André Dubois (SOE)

André Dubois
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Distinction

André Dubois (1906 - 1944) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret français du Special Operations Executive.

Identités modifier

  • État civil : Jean Roger André Dubois
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre : « Hercule »
    • Nom de code opérationnel : LIGHTERMAN (en français BATELIER).

Situation militaire : SOE, section F, grade : lieutenant ; matricule : 121459.

Pour accéder à des photographies d’André Dubois, se reporter au paragraphe Sources et liens externes en fin d’article.

Famille modifier

  • Son père : Jean Florent Dubois.
  • Sa mère : Jeanne Dubois, née Poujet, Tours, France. André est le deuxième de trois fils.
  • Sa femme : Marcelle Angèle Émilie (Mimi) Dubois, née Meneau (mariage en 1938).
  • Sa fille : Françoise, née en 1938.

Éléments biographiques modifier

Premières années modifier

André Dubois naît le à Saint-Germain-du-Puch, Gironde, France. Quand il a neuf ans, la famille va à Tours.

  • 1924-1926, il y est apprenti mécanicien.
  • 1926-1928, il fait son service militaire à Niort. Il lance une affaire de location de voitures.
  • 1931-1934. Il travaille dans une société de matières plastiques, dont il devient le chef de fabrication.
  • 1935. Formation en moulage de matières plastiques, Berlin.
  • 1935-1937. Il lance sa propre entreprise de recyclage d’essence et de lubrifiants.
  • 1939. Il travaille pour la compagnie de pneus Colombes-Goodrich, à Paris.

Pendant la guerre modifier

  • - . Il est opérateur radio dans l’armée française.
  • 1941. Il est représentant de produits pharmaceutiques et vétérinaires (Sarthe, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher).
  • Il est opérateur radio dans un groupe de résistance à Saumur, pendant dix mois.
  • Il est recruté sur place (« commissioned in the field ») par Raymond Flower « Gaspar », chef du réseau MONKEYPUZZLE (réseau de la section F du SOE).
  • Dans la nuit du 17 au , André Dubois revient à Londres en Lysander[1].
  • Dans la nuit du 14 au , il est déposé en France, près de Tours[2]. Il est opérateur radio indépendant : le SOE l'autorise à choisir son lieu de travail (il choisit Tours) et à travailler pour plusieurs réseaux. Après MONKEYPUZZLE, il émettra pour DONKEYMAN d'Henri Frager, SALESMAN de Philippe Liewer, INVENTOR de Sydney Jones, SACRISTAN d'Ernest Floege, FARRIER d'Henri Déricourt, FARMER de Michael Trotobas, Prosper-PHYSICIAN de Francis Suttill et CLERGYMAN de Robert Benoist.
  • Début , sa famille est arrêtée et déportée en Allemagne[3]. Pendant quelque temps, il cesse d'émettre.

Aux mains de l’ennemi modifier

  • Le , il est arrêté à Montrouge (banlieue sud de Paris). Il tue un Allemand, en blesse un autre. Lui-même est blessé sept fois dans le cou et dans le bas ventre [4].
  • Après avoir été soigné à l'hôpital de la Pitié, il est emprisonné à Fresnes, puis il est déporté à Rawicz, et finalement à Gross-Rosen (aujourd'hui en Pologne)[6], où il est exécuté en août ou .

Reconnaissance modifier

Distinctions modifier

  • Royaume-Uni : King’s Commendation for Brave Conduct
  • France : Chevalier de la Légion d'honneur - Croix de guerre 1939/1945 avec palmes - Médaille de la Résistance.

Monuments modifier

  • En tant que l'un des 104 agents du SOE section F morts pour la France, André Dubois est honoré au mémorial de Valençay (Indre).
  • Au mémorial du camp de concentration de Gross-Rosen, près de Rogoźnica (Pologne), une plaque honore la mémoire des dix-neuf agents de la section F qui y ont été exécutés en août-, dont André Dubois. Réalisée en granit local, en provenance d'une carrière où devaient travailler les détenus, elle a été élevée sur l'initiative du Holdsworth Trust.
  • Monument Hercule Buckmaster. Avec celui d'Ernest Floege « Pascal », chef du réseau SACRISTAN, le nom d'André Dubois est mentionné, en tant que chef du réseau Hercule, sur le mémorial érigé près du Mans[7] « en hommage au sacrifice de soixante-quatre résistants, membres des réseaux HERCULE et Pascal-SACRISTAN, parmi lesquels neuf femmes et quatre garçons de moins de vingt ans, tous victimes de la Gestapo ».

Annexes modifier

Sources et liens externes modifier

  • Sur le site Special Forces Roll of Honour : fiche André Dubois, avec photographies[8]
  • Libre Résistance, bulletin d’information et de liaison, anciens des Réseaux de la Section F du S.O.E. (Special Operations Executive), Amicale BUCK, numéro 20, 2e trimestre 2007.
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit..., préface de Jacques Mallet, 5e édition française, Éditions Vario, 2004.
  • J.D. Sainsbury, Le Mémorial de la section F, Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust, 1992.

Notes modifier

  1. Opération TRAINER organisée par Henri Déricourt ; doublé de Lysander, pilotés par flg. off. Rymills et flg. off. Vaughan-Fowler ; terrain situé au sud de Poitiers et à 4,5 km au nord de Marnay (Vienne). Personnes amenées (4) : Francine Agazarian, John Goldsmith, Pierre Lejeune, Roland Dowlen ; personnes remmenées (4) : Claude de Baissac, France Antelme, Raymond Flower, André Dubois. [Source : Verity, p. 262]
  2. Doublé par Lysander ; terrain BRONCHITE près de Tours ; autres passagers : Henri Frager, Philippe Liewer, Joseph Chartrand ; passager retour : Marcel Clech. Avions pilotés par Vaughan-Fowler et McCairns. [Verity, p. 264]
  3. Foot, p. 447. Le site SFRoH donne la liste suivante des personnes qui, l'ayant aidé, ont été arrêtées et déportées à Ravensbrück :
    • Angèle Meneau, sa belle-mère, directrice d'une école de filles La Petite Bourdaisiere à Tours, qui cachait des agents SOE et des pilotes abattus. Morte en captivité.
    • Mimi Dubois, sa femme, employée à la Clinique Besson, à Tours. Elle a survécu.
    • Jeanne Stefani, infirmière à la clinique Clinique Besson, à Tours). Elle a survécu.
    • Jeanne Dubois, sa mère. Elle est morte en captivité.
  4. L'histoire est racontée dans le film School for Danger, avec Marcel Rousset dans le rôle de Dubois. Le site SFRoH dit : blessé au combat (WIA) 7 fois.
  5. KdS : Kommando der Sicherheitsdiensts (SD) = Commandement du Service de sécurité
  6. À Buchenwald le , selon Foot, p. 570.
  7. Le mémorial est situé à quelques kilomètres au sud du Mans, sur la D 323 (ex N 23), entre la Chesnaie et Cérans-Foulletourte.
  8. La plupart des informations sur André Dubois proviennent de Françoise Dubois (fille d'André Dubois), France et du petit-fils Patrick Hochstein, Virginia, U.S.A.

Liens externes modifier