Bibio curtisii

espèce fossile d'insectes diptères de la famille des Bibionidae

Curtisimyia curtisii, Bibio romani, Bibio serresi, Curtisimyia eximia

Bibio curtisii est une espèce éteinte et fossile d'insectes diptères de la famille des Bibionidae et du genre Bibio.

ClassificationModifier

L'espèce Bibio curtisii est décrite par Oswald Heer en 1856[1],[2].

L'espèce est représentée par six collections venant toutes du gypse d'Aix-en-Provence, et des collections Murchison, de l'institut Géologique de Lyon , du Muséum de Marseille (Holotype bibio serresi M24, cotype A89) et du Muséum national d'histoire naturelle de Paris (Am67-73 et échantillon MNHN.F.B24431)[3],[4],[5],[2].

SynonymesModifier

Les deux espèces Bibio romani et Bibio serresi, décrites en 1937 par Nicolas Théobald, ont été renommées par John Skartveit et André Nel en 2017[6],[2].

L'espèce Curtisimya eximia décrite par Giebel (d) en 1856 a été synonymisée en Curtisimya curtisii par Matthew E. Clapham (d) en 2020[7]

ÉtymologieModifier

L'épithète spécifique « curtisi » est un hommage à l'entomologiste et artiste britannique John Curtis (1791-1862).

L'épithète spécifique « serresi » est un hommage au géologue et naturaliste français Marcel de Serres (1780-1862).

DescriptionModifier

 
Bibio romani 1937 N. Théobald Holotype éch A100 x3 p.333 pl. XXI - Diptères du Stampien d'Aix-en-Provence.

CaractèresModifier

Concernant Bibio romani, la diagnose de Nicolas Théobald en 1937[8],[note 1] :

« Insecte au corps brun noirâtre, aux ailes transparentes dépassant l'extrémité de l'abdomen. Tête arrondie. thorax gros, pronotum court, mésonotum fortement renflé. Abdomen gros, 8 segments, extrémité arrondie. pattes fortes. Ailes dépassant l'abdomen, stigma noir ; nervation de type Bibio (. fig.), C va jusqu'au sommet de l'aile, Sc faible, R, Rs, M plus fortes que les autres nervures ; au microscope, R, Rs et M montrent encore leur structure trachéenne ; on voit très nettement des spirales de chitine. »[8].

Concernant Bibio serresi, la diagnose de Nicolas Théobald en 1937[9] :

« Insecte noirâtre, aile transparente atteignant à peine l'extrémité de l'abdomen. Tête allongée, renflée un peu en arrière vis-à-vis des yeux, qui sont gros et presque contigus ; deux antennes courtes, nombreux articles homonomes. thorax ovale, dépression en U assez marquée ; scutellum arrondi ; métanotum court et large. Abdomen allongé, grêle, 8 segments, le dernier porte les appendices génitaux. pattes assez fortes. ailes à stigma noir et court ; nervation du type Bibio. »[9].

DimensionsModifier

Bibio serresi a une longueur de 9-10,5 mm et une aile de longueur 6,5-7,5 mm[9].

Bibio romani a une longueur du corps de 10 mm ; une tête de longueur 1 mm ; un thoarx de longueur 3 mm ; un abdomen de longueur 6 mm ; une aile de longueur 8,5 mm et de largeur 3 mm[8].

AffinitésModifier

Concernant Bibio romani :

« Cette espèce est remarquable par l'aspect robuste du thorax et de l'abdomen. La nervation des ailes présente une particularité : la nervure transversale M Cu porte l'amorce d'une nervure longitudinale supplémnetaire : ce fait est visible sur les deux ailes. »[8].

Concernant Bibio serresi :

« L'échantillon A89 de l'Inst. Géol. de Lyon est est identique à M24, mais l'insecte est couché sur le côté. Il a été marqué Hirtea febrilis par M. de Serres. »[9].

GalerieModifier

BibliographieModifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publication originaleModifier

  • [1856] (de) Oswald Heer, « Ueber die fossilen Insekten von Aix in der Provence », Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zürich, Suisse, vol. 1,‎ , p. 1-40 (ISSN 0042-5672, lire en ligne).  

Voir aussiModifier

Liens externesModifier

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Notes et référencesModifier

NotesModifier

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

RéférencesModifier

  1. Oswald Heer 1856, p. 34-35.
  2. a b et c (en) Référence Paleobiology Database : [1] (consulté le ).
  3. « Bibio curtisii HEER, 1856 - CITÉ », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
  4. « Bibio romani THÉOBALD, 1937 - PARATYPE », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
  5. « Bibio serresi THÉOBALD, 1937 - PARATYPE s (6) », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
  6. John Skartveit et André Nel 2017, p. 64.
  7. Matthew E. Clapham 2020.
  8. a b c et d Nicolas Théobald 1937, p. 334.
  9. a b c et d Nicolas Théobald 1937, p. 336.