Château de Courcelles-le-Roi

château à Courcelles (Loiret)

Château de Courcelles-le-Roi
Image illustrative de l’article Château de Courcelles-le-Roi
Vue sur la tour de l'escalier
depuis le nord-ouest.
Début construction XII
Propriétaire actuel Julien & Morgane Martins-Mazars
Destination actuelle Habitation et lieu de réception
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1931)
Coordonnées 48° 05′ 44″ nord, 2° 18′ 49″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Ancienne province de France Orléanais
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Commune Courcelles-le-Roi
Géolocalisation sur la carte : Loiret
(Voir situation sur carte : Loiret)
Château de Courcelles-le-Roi
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
Château de Courcelles-le-Roi
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Courcelles-le-Roi
Site web www.chateaudecourcellesleroi.com

Le château de Courcelles-le-Roi est un château français situé à Courcelles-le-Roi dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.

Ce château ne doit pas être confondu avec son homophone le château de Courcelles-le-Roy, situé également dans le Loiret mais à Beaulieu-sur-Loire.

Géographie modifier

Le château est situé dans la commune de Courcelles-le-Roi, le long des routes départementales 138 et 144 dans la région naturelle du Gâtinais, en rive gauche (côté ouest) de la Rimarde[2],[3].

 
Extrait du cadastre napoléonien de la ville de Courcelles, 1810.

Histoire modifier

Le château de Courcelles-le-Roi est un ancien château fort dont les premières traces remonteraient au XIe ou XIIe siècle. Tout laisse à penser que la bâtisse était à priori dans ses débuts une motte féodale traditionnelle telle qu'il en existait à l'époque dans la région. Cette dernière était probablement installé au sommet d'un remblai, entourée de fossés et de palissades, en amont de la vallée de la Rimarde.[réf. nécessaire]

Plus tard[Quand ?], l'édifice est transformé en véritable château-fort dépendant de la châtellenie de Boiscommun qui appartient au Domaine royal français. Il devient un lieu de plaisir et de détente pour les rois qui viennent chasser en forêt d'Orléans[4].

Le roi de France Louis IX séjourne au château en 1247[5].

Au XIVe siècle, ce fief est compris dans l'apanage des ducs d'Orléans puis revient à la couronne. Donné à Nicolas de Braque qui fut ministre de Philippe VI et de Jean II, il est transmis plus tard au chancelier de Birague.[réf. nécessaire] Le château est détruit à deux reprises pendant la guerre de Cent Ans lors des incursions des armées anglaises : une première fois en 1358 et une seconde fois en 1424[6].

À la suite de la première destruction au XIVe siècle, la reconstruction est menée par Jean de Bracque en 1389. Les travaux nécessaires sont effectués afin que le château soit en état de soutenir un siège[7].

Au cours du XVe siècle, vers 1450, le château est reconstruit une seconde fois par Georges de Brilhac à la suite de sa deuxième démolition. Après ces travaux, l'édifice restant n'est constitué que de la quatrième partie de l'ancienne demeure flanquée de tourelles.[réf. nécessaire]

Le roi de France Charles VIII et son épouse Anne de Bretagne séjournent au château aux mois d'août et septembre 1493[5]. Le roi y reçoit les ambassadeurs florentins. Anne de Bretagne y accouche mais l'enfant décède quelques heures après sa naissance. L'enfant serait enterré dans l'église du village.[réf. nécessaire]

Par la suite, après l'apparition du canon en bronze qui remplaçait les bombardes, les larges et hautes murailles du châteaux perdirent leur intérêt militaire. C'est à cette même époque que les châteaux forts se transformèrent en manoirs, avec l'apparition de nouvelles ouvertures dès les XVIIe et XVIIIe siècles, rendues possibles par les progrès de l'industrie, afin d'en faire des résidences plus agréables.[réf. nécessaire]

Sur l'extrait du cadastre napoléonien, le château marquait l'entrée dans le village de Courcelles. Aligné sur la route en provenance de Bouilly-en-Gâtinais, l'entrée principale, dite d'honneur se situait donc à l'ouest. On constate également que les douves ont été représentées de la même couleur que la Rimarde (rivière à droite sur le plan), ce qui peut présumer qu'à cette époque les douves étaient encore en eau[4].

Le château subit des dommages lors de la guerre franco-allemande de 1870 en particulier au cours de la bataille de Beaune-la-Rolande, le .[réf. nécessaire]

La tour ouest du château s'effondre vers 1880[8].

Le château est inscrit aux Monuments historiques par arrêté du [8].

 
Le château en 1960.

Lors de la seconde Guerre mondiale, le propriétaire du château est Jacques Hélias. Le château est occupé par la Wehrmacht, qui l'incendie l'édifice à leur départ. Bien que l'incendie soit rapidement maîtrisé, la toiture de l'aile ouest est très fortement endommagée et s'effondre le , faute de travaux de consolidation réalisés en temps voulu.[réf. nécessaire]

Le château est ouvert pour la première fois aux journées européennes du patrimoine en 2012[9].

En 2012, le site est le lieu de tournage d'un court-métrage intitulé Les Seigneurs du Temps[10].

Description modifier

Sur les huit tours que comptait le château à ses origines, il n'en subsiste que deux (la tour sud et la tour de l'escalier)[10].

Le château se visite certains samedis.

Liste des propriétaires successifs modifier

  • Famille Jullien de Courcelles - Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles - Le chevalier de Courcelles (Fin XVIIIe-1820);
  • Famille Demadieres-Miron, Paul-Horace Demadieres-Miron (1820-1855)[11] ;
  • Famille Boutet-Baron, Pierre-Auguste Boutet (1855-1876)[4] ;
  • Famille Grenier-Henry, François Grenier et Marguerite Henry (1876-1880)[4] ;
  • Famille Legouas, Pierre-Désiré Legouas (1880-1888)[4] ;
  • Famille Casati, Charles-Claude de Casati (1888-1923)[4] ;
  • Famille Rathier, Monsieur Rathier (1923-1935)[4] ;
  • Famille Hélias, Jacques Hélias (1935-1957)[4] ;
  • Famille Ménégoz, Robert Ménégoz (1957-1961)[4] ;
  • Famille Martinet-Coste, Christiane Martinet (épouse Coste) (1961-1999)[4] ;
  • Famille Capitaine, Pierre et Marie-Christine Capitaine (1999 à 2020)[9] ;
  • Famille Martins-Mazars, Julien et Morgane Martins-Mazars (depuis mars 2020)[10].


Notes et références modifier

  1. Géoportail
  2. « Château de Courcelles-le-Roi, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées.
  3. « Château de Courcelles-le-Roi, vue sur l'entrée en caméra de rue », sur google.fr/maps.
    La vue "caméra de rue mobile" ("street view") de Google maps montre le paysage le long de la plupart des routes circulables en voiture. Depuis la carte, elle est accessible par l'icône représentant une silhouette, sous la barre verticale du zoom en bas à droite de l'écran : cliquer dessus avec la touche gauche de la souris et maintenir la touche enfoncée, puis l'amener sur la carte : les routes parcourues par la caméra s'éclairent en bleu. Placer l'icône sur un trait bleu (= une route), relâcher le bouton de souris ; la vue en caméra de rue apparaît. Tourner la vue en cliquant sur la fenêtre et en faisant glisser à gauche ou à droite de l'écran. On peut faire avancer la caméra en cliquant sur la route ; et repositionner la caméra ailleurs en cliquant sur un trait bleu dans la carte en encart en bas à gauche de la fenêtre.
  4. a b c d e f g h i et j Pierre Capitaine, Seigneurie et château de Courcelles-le-Roy, 45300 Courcelles (proche de Pithiviers), ?, ?, ?.
  5. a et b Eugène Thoison, Les séjours des rois de France dans le Gâtinais, Paris, Société historique et archéologique du Gâtinais, , 206 p. (lire en ligne), p. 22.
  6. D'après les données historiques actuellement à disposition aux archives départementales d'Orléans. Source à préciser.
  7. Jacques-Henri Bauchy, Histoires extraordinaires de la forêt d'Orléans, Romorantin, CPE, , 176 p. (ISBN 978-2-8450-3297-2, OCLC 470371384).
  8. a et b « Château de Courcelles-le-Roi », notice no PA00098759, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. a et b Émeline Collet, « La porte du château de Courcelles s'ouvre pour la première fois », sur larep.fr, La République du Centre, (consulté le ).
  10. a b et c Dimitri Crozet, « Le château de Courcelles-le-Roi, un lieu aux multiples renaissances », sur larep.fr, La République du Centre, (consulté le ).
  11. Bernois 1886, p. 56

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • [Bernois 1886] Constant Bernois (abbé), « La seigneurie de Courcelles-le-Roi », Annales de la société historique et archéologique du Gâtinais, t. IV,‎ , p. 28-56 (lire en ligne [PDF] sur corpusetampois.com, consulté le ).  .

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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