Auguste-Joseph Baude de la Vieuville

homme politique
Auguste-Joseph Baude de la Vieuville
Fonctions
Pair de France
-
Député d'Ille-et-Vilaine
-
Préfet de la Somme
Préfet de l'Allier
-
Préfet du Haut-Rhin
-
Préfet de la Stura
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Allégeance
Activités
Père
Étienne Baude (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Henri Baude de La Vieuville
Élisabeth Baude de La Vieuville (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Virginie Baude de La Vieuville (d)
Emma Baude de La Vieuville (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Arme
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/166/17)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Auguste-Joseph Baude de la Vieuville, né le à Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine et mort le dans la même ville, est un militaire, administrateur et homme politique français du XIXe siècle, député d'Ille-et-Vilaine et pair de France.

Biographie modifier

Auguste-Joseph est le fils d'Étienne-Auguste Baude (1713-† guillotiné à Rennes le 4 mai 1795), seigneur puis marquis de la Vieuville et de Châteauneuf[2], colonel d'infanterie, ancien capitaine au régiment des gardes-françaises, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et de dame Françoise-Joséphine Butler du Lude[3]. Son frère est Henri Baude de La Vieuville, et leur sœur Élisabeth-Françoise Baude de La Vieuville, marquise de Talhouët, est la mère d'Auguste-Frédéric de Talhouët. Entré en 1773 au service du Roi comme page de Louis XV[3], il passe ensuite au régiment des Gardes françaises dont il est colonel en 1789[3],[4].

Resté fidèle au Roi, il émigre en 1791, sert dans l'armée des Princes et lève une compagnie de gentilshommes bretons, la « compagnie de la Vieuville »[3]. Après la dissolution de cette armée, il s'installe en Angleterre[3].

Rentré en France après le coup d'État du 18 Fructidor, il se rallie à celui du 18 Brumaire[4]. Président du canton à partir de 1800, il assiste au sacre de Napoléon où celui-ci le remarque et en fait son chambellan[3]. Conseiller général de la Meurthe, il est nommé le 30 novembre 1810 préfet du département de la Stura[4]. Le 12 mars 1813, il est nommé à la préfecture du Haut-Rhin, et conserve cette préfecture pendant la Première Restauration[4].

Il ne participe pas aux Cent-Jours et retrouve dès le 14 juillet 1815 une préfecture, celle de l'Allier[3]. Nommé le 15 mai 1816 préfet de la Somme, il refuse en 1820 sa nomination à la préfecture de la Charente-Maritime pour se consacrer à une carrière politique[3].

Auguste-Joseph Baude de la Vieuville est élu le 13 novembre 1820 député d'Ille-et-Vilaine, puis réélu en 1822 et en 1824[3]. Appelé à la chambre des pairs le 5 novembre 1827, il en est exclu après la révolution de juillet 1830[3],[4].

Marié à Louise du Chaylard, il est le beau-père de Paul Frotier de Bagneux, le grand-père d'Alfred de Gouy d'Arsy et de Gaston de Galliffet.

Distinctions modifier

Le 30 juin 1811, Auguste-Joseph Baude de la Vieuville est fait membre de la Légion d'honneur puis promu officier le 29 décembre 1813[5].

Le 12 février 1812, le préfet Baude de la Vieuville est fait comte de l'Empire[6].

Notes et références modifier

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_75 » (consulté le )
  2. Les Baude sont une riche famille malouine de négociants-armateurs, participant à la Compagnie des Indes, à la traite négrière et à la guerre de course contre l'Angleterre, puis investissant leur fortune considérable dans la terre en multipliant les acquisitions de domaines et de seigneuries. Ils achetèrent notamment les terres de Châteauneuf (en février 1740 ; le précédent marquisat de 1702/1704 leur est confirmé en juin 1746), Lanvallay, Saint-Père, Coëtquen, Pont-l'Abbé (Armand-René du Châtellier : La Baronnie de Pont-l'Abbé, p. 22-23, 1858) etc. La Vieuville était un fief jouxtant Châteauneuf (Julien Trévédy : Etudes sur Quimper et la Cornouaille, chez Plihon et Hervé, à Rennes, 1896-1899, p. 11-23). Sources : abbé Amédée Guillotin de Corson, in Société archéologique d'Ille-et-Villaine, t. 26, p. 8, chez Marie Simon, à Rennes, 1897) ; Bulletin archéologique de l'Association bretonne, t. X, chez René Prud'homme, à St-Brieuc, 1892 : Châteauneuf, p. 233-236 ; Lanvallay : Histoire Patrimoine ; InfoBretagne : le marquisat de Châteauneuf ; Geneanet Pierfit : Etienne-Auguste Baude.
  3. a b c d e f g h i et j Robert et Cougny 1889
  4. a b c d et e Tulard 1999, p. 176
  5. « Cote LH/138/72 ».
  6. Tulard 2001, p. 179

Bibliographie modifier

Références externes modifier