César Campinchi
César Campinchi, né le à Calcatoggio (Corse) et mort le à Marseille (Bouches-du-Rhône), est un avocat et homme d'État français.
Ministre de la Marine | |
---|---|
- | |
Garde des Sceaux, ministre de la Justice | |
- | |
Ministre de la Marine | |
- | |
Député de la Corse | |
- | |
Président Association générale des étudiants de Paris | |
à partir de |
Naissance | Calcatoggio |
---|---|
Décès |
(à 58 ans) Marseille |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Parti politique | |
---|---|
Membre de | |
Conflit | |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3072-3082, 11s, -)[1] |
Biographie
modifierCésar Auguste Napoléon Jérôme Campinchi[2] monte à Paris pour y étudier le droit. Il fut élu président de l'Association générale des étudiants de Paris en , poste qu'il occupe pendant deux ans, et à ce titre participe aux activités de la Corda Fratres - Fédération internationale des étudiants. Il cherche sans succès à en faire déplacer le siège de Turin à Paris et à en prendre la direction[3]. Il refuse également d'intégrer l'Union nationale des étudiants de France à sa fondation. Il fut également membre de l'Association juridique internationale.
Avocat au barreau de Paris dès 1907, il est secrétaire de la Conférence du stage en 1910, conférencier et rédacteur de chroniques judiciaires puis membre du Conseil de l'Ordre des avocats à la fin des années 1920.
Bien que réformé, il prend part à la Première Guerre mondiale. Blessé à Notre-Dame de Lorette, il participe à la bataille de Verdun.
Membre du Parti radical-socialiste, il exerce le mandat de député de la Corse à 2 reprises, de 1932 à 1940. Il présente, au printemps 1937, une proposition de loi concernant le droit et la protection des mineurs. Il préside le groupe parlementaire radical-socialiste de 1936 à 1937. Son élection à cette fonction par 49 voix contre 47 à Georges Bonnet est un succès pour l'aile gauche, plus favorable au Front populaire.
Hormis entre janvier et , où il exerce les fonctions de garde des Sceaux, il exerce les fonctions de ministre de la Marine de 1937 à 1940. Appelé par Camille Chautemps et Léon Blum à cette fonction, il est favorable à l'armement et à l’accélération des constructions navales. Il obtient de faire construire navires de ligne, croiseurs, sous-marins et surtout, 2 porte-avions et de faire aménager les bases militaires d'Aspretto et de Mers el Kebir. Il procède, en , au lancement du cuirassé Richelieu à Brest.
Le , il est des rares députés qui, avec Georges Mandel, s'embarquent sur le Massilia pour continuer la lutte contre l'Allemagne. Il est déchu de son mandat et meurt peu après à Marseille des suites d'une opération médicale.
Son nom a été donné à une rue de Bastia après la guerre. Il a épousé la fille d’Adolphe Landry, Hélène[4], elle-même avocate. Chargée de mission auprès de François de Menthon, elle préside la commission qui aboutit à la rédaction de l’ordonnance du relative à l’enfance délinquante matérialisant ainsi la proposition de son mari.
Gaston Monnerville a été un de ses proches collaborateurs.
Fonctions gouvernementales
modifier- Ministre de la Marine du au dans le gouvernement Camille Chautemps (3)
- Ministre de la Justice du au dans le gouvernement Camille Chautemps (4)
- Ministre de la Marine militaire du au dans le gouvernement Léon Blum (2), le gouvernement Édouard Daladier (3) et le gouvernement Paul Reynaud
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Jean-Philippe Zanco (dir.), Dictionnaire des ministres de la marine, SPM 2011.
- « César Campinchi », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
modifier- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom CAMPINCHI C. (consulté le )
- « Acte de naissance », sur archives.isula.corsica (consulté le ).
- La Discorde règne au Camp des Étudiants, C'est la minorité qui mène le combat, Les Étudiants français d'accord au-delà des Frontières ne le sont plus en deçà. — Ce qu'en pense M. Campinchi, Président de l'A., du Congrès de Marseille., Le Petit Parisien, 19 septembre 1906, page 3, 4e et 5e colonnes. L'« A » était le nom familier donné pour désigner l'Association générale des étudiants de Paris.
- Fiche d'Hélène Campinchi sur enfantsenjustice.fr