Belle Poule (1834)

frégate de premier rang lancée en 1834

Belle Poule
illustration de Belle Poule (1834)
Maquette du Musée de la Marine, Toulon

Type frégate de 60, 1er rang
Classe Surveillante-class frigate (en)
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Chantier naval Arsenal de Cherbourg
Quille posée 1828
Lancement 1834
Armé 1839
Équipage
Équipage 450 hommes, 12 officiers
Caractéristiques techniques
Longueur 54 mètres
Maître-bau 15 mètres
Tirant d'eau 3,80 mètres
Tonnage 1 500 tonnes
Propulsion voile
Caractéristiques militaires
Armement 26 caronades de 30, 4 obusiers de 30, 28 canons de 30, 2 obusiers de 80
Pavillon France

La Belle Poule est un navire de guerre français en service de 1839 à 1861. C'est une frégate de premier rang, de soixante canons. Elle est la troisième à avoir porté le nom de Belle Poule[1].

Construction modifier

La frégate la Belle Poule est construite entre le et le à Cherbourg, d'après les plans de l'ingénieur général M.F. Boucher. La coque est longue de 54 mètres, déplaçant 1 500 tonneaux. Elle est de forme très sobre avec peu de tonture[2].

Carrière modifier

Campagne en Méditerranée modifier

Sous le commandement du prince de Joinville, fils de Louis-Philippe Ier, la Belle Poule rejoint en 1839 à Smyrne l’escadre de l’amiral Lalande qui se tient prête à intervenir dans les affaires du Levant.

Le retour des cendres de Napoléon modifier

 
Retour des cendres sur la Belle Poule, par Eugène Isabey.

En 1840, le prince de Joinville est chargé par le gouvernement de rapatrier en France le corps de l’empereur Napoléon Ier qui repose à Sainte-Hélène depuis 1821. La Belle Poule est repeinte en noir et reçoit une chapelle ardente.

 
Médaille gravée en 1840 par Caqué pour le retour des cendres de l'Empereur, bronze 52 mm
 
Revers de la médaille où est citée la Belle Poule.

Après un voyage de quatre-vingt-treize jours, la frégate mouille devant Sainte-Hélène. Le cercueil de Napoléon est exhumé le . Transféré sur la Belle Poule, il arrive à Cherbourg le , d’où des vapeurs le conduisent par la Seine à Paris pour être inhumé aux Invalides[3].

Voyages de la Belle Poule modifier

De 1841 à 1843, la Belle Poule est utilisée pour les voyages diplomatiques du prince de Joinville. Elle se déplace ainsi à Amsterdam, Cap-Rouge, Halifax, New York, Philadelphie, Washington et Lisbonne.

En 1843, la frégate se rend à Rio de Janeiro pour permettre au prince de Joinville d’épouser la fille de l’empereur du Brésil.

Expédition du Maroc modifier

En 1844, la Belle Poule rejoint une escadre commandée par le prince de Joinville pour s’opposer au soutien accordé par les Marocains à Abd el-Kader. Cette action est combinée avec l’intervention à terre du maréchal Bugeaud, gouverneur de l'Algérie. L’opération est marquée par le bombardement de Tanger et l’occupation de Mogador (aujourd'hui Essaouira).

Service durant le Second Empire modifier

 
La Belle Poule, par Léon Jean Baptiste Sabatier.

La Belle Poule effectue de nombreuses croisières dans l’océan Indien. Elle devient un transport de troupes et de munitions en 1854 durant la guerre de Crimée.

En 1859, la frégate sert de magasin de poudre à Gênes. Elle termine sa carrière en 1861 avant d’être démolie en 1888[4].

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. Jean-Louis Tourbier, « Goélette Belle-Poule -L'origine du nom », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  2. Les Grands Voiliers, Bathe - Rubin de Cervin – Taillemite, Edita Lausanne, 1967
  3. « Histoire de la Marine », L’Illustration, 1939
  4. « La belle poule et l' etoile - arsenaux.fr », sur arsenaux.fr via Wikiwix (consulté le ).

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Amiral Wietzel & P.-J. Charliat, Aventures et combats des trois BELLE POULE, avant-propos du duc de Broglie, Paris : Éditions maritimes et coloniales, 1954, 213 pages & 3 gravures sur bois
  • Frédérique Chapelay et al., Trésors du Musée national de la Marine, Paris, Réunion des musées nationaux Musée national de la marine, , 164 p. (ISBN 978-2-711-85095-2 et 978-2-901-42124-5)
  • Les Grands Voiliers, Bathe - Rubin de Cervin – Taillemite, Edita Lausanne, 1967
  • « Histoire de la Marine », L’Illustration, 1939

Liens externes modifier