Jararaca-ilhoa

espèce de serpents
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Bothrops insularis

Bothrops insularis est une espèce de serpent de la famille des Viperidae[1]. Il est appelé Jararaca-ilhoa ou Trigonocéphale insulaire.

Répartition

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Cette espèce est endémique de l'Île de Queimada Grande dans la municipalité d'Itanhaém à 35 km du littoral de l'État de São Paulo au Brésil[1].

Description

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Le Jararaca-ilhoa mesure en moyenne 70 cm et peut atteindre 118 cm[2].

Ses couleurs consistent en une couche de brun jaunâtre surmontée d'une série d'écailles dorsales triangulaires ou quadrangulaires. En captivité, cette couleur jaunâtre a tendance à s'obscurcir, peut être l'effet d'une mauvaise thermorégulation affectant la circulation sanguine[3]. Le ventre est uniformément jaune pâle ou crème[2].

La tête se distingue très nettement du reste du corps, comme tous les serpents du genre Bothrops, et l'extrémité du nez est légèrement surélevée[4]. Le Jararaca-ilhoa a une queue plus longue que son plus proche cousin, Bothrops jararaca, ce qui est sans doute une adaptation pour mieux se mouvoir dans les arbres[4].

Le Jararaca-ilhoa est un serpent très particulier car il est hermaphrodite ; il se comporte soit comme mâle, soit comme femelle.

On compte environ deux mille individus sur l'île de Queimada Grande. Ils n'ont pas de concurrents ni de prédateurs et règnent donc en maîtres dans leur biotope.

Le Jararaca-ilhoa peut survivre six mois sans manger. Son régime habituel est composé d'oiseaux et de leurs œufs, plus particulièrement Sula leucogaster qui est très abondant sur l'île.

Du fait de son isolement, les cas d'envenimations humaines sont rares. Chez les Bothrops, le taux de mortalité par morsure est de 7 % sans traitement et 0,5 à 3 % si un traitement est appliqué[2]. Les effets d'une envenimation par un Bothrops sont un œdème, une douleur locale, des nausées et vomissements, des phlyctènes sanglantes, des ecchymoses, la présence de saignements dans les vomissures et les urines, des saignements intestinaux, une défaillance des reins, des hémorragies cérébrales et une nécrose sévère des tissus musculaires[5].

Le Jararaca-ilhoa possèderait un venin trois à cinq fois plus puissant que les autres serpents du genre Bothrops et ce venin serait le plus rapide à agir parmi les bothrops[3].

Publication originale

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  • Amaral, 1921 : Contribuição para conhecimento dos ofídios do Brasil - A. Parte II. Biologia da nova espécie, Lachesis insularis. Anexos das Memórias do Instituto de Butantan, vol. 1, p. 39-44.

Liens externes

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Notes et références

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  1. a et b Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a b et c Campbell JA, Lamar WW. 2004. The Venomous Reptiles of the Western Hemisphere. Comstock Publishing Associates, Ithaca and London. 870 pp. 1500 plates. (ISBN 0-8014-4141-2).
  3. a et b (en) M. R. Duarte, G. Puorto et F. L. Franco, « A biological survey of the pitviper Bothrops insularis Amaral (Serpentes: Viperidae): an endemic and threatened offshore island snake of Southeastern Brazil », Studies on Neotropical Fauna and Environment, vol. 30,‎ , p. 1–13 (DOI 10.1080/01650529509360936)
  4. a et b (en) W. Wüster, M. R. Duarte, S. Graca et M. alomao, « Morphological correlates of incipient arboreality and ornithophagy in island pitvipers, and the phylogenetic position of Bothrops insularis », Journal of Zoology, vol. 266,‎ , p. 1–10 (DOI 10.1017/S0952836904006247)
  5. (en) L. Rodrigues-Simioni, S. R. Zamunèr, J. C. Cogo, C. R. Borja-Oliveira, J. Prado-Franceschi, C. da, M. A. ruz-Höfling et A. P. Corrado, « Pharmacological evidence for a presynaptic action of venoms from Bothrops insularis (jararaca ilhoa) and Bothrops neuwiedi (jararaca pintada) », Toxicon, vol. 43, no 6,‎ , p. 633–638 (PMID 15109884, DOI 10.1016/j.toxicon.2003.10.027).