Antoninus de Fussala

évêque de Fussala

Antoninus de Fussala (parfois francisé en Antoine) est un évêque catholique du début du Ve siècle. Nommé évêque de Fussala (en), près d'Hippone, en Afrique du Nord, vers 411, il est accusé de malversations en 422. Il nous est connu en particulier par deux lettres d'Augustin d'Hippone, la lettre 209 à Célestin Ier et la lettre 20* à Fabiola, une grande dame romaine.

Antoninus de Fussala
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Fonction
Évêque
Biographie
Activité
Prêtre chrétienVoir et modifier les données sur Wikidata
Gens
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

D'après la lettre d'Augustin à Fabiola, Antoninus venait d'une famille pauvre et était élevé par sa mère et l'amant de cette dernière. Augustin ayant convaincu le couple de vivre chrétiennement, l'enfant est confié au monastère d'Hippone, où il devient lecteur. Après la conférence de Carthage de , le mouvement donatiste doit réintégrer la Grande Église. Augustin, évêque d'Hippone, décide alors de faire de Fussala un évêché, car les communautés chrétiennes qui y vivaient étaient essentiellement donatistes et avaient maintenant besoin d'un évêque catholique.

Ces populations parlaient punique, et puisqu'il fallait un évêque qui parle cette langue, Antoninus, âgé seulement d'une vingtaine d'années, est choisi.

Bibliographie et sources modifier

  • Serge Lancel, « L'affaire d'Antoninus de Fussala », dans Les lettres de saint Augustin découvertes par Johannès Divjak, Paris, Études Augustiniennes, , p. 268-270.
  • Serge Lancel, « Études sur la Numidie d'Hippone au temps de saint Augustin », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, (DOI 10.3406/mefr.1984.1439, consulté le ), p. 1095-1096, 1099-1103, 1112.
  • Paul-Albert Février, « Discours d'Église et réalité historique dans les nouvelles Lettres d'Augustin », dans La Méditerranée, Rome, École Française de Rome, (lire en ligne), p. 103-104, 109-113.