Archidiocèse de Santa Fe de Antioquia

archidiocèse catholique en Colombie

Archidiocèse de Santa Fe de Antioquia
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Santa Fe de Antioquia
Informations générales
Pays Colombie
Archevêque Hugo Alberto Torres Marín
Langue(s) liturgique(s) espagnol
Superficie 9 925 km2
Création du diocèse 31 août 1804
Élévation au rang d'archidiocèse 18 juin 1988
Patron sainte Barbe[1]
Diocèses suffragants Apartadó
Istmina-Tadó
Quibdó
Santa Rosa de Osos
Site web www.arquisantioquia.coVoir et modifier les données sur Wikidata
Statistiques
Population 280 650 hab. (2020)
Population catholique 246 020 fidèles (2020)
Pourcentage de catholiques 87,7 %
Nombre de paroisses 48
Nombre de prêtres 91
Nombre de religieuses 54
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Localisation du diocèse
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

L'archidiocèse de Santa Fe de Antioquia (en latin : archidioecesis Sanctae Fidei de Antioquia ; en espagnol : arquidiócesis de Santa Fe de Antioquia) est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique en Colombie.

Territoire modifier

Il comprend 18 municipalités du département d'Antioquia : Abriaquí, Anzá, Buriticá, Cañasgordas, Caicedo, Dabeiba, Ebéjico, Frontino, Giraldo, Liborina, Olaya, Peque, Sabanalarga, San Jerónimo, Santa Fe de Antioquia, Sopetrán, Uramita, Urrao ainsi que le district de Palmitas de la municipalité de Medellín et celui d'Altamira de la commune de Betulia.

Il possède un territoire de 9 925 km2 divisé en 48 paroisses. Le siège archiépiscopal est dans la ville de Santa Fe de Antioquia avec la cathédrale-basilique de l'Immaculée-Conception (es). À Frontino se trouve la basilique Notre-Dame-du-Mont-Carmel (es).

Historique modifier

Le diocèse de Antioquia est érigé le 31 août 1804 par le pape Pie VII en prenant une partie des territoires des diocèses de Carthagène des Indes et de Popayán (tous deux archidiocèses aujourd'hui) et de l'archidiocèse de Santafé de Nouvelle-Grenade (aujourd'hui archidiocèse de Bogota)[2].

Le diocèse est supprimé le 14 février 1868 par le décret Apostolici ministerii de la congrégation pour les évêques et son territoire sert pour l'érection du diocèse de Medellín (aujourd'hui archidiocèse de Medellín)[3]. Il est rétabli le 29 janvier 1873 par la bulle Super œcumenica du pape Pie IX en récupérant une partie de son ancien territoire du diocèse de Medellín[4]. Le 16 avril 1875, il cède à Medellín 26 municipalités[5].

Nommé suffragant de l'archidiocèse de Bogota lors de sa création, il intègre la province ecclésiastique de l'archidiocèse de Medellín le 24 février 1902 par le décret Apostolici ministerii de la congrégation pour les évêques[6].

Il cède une partie de son territoire le 28 avril 1908 pour la création de la préfecture apostolique de Chocó[N 1], il cède encore du territoire le 29 janvier 1915 pour l'établissement du diocèse de Jericó[12]et le 5 février 1917 pour l'érection du diocèse de Santa Rosa de Osos ; il est en même temps uni æque principaliter au diocèse de Jericó et prend le nom de diocèse d'Antioquia-Jericó[13].

L'union æque principaliter prend fin le 3 juin 1941 par la constitution apostolique Universi dominici gregis du pape Pie XII ; le même jour, le diocèse d'Antioquia récupère trois municipalités (Anzá, Caicedo et Urrao) qui appartenait au diocèse de Jericó ainsi que le territoire de la préfecture apostolique d'Urabá, qui est supprimée[14]. Il cède aussi une portion de son territoire le 14 novembre 1952 pour l'érection du vicariat apostolique de Quibdó (aujourd'hui diocèse de Quibdó[15]).

Il cède de nouveau du territoire le 18 juin 1988 pour la création du diocèse d'Apartadó[16]; par la constitution apostolique Spiritali sane du pape Jean-Paul II, le diocèse de Santa Fe de Antioquia est élevé le même jour au rang d'archidiocèse métropolitain avec pour suffragants les diocèses de Santa Rosa de Osos et d'Apartadó et les vicariats apostoliques de Quibdó et d'Istmina (aujourd'hui diocèse d'Istmina-Tadó)[17].

Le 22 novembre 2003, il cède les municipalités de Murindó et de Vigía del Fuerte au diocèse de Quibdó, et récupère les municipalités d'Ebéjico, Liborina, Olaya, Peque, Sabanalarga, San Jerónimo, Sopetrán et le district de Palmitas de la municipalité de Medellín, qui appartenait au diocèse de Santa Rosa de Osos[18].

Évêques et archevêques modifier

évêques

  • Fernando Cano Almirante, O.F.M.Obs (21 mars 1818 - 19 décembre 1825), nommé évêque des Canaries
  • Mariano Garnica y Orjuela, O.P (21 mai 1827 - 10 août 1832)
    • Sede vacante (1832-1835)
  • Juan de la Cruz Gómez y Plata (24 juillet 1835 - 1er décembre 1850)
    • Sede vacante (1850-1854)
  • Domingo Antonio Riaño Martínez (13 janvier 1854 - 20 juillet 1866)
    • Siège supprimé (1868-1872)
  • Joaquín Guillermo González (21 mars 1873 - 29 mai 1882)
  • Jesús María Rodríguez Balbín (9 août 1883 - 30 juillet 1891)
  • Juan Nepomuceno Rueda (30 janvier 1892 - 1900)
  • José María Villalba (25 septembre 1900 - 4 août 1901)
  • Manuel Antonio López de Mesa (30 mai 1902 - 15 mai 1908)
    • Sede vacante (1908-1910)
  • Maximiliano Crespo Rivera (18 octobre 1910 - 7 février 1917), nommé évêque de Santa Rosa de Osos
  • Francisco Cristóbal Toro Correa (8 février 1917 - 16 novembre 1942)
  • Luis Andrade Valderrama, O.F.M (16 juin 1944 - 9 mars 1955)
  • Guillermo Escobar Vélez (1er avril 1955 - 28 juillet 1969)
  • Eladio Acosta Arteaga, C.I.M (6 mars 1970 - 18 juin 1988)

archevêques

  • Eladio Acosta Arteaga, C.I.M (18 juin 1988 - 10 octobre 1992)
  • Ignacio José Gómez Aristizábal (10 octobre 1992 - 12 janvier 2007)
  • Orlando Antonio Corrales García (12 janvier 2007 - 3 mai 2022)
  • Hugo Alberto Torres Marín, depuis le 25 janvier 2023

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La préfecture apostolique de Chocó est érigée le 28 avril 1908 par décret de la congrégation pour les affaires ecclésiastiques extraordinaires en prenant sur le territoire du diocèse de Antioquia[7]. La mission est confiée aux missionnaires clarétains[8]. Le 5 février 1917, elle donne la municipalité d'El Carmen de Atrato au diocèse de Jericó[9]. Elle cède une portion de territoire le 14 novembre 1952 pour la création des vicariats apostoliques de Quibdó et d'Istmina[10](aujourd'hui diocèse de Quibdó et diocèse d'Istmina-Tadó). La préfecture de Chocó est supprimée le 17 décembre suivant et son territoire est divisé pour la création des diocèses d'Armenia et Pereira[11].

Références modifier

  1. (es) José del Rey Fajardo, S.J, Felipe González Mora, Los jesuitas en Antioquia, 1727-1767 : aportes a la historia de la cultura y el arte, Pontificia Universidad Javeriana, (ISBN 9789587160796), p. 302
  2. (es) Horacio Gómez, La Iglesia en Colombia, SPEC, , p. 211 & 235
  3. (la) Pii IX Pontificis Maximi Acta : Apostolici ministerii, vol. V, Rome, (lire en ligne), p. 359-364
  4. (la) Pii IX Pontificis Maximi Acta : Super œcumenica, vol. VI, Rome, (lire en ligne), p. 138-152
  5. (es) Javier Piedrahita Echeverri (pseudonyme : Humberto Bronx), Historia de la Arquidiócesis de Medellín, Talleres litográficos Movifoto, , p. 44-45
  6. (la) Analecta ecclesiastica : Apostolici ministerii, vol. XII, Rome, (lire en ligne), p. 112-113
  7. (es) Severino de Santa Teresa, O.C.D, Historia documentada de la iglesia en Urabá y el Darién : Epoca de la América Española independiente (1810-1956), Kelly, , p. 99
  8. (es) Eleuterio Nebreda, Los claretianos en Colombia, vol. 1, Vieco, , p. 76
  9. (la) « Quod catholicae », AAS 13, sur vatican.va, (consulté le ), p. 460.
  10. (la) « Cum usu cotidiano », AAS 45, sur vatican.va, (consulté le ), p. 217-218.
  11. (la) « Leguntur saepissime », AAS 45, sur vatican.va, (consulté le ), p. 323-326.
  12. (la) « Universi dominici gregis », AAS 33, sur vatican.va, (consulté le ), p. 410-411.
  13. (la) « Quod catholicae », AAS 13, sur vatican.va, (consulté le ), p. 457-461.
  14. (la) « Universi dominici gregis », AAS 33, sur vatican.va, (consulté le ), p. 410-411.
  15. (la) « Cum usu cotidiano », AAS 45, sur vatican.va, (consulté le ), p. 217-218.
  16. (la) « Quo aptius », AAS 80, sur vatican.va, (consulté le ), p. 1735-1736.
  17. (la) « Spiritali sane », AAS 80, sur vatican.va, (consulté le ), p. 1382-1383.
  18. (la) « Quo aptius », AAS 96, sur vatican.va, (consulté le ), p. 316-317.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier