Château du Bel Esnault

château à Carentan-les-Marais (Manche)
Château du Bel Esnault
Vue du sud-ouest.
Présentation
Type
Fondation
XVIIe siècle-XIXe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Inscrit MH (partie en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Adresse
6 rue du Bel-EsnaultVoir et modifier les données sur Wikidata
Carentan-les-Marais (d), Manche
 France
Coordonnées
Carte

Le château du Bel Esnault ou château de Bellenau est une demeure, du XVIIe siècle, qui se dresse sur l'ancienne commune de Saint-Côme-du-Mont, intégrée à la commune de Carentan-les-Marais dans le département de la Manche, en région Normandie.

Seul le parc du château, du XIXe siècle, fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [1],[2].

Localisation modifier

Le château et son jardin sont situés en bordure des marais de Carentan, 6 rue du Bel-Esnault, à 1,3 kilomètre au sud-est de l'église Saint-Côme-et-Saint-Damien de Saint-Côme-du-Mont, dans le département français de la Manche.

Historique modifier

Pendant la Renaissance, la propriété est la possession d'un Raoul Enault d'où le nom qui en découle porté par le château Bel Enault et plus tard Bellenau[3].

La famille La Fosse acquiert la terre en 1752. Un membre de cette famille, Pierre Étienne Joseph-Lafosse (1828-1897), passionné de botanique, naturaliste érudit, reprend l'écurie familiale, et entreprend l'aménagement d'un parc après être entré en possession de son héritage au décès, en 1847, de son père Pierre Joseph-Lafosse, maire de Saint-Côme-du-Mont[4].

Les travaux d'aménagement du parc de 2 hectares autour du château durèrent une quarantaine d'années et le propriétaire mobilisa environ 200 ouvriers[5]. Il détourne un affluent de la Douve, dessine et creuse des canaux, des cavernes, des tunnels, des ponts, une fausse tour en ruine qui surplombe le parc, un lac avec quelques îles, et crée un jardin exotique de plantes tropicales : fougères, ginkgo, etc. Cette folie de verdure lui coute cher, et en 1869, il est contraint de vendre son écurie, à l'exception de sa plus célèbre jument, Élisa[note 1], née en 1853, et mère de toute la race Trotteur français[note 2]. En 1897, le parc est amputé de moitié après la mort de son créateur, avec une transformation de cette partie cédée en pâturages.

Au début du XXe siècle, la propriété est acquise par les Blanchet qu'ils nomment alors « Les Palmiers » en référence aux nombreux palmiers plantés dans le parc[6]. En 1907, le château est rehaussé d'un second étage, accueille une laiterie, ainsi que des chambres d'hôtes.

À partir de 1998, Stephen Aldridge, remettra à l'honneur le jardin créé par Pierre Étienne Joseph-Lafosse[7].

En 2023 Patryk Bukowczan, nouveau propriétaire, reprend la gestion du château, accompagné de Silvia et André Rapmund, passionnés des plantes, qui supervisent l'entretien du jardin ainsi que l'activité touristique du site, laissés à l'abandon depuis 2021.[réf. nécessaire]

Description modifier

Le parc possède une superficie de 2 hectares[5]. Dans l'espace aménagé le propriétaire acclimate des espèces végétales « rares et exotiques »[2].

Une association « Les Amis du Jardin de Bellenau » se charge de valoriser l'espace[2].

Protection modifier

Sont notamment inscrits[1] :

  • le jardin avec les canaux et le lac ;
  • la grotte artificielle ;
  • le belvédère qui permet une vue panoramique sur le site.

Visite et hébergement modifier

Le château n'est pas ouvert au public, seul le parc est accessible toute l'année. Les annexes ont été transformées en gîtes.

Notes modifier

  1. Le neveu de Pierre Étienne, Jules Lécuyer, lors de la vente survenue en 1869 de l'écurie, achètera une fille d'Élisa, La Crocus, qui donnera naissance à Phaëton, grand trotteur et étalon, qui fera la fortune de Jules et lui permettra d'aménager sa propriété de Saint-André de Bohon, la Maison de l'Ange et la création d'un parc de plantes exotiques.
  2. Tous les ans, fin novembre ou début décembre, se court, sur l'hippodrome de Vincennes le Prix Joseph-Lafosse.

Références modifier

  1. a et b « Château du Bel Esnault », notice no PA50000072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a b et c Site du jardin.
  3. « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série,‎ , p. 79 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
  4. Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 78.
  5. a et b Le Jardin du Château Bellenau.
  6. Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 79.
  7. Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 80.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier