Château d'Uriage

château fort français
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Château d’Uriage
Image illustrative de l’article Château d'Uriage
Le Château d’Uriage depuis la route D280.
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction Fin Xe siècle[1]
Fin construction XVIe siècle
Propriétaire initial Famille Alleman
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Copropriété
Destination actuelle Fermé au public
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1988, partiellement)
Logo monument historique Classé MH (1990)[2]
Coordonnées 45° 08′ 41″ nord, 5° 49′ 57″ est[3]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Dauphiné
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Départements Isère
Commune Saint-Martin-d'Uriage
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Château d’Uriage
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-Rhône-Alpes)
Château d’Uriage
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d’Uriage
Site web Site officiel

Le château d’Uriage est un ancien château fort, du XIe siècle profondément remanié aux XVIe et XIXe siècles, qui se dresse sur la commune de Saint-Martin-d'Uriage, dans le département français de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Situation modifier

Le château d’Uriage est situé au 4 sentier du Colombier sur la commune de Saint-Martin-d'Uriage, près de Grenoble. Il a été construit sur le haut d'une colline, dominant la vallée, ainsi que la station thermale d'Uriage-les-Bains[4], au pied de Chamrousse.

Histoire modifier

 
Château d'Uriage, lithographie de Victor Cassien (1808-1893).

En 1085, première mention du château est faite dans les écrits (dans le « pouillé » de Saint-Hugues, évêque de Grenoble) : on parle alors d’une « tour de bois » ou motte castrale. Le château appartient à l'influente famille dauphinoise, les Alleman (Allemand)[5]. La tour de bois devient château de pierre.

En 1496, sous Soffrey Alleman, la seigneurie d'Uriage est érigée en baronnie par le roi Charles VIII, probablement en remerciement des nombreux services rendus au pouvoir royal.[réf. nécessaire]

En 1630, le dernier baron d'Uriage cède le château à Thomas Boffin[5].

En 1659, le château et la baronnie passent à la famille Langon par mariage. Nicolas-François de Langon sera député aux Etats Généraux de 1789.[réf. nécessaire]

En 1797, le château passe par mariage à la famille de Gauteron (souvent orthographiée à tort Gautheron).[réf. nécessaire]

Louis de Saint-Ferriol hérite de sa tante, la marquise Madeleine Françoise de Gauteron, plusieurs châteaux dont celui d'Uriage[réf. nécessaire].

Réquisitionné par l'armée en 1942[6], le château a notamment accueilli successivement trois « Écoles de Cadres » sous le régime de Pétain.

Vendu par l'armée en 1968[6] à un particulier, le château est désormais une propriété privée fermée à la visite[7].

Les archives du château d'Uriage sont conservées aux Archives départementales de l'Isère[8].

Description modifier

Le château, dressé autour d'une cour carrée, est composé de trois massifs corps de logis, que flanquent aux angles des tours rondes. La plus grosse et la plus haute faisant office de donjon. Il est probable qu'il subsiste des éléments datant de l'époque de son édification par les Alleman aux Xe siècle, mais la plupart des constructions date des remaniements des XVe et XIXe siècles.

Protection modifier

Plusieurs éléments du château et de ses abords sont classés au titre des monuments historiques, d'abord avec une inscription partielle le 14 septembre 1988 du château sauf des parties classées[2] ; puis le , une inscription au titre de monument historique, les façades et toitures du château, et l'Orangerie (une grande pièce située à l'intérieur du château, en rez-de-jardin)[2].

Visite modifier

Le château étant une copropriété privée, il ne se visite pas librement. Néanmoins, il est ouvert au public deux jours par an (en septembre) lors des journées du patrimoine.

L'office de tourisme d'Uriage et l'Association pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine de Saint-Martin-d'Uriage organisent conjointement des visites (places limitées à ~12 personnes par groupe) lors de ces journées[9].

Références modifier

  1. https://mairie.saintmartinduriage.fr/wp-content/uploads/2020/03/1-Rapport-de-pr%C3%A9sentation.pdf
  2. a b et c « Château d'Uriage », notice no PA00117261, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Coordonnées trouvées sur Google Maps
  4. [1], sur www.isere-patrimoine.fr.
  5. a et b Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 8-9
  6. a et b Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1063.
  7. Notice sur le site petitfute.com[réf. à confirmer].
  8. « fonds du château d'Uriage (9J), 1234-1889 », sur le site archives.isere.fr.
  9. « Visite commentée Château d’Uriage Château d'Uriage samedi 21 septembre 2019 - Unidivers », sur Unidivers.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Georges Murienne, Geneviève Dumolard-Murienne, Marie-France Louchet, & al., Le château d'Uriage : 1000 ans d'histoire, Grenoble, Chapo public éd., , 130 p.
  • Éric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 480-483

Articles connexes modifier

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