainsi désigné dans une charte de l'abbaye de Savigny du temps de G. abbé de Notre-Dame de Clermont, par laquelle les chanoines confirment aux moines de Savigny la possession d'un arpent de terre que Renauld Rernon leur a donné dans une pièce de terre qui dépendait de leur fief ou terre de Lorière, et de la quatrième partie d'un autre arpent de terre que les moines doivent à la libéralité de Guillaume Beaudouin à la condition, pour les religieux, de payer aux chanoines une redevance en argent, chaque année, à la fête Saint-Jean-Baptiste. Universis Christi fidelibus ad quos presens scriptum pervenerit, Capitulum Sancte Marie de Lavalle, salutem in Domino perpetuam. Vestra noverit universitas quod concessimus abbatie Sancte Trinitatis de Savigaeio et monachis ibidem Deo servientibus in elemosinam nostra de Orriera libère et quiète de nobis in perpetuum possidere I arpennum terre, quod ipsi habent ex donatione Raginaldi Rernon, et quartam partem unius arpenni quam habent ex donatione Willelmi Baudoini, reddendo inde nobis de censu annuo XVII nummos et tros parvos obolos in festo Sanoti Johannis Baptiste. Uoc autem eis concessimus ut in confratertiitatem domus sue et spiritualium bonorum participationem ab ois rccipi mereremur. Si vero ipsi de cetero in dicta Orrieria aliquid poterunt acquircre, illud per annum integrum et diem uuum ad censum statutum poterunt possidere, sed deinceps tenebuntur illud veadere aut nostram concessionem impetrare. Ut ergo hec nostra concessio porpetuatn ob'Mieat firmitatem scripto presenti et sigilli nostri munimine eam duyiirejo roborandam. Testibus his G. abbate de Claro Monte, Willelmo j. Buignon, Hugone de Groilleio, monachis, Petro de AUiuosia et magistro Hainelino canonicis, et multis aliis. (Archives de la Mayenne, chartes de l'abbaye de Savigny relatives au Maine, transcrites par M. Duchemin).
  4. Outre les dons contenus dans le décret de l'evêque du Mans, la bulle de Lucius fait mention de nouvelles libéralités faites par le seigneur de Laval depuis la fondation du chapitre. À la dîme des moulins qui sont ou pourront à l'avenir être établis à l'écluse au-dessous du Pont, il ajoute la dîme de tout le poisson qui y sera pris ; la dîme de tout le droit prélevé sur le sel et sur le navige[Quoi ?]. Il confirme le patronage des églises de Saint-Médard de Soulgé, de Saint-Jean-sur-Mayenne et les décimes qu'ils prennent dans ces paroisses, de même que deux parts des prémices et deux parts des oblations faites aux fêtes de Toussaint, de la Présentation de la Vierge, de Pâques, de la Sainte Vierge et de Saint Jean, le patronage de l'église de Meslay et trente sols qu'ils reçoivent chaque année de cette église, de même que toutes les dîmes qu'ils prennent dans la paroisse. Il confirme en outre vingt deniers de taille qu'ils ont sur le fief de la Hérière, la dîme qu'ils possèdent en la paroisse d'Anthenaise et sur la métairie de risambardière, que Morphand de Gresse leur a donnée, et une autre métairie nommée Les Arcis près du port de Montsûrs, la terre de Montcenault que leur a donnée Guy de Nuillé et la dîme dans la paroisse de Bonchamp.
  5. Le mot exartorium signifie probablement défrichement et se rapporte alors à un droit énonce dans le décret de Guillaume de Passavent. Ce mot ne se trouve pas dans le Glossaire de Du Cange, mais on y trouve exarius, exartari et autres qui ont rapport au défrichement.
  6. La bulle lui attribue Donationem regiminis scholarum urbis Lavalli, qui paraît être le droit de nommer les maîtres d'école, plutôt que la direction de l'enseignement. Le collège était situé rue Renaise, où sa chapelle existait encore au XIXe siècle. On peut consulter sur son histoire le chapitre XXI des Recherches sur la Trinité, de Isidore Boullier.
  7. Le chef de saint Tugal resta à Chartres. D'autres parties de ses ossements furent partagées entre la collégiale de Crépy-en-Valois et la ville de Château-Landon.
  8. Lorsque Guy VI transféra le chapitre dans la chapelle du Bourg-Chevrel, on le trouve désigné sous le nom du chapitre de Notre-Dame du Bourg-Chevrel ou Chevreau. Dans le registre dit le grand quartenier, qui commence en l'année 1343, le chapitre y porte le nom de Notre-Dame du Bourg-Chevrel et commence vers 1425 à prendre le nom de Saint-Tugal, nom qu'il a conservé depuis l'époque où Guy XVI, seigneur de Laval vers 1446, confia aux chanoines la garde des reliques de saint Tugal.
  9. C'est donc une erreur d'André René Le Paige de l'avoir fixée à 1416. Dom Colomb commet la même faute et fait de plus une grave erreur en disant que Notre-Dame du Bourg-Chevreau n'était précédemment qu'une simple chapelle desservie par cinq chapelains dont un était curé. Il oublie qu'outre ces chapelains qui n'étaient qu'un accessoire, il y avait un chapitre qui était le principal.
  10. On cite en particulier l'évasion d'un nommé Morin, condamné pour assassinat aux travaux forcés à perpétuité. Après être parvenu pendant la nuit à percer le cachot en bois dans lequel il couchait, il pénètre dans la chapelle, puis à l'aide des tresses qu’il trouve sur les métiers, descend dans le Val-de-Mayenne. Il est repris le jour même.
  11. Il s'agissait de légitimistes arrêtés par suite de la tentative de soulèvement de 1832.
  12. Cette autre chapelle, située à droite de la porte d'entrée, est démolie dans le courant d’octobre 1851 ; elle était longue de quatorze mètres et en avait quatre de large. C'était autrefois un petit bâtiment isolé, divisé en plusieurs pièces, dans lequel étaient le cabinet du procureur fiscal et l'étude du notaire du seigneur.
  13. M. Davost , curé de la Trinité, sur la demande de l'aumônier, M. l'abbé Foucault, avait été délégué par Mgr Jean-Baptiste Bouvier, évêque du Mans, pour faire cette bénédiction. Tout le clergé de la Trinité assistait à la cérémonie. M. le préfet, M. le maire provisoire, MM. les membres du Tribunal civil de Laval , MM. les juges de paix de nos deux cantons, MM. les membres de la commission de surveillance des prisons , MM. les médecins de l'établissement , le barreau de Laval, la chambre des huissiers, M. Renous, architecte du département, et qui avait dirigé les travaux de réparations, avaient été convoqués à cette cérémonie religieuse. Mme la comtesse de Luçay , ses enfants et plusieurs autres dames qui l'accompagnaient, assistaient aussi à cette cérémonie.
  14. Cet autel figura à l'Exposition de Laval en 1852, il est basé sur une étude approfondie de la sculpture du Moyen Âge. Sa création est due à M. Renous, architecte à Laval. Ses idées ont été rendues par M. Deschamps, élève de M. Barré, de Rennes. L'autel, construit en pierre de rairie, a deux mètres trente-sept centimètres de longueur, un mètre vingt-huit centimètres de profondeur, et quatre-vingt-quinze centimètres de hauteur. Pour Latour, « L'autel est disposé à la manière des anciens sarcophages. Dix colonnes engagées en ornementent le pourtour, six de face, quatre dans les côtés. Elles sont surmontées de plein-cintres et servent ainsi d'encadrement à neuf arcatures. Les cinq arcatures de devant sont revêtues de bas-reliefs. Patronne de la chapelle, la Sainte Vierge occupe l'arcade du milieu. Elle est vêtue d'une robe assez ample et porte sur sa tête une couronne surbaissée. L'enfant Jésus, qu'elle tient sur ses genoux , a la tête environnée d'un nimbe coupé par la croix ; tandis qu'il bénit de sa main droite, il tient dans sa gauche un rouleau déployé, sur lequel on lit ces paroles : Ego sum lux mundi. Les quatre évangélistes sont placés à droite et à gauche de la Très Sainte Vierge. Ils ont été sculptés d'après des gravures du Moyen Âge, qui sont à la Bibliothèque municipale de Laval. Les personnages sont courts comme ceux des bas-reliefs de l'époque, ils ont les yeux saillants, les sourcils arqués et peu de mouvement. La raideur qu'on remarque dans leurs vêtements leur tunique retenue par une ceinture, le manteau qui les recouvre, un peu ouvert par le devant, leurs pieds nus sont autant de types généraux auxquels on reconnaît les statues des onzième et douzième siècles. Comme toujours à cette époque, la Sainte Vierge est assise les pieds chaussés avec un nimbe rehaussé de perles. Les colonnes qui servent d'encadrement aux arcatures sont aussi dignes de fixer l'attention. »

Références modifier

  1. Latour, Notice sur la chapelle du château de Laval et sur ses seigneurs, suivie de deux pièces en vers composées par un prisonnier : le château de Laval, à l'Italie ou la prise de Rome en 1849, H. Godbert,
  2. Confirmation de Guillaume de Passavant, évêque du Mans, 17 juillet 1170, imprimé par Isidore Boullier, Recherches historiques sur la Trinité, p. 229 ; copie du XVIe siècle au Recueil de chartes et titres de Saint-Tugal, manuscrit de la Bibliothèque de Laval.
  3. Imprimée, en abrégé, par Isidore Boullier, p. 234. Cette bulle est, non du 8 juin, mais du 25 mai 1183, étant datée octave calendarum junii.
  4. Vies des Saints de Bretagne, Dom Lobineau, donnée par M. Tresvaux, t.I., p. 187. Charles Maucourt de Bourjolly, liv. I, chapitre 8 (ancienne rédaction). Jacques Le Blanc de La Vignolle, Mémoire sur la ville de Laval.
  5. Cette légende est rapportée dans : Isidore Boullier, Recherches historiques sur la Trinité, p. 205; Couanier de Launay (d'après Dom Lobineau, Le Corvaisier et Le Blanc de la Vignolle), Histoire de Laval, p. 13; dom Piolin. Histoire de l'Église du Mans, t. II, p. 426; Charles Maucourt de Bourjolly (édité par MM. Lefizelier et Bertrand de Broussillon) t. 1 ; etc.
  6. On trouve cette particularité dans plusieurs mémoires qui sont parmi les manuscrits de M. La Bérangerie.
  7. Recherches, etc., p. 205. — D'après Isidore Boullier, l'église de N.-D. du Bourg-Chevrel avait été commencée en 1046.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

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