Bernbourg

ville allemande

Bernbourg
Bernburg (Saale)
Bernbourg
Le château de Bernbourg sur la rive de la Saale
Blason de Bernbourg
Armoiries
Drapeau de Bernbourg
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau de Saxe-Anhalt Saxe-Anhalt
Arrondissement
(Landkreis)
Salzlandkreis
Nombre de quartiers
(Ortsteile)
8
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Henry Schütze {non-inscrit}
Code postal 06406, 06392
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
15 0 89 030
Indicatif téléphonique 03471
Immatriculation SLK, ASL, BBG, SBK, SFT
Démographie
Gentilé bernbourgeois
Population 32 261 hab. ()
Densité 284 hab./km2
Géographie
Coordonnées 51° 48′ 00″ nord, 11° 44′ 00″ est
Altitude 85 m
Superficie 11 347 ha = 113,47 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
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Bernbourg
Géolocalisation sur la carte : Saxe-Anhalt
Voir sur la carte topographique de Saxe-Anhalt
Bernbourg
Liens
Site web www.bernburg.de

Bernbourg (en allemand : Bernburg) est une ville du Land de Saxe-Anhalt, en Allemagne. Ancienne capitale de la principauté d'Anhalt-Bernbourg, elle est située sur les deux rives de la Saale. C'est le chef-lieu de l'arrondissement du Salzland.

Géographie modifier

La ville se trouve au centre du land de Saxe-Anhalt, à 32 km à l'ouest de Dessau, 40 km au nord de Halle et 45 km au sud de Magdebourg. Elle est entourée des grandes zones de terre noire qui s'étendent à la plaine fertile de la Magdeburger Börde au nord. Au sud-ouest se trouve le massif montagneux du Harz qui produit une ombre pluviométrique très marquée.

Subdivisions modifier

Le territoire communal de Bernbourg comprend les villages de :

  • Aderstedt
  • Baalberge
  • Biendorf
  • Gröna
  • Peißen
  • Poley
  • Preußlitz
  • Wohlsdorf.

Histoire modifier

Appartenances historiques

  Principauté d'Anhalt 1212-1252
  Principauté d'Anhalt-Bernbourg 1252-1468
  Principauté d'Anhalt-Dessau 1468-1561
  Principauté d'Anhalt-Zerbst 1561-1570
  Principauté d'Anhalt 1570-1603
  Principauté d'Anhalt-Bernbourg 1603-1803
  Duché d'Anhalt-Bernbourg 1803-1863
  Duché d'Anhalt 1863–1871
  Empire allemand 1871–1918
  République de Weimar 1918–1933
  Reich allemand 1933–1945
  Allemagne occupée 1945–1949
  République démocratique allemande 1949–1990
  Allemagne 1990–présent

La « culture de Bernbourg » est une subdivision de la culture néolithique des vases à entonnoir. Le pays se caractérise par la fertilité de ses terres de lœss et comptait dès l'Antiquité parmi les destinations favorites des colons. Des analyses archéologiques de 2010 ont formellement localisé près de Bernbourg la colonie de Luppia dans la Germania magna que le géographe Ptolémée décrit vers 150 de notre ère dans sa Geographie[1],[2].

Moyen Âge modifier

 
L'église de Sainte Marie

À l'époque des grandes invasions, les Germains furent chassés de la vallée de la Saale par les Slaves occidentaux. Il y avait, à l'emplacement actuel de la ville de Bernbourg, un gué. La Saale décrivait un méandre et passait un peu plus à l'ouest, entre l'actuel quartier de Neustadt et celui de Waldau[3]; elle marquait la frontière entre les pays slaves et la région germanique de Saxe à l'ouest.

Le toponyme de Waldau sur la rive ouest apparaît pour la première fois dans les sources en 782[4], pendant la guerre des Saxons sous le règne de Charlemagne; il est cité en 806 comme Waladala dans la Chronique de l’abbaye de Moissac[5] (conservée à la Bibliothèque Nationale de France). Le 29 juillet 961 une donation du roi Othon Ier mentionne une certaine civitas Brandanburg[6]. On s'est longtemps demandé s'il s'agissait bien de Bernbourg, et ce n'est qu'en 1960 que le folkloriste Franz Stieler découvrit une copie de la donation de 961 dans un registre du XVe siècle où, au lieu de Brandanburg, le copiste a transcrit « Berneburg[7]. » Depuis les années 1030, les domaines des deux côtés de la Saale se trouvaient entre les mains de la maison d'Ascanie. L'autre mention attestée d'un château fort à Bernbourg est datée de 1138: deux chroniques – celle de Saxon l'Annaliste et les Annales de Magdebourg  – affirment que les adversaires du margrave ascanien Albert l'Ours ont attaqué Berneburch où résidait sa mère Eilika de Saxe. Son fils cadet Bernard, puis duc de Saxe, y résidait comme un « seigneur de Bernbourg ».

 
La mairie de Bernbourg

À partir de 1212, Bernbourg partagea l'histoire de la principauté d'Anhalt sous le règne du prince Henri Ier, fils aîné de Bernard, et ses descendants de la maison d'Anhalt. Après son décès en 1252, le territoire est réparti entre ses trois fils et Bernard Ier reçut la principauté d'Anhalt-Bernbourg. En 1278, il concéda à sa résidence les privilèges urbains. Ses descendants règnent au château de Bernbourg jusqu'à l'extinction de la lignée mâle en 1468. Selon la légende, Till l'Espiègle était un gardien posté au haut de la tour au service des princes d'Anhalt pendant un certain temps au XIVe siècle.

Époque moderne modifier

En 1526 la principauté d'Anhalt-Bernbourg devint protestante, le troisième État du Saint-Empire romain après l'Électorat de Saxe et la principauté d'Anhalt-Köthen. Sous le règne du prince Joachim-Ernest et son fils Christian Ier d'Anhalt-Bernbourg, un grand nombre de chasse aux sorcières eurent lieu de 1555 à 1664, avec un minimum de 46 accusées, notamment Barbara Meyhe, l'épouse du maire de la cité. Bernbourg redevint ville de résidence en 1603; pendant la guerre de Trente Ans, en 1630, elle a été conquise par les troupes impériales et pillée.

À partir de 1841, la ville bénéficie d'une liaison avec l'artère ferroviaire majeure de la ligne d'Anhalt à Berlin.

Le régime nazi y installa un établissement d'euthanasie.

Personnalités modifier

  • Rolf Milser (1951-), champion olympique et du monde d’haltérophilie.
  • Ingo Weißenborn (1963-), fleurettiste, champion olympique par équipe en 1992.

Jumelages modifier

Notes modifier

  1. Cf. Andreas Kleineberg, Christian Marx, Eberhard Knobloch et Dieter Lelgemann, Germania und die Insel Thule. Die Entschlüsselung von Ptolemaios’ „Atlas der Oikumene“, Darmstadt, Wissenschaftl. Buchgesellschaft, .
  2. Cf. Matthias Schulz, « Google Earth in der Antike. », Der Spiegel, no 39,‎ , p. 152 et suiv. (lire en ligne).
  3. D'après Karsten Falke, « Warum wir 1.050 Jahre Bernburg feiern – Zur Forschungsgeschichte über das Alter von Bernburg. » [PDF, 2,1 MB) ; prospectus remis à l'occasion du millénaire de Bernburg], Ville de Bernburg, ]
  4. D'après Otto Schlüter et Oskar August et al., Verlag Enzyklopädie, vol. 2 : Atlas des Saale- und mittleren Elbegebietes., Leipzig, 1958-1960, p. 151: "Hier lag ein 782 genannter fränkischer Königshof"
  5. Cf. « RI I n. 419b », sur Regesta Imperii Online (consulté le ) : « Charles le Jeune convoque le ban à Waladala ».
  6. Texte original : « Otto I. in Ohrdruf schenkt dem kloster S. Moriz zu Magdeburg den zehnten von allen fruchten und allen nutzungen, von welchen die christen in den gauen und burgen: ...in Nudzici mit Wettin, Lobejun, Rothenburg, Loponoh » (d'après Böttger l. c. 4, 29 Löbnitz, kr. Teicha)« ..., Trebnitz und Brandanburg (unbekannt)...zu entrichten haben » (inventaire antérieur à 1961) in: Regesta Imperii Online: RI II,1 n. 305 (consulté le 17 juillet 2015)
  7. Cf. Franz Stieler, « Wann tritt Bernburg in das Licht der Geschichte. », Beiträge zur Geschichte von Stadt, Burg und Land Bernburg, 1.Teil., Bernburg,‎ .

Articles connexes modifier

Lien externe modifier

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