Allergie aux aminosides

Une allergie aux aminosides, antibiotiques du groupe des aminoglycosides (comme la streptomycine et la néomycine), peut être reconnue comme maladie professionnelle en France, sous certaines conditions.

Cet article en décrit les critères administratifs et relève du domaine de la législation sur la protection sociale et a un caractère davantage juridique que médical.

Législation en France modifier

Régime général modifier

Fiche Maladie professionnelle

Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une affection provoquée par la streptomycine soit prise en charge au titre de la maladie professionnelle

Régime général[1]. Date de création :

Tableau N° 31 RG

Maladies professionnelles engendrées par les aminoglycosides, notamment par la streptomycine, par la néomycine et leurs sels.

Désignation des maladies Délai de prise en charge Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies
Lésions eczématiformes récidivant en cas de nouvelles expositions au risque ou confirmées par un test épicutané. 15 jours Travaux comportant la manipulation ou l'emploi d'aminoglycosides, notamment la streptomycine et la néomycine et leurs sels.

Date de mise à jour :

Données professionnelles modifier

La streptomycine est un antibiotique antibactérien cytostatique et cytotoxique. Il appartient à la classe des aminosides (ou aminoglycosides). C'est d'ailleurs le premier membre de cette classe à avoir été découvert (en 1943). Il fut isolé à partir d'une souche d'actinobactérie Streptomyces griseus.

La découverte fut l'œuvre de l'étudiant Albert Schatz mais le mérite rejaillit sur son professeur, Selman Waksman, qui obtint le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1952.

Cet antibiotique agit notamment sur Mycobacterium tuberculosis, et fut d'ailleurs le premier antibiotique utilisé contre la tuberculose.Comme tout médicament, il peut montrer des effets secondaires indésirables (notamment des troubles rénaux et surtout auditifs). Pour cette raison cet antibiotique est actuellement très peu utilisé. Dans le traitement de la tuberculose il a été supplanté par l'isoniazide et la rifampicine.

Données médicales modifier

Chez les professionnels exposés, essentiellement les professionnels de santé, la manipulation du produit (surtout les préparations injectables) peut provoquer des lésions cutanées éczématiformes par contact avec la peau.

Notes et références modifier

  1. « les tableaux du régime général », sur Bossons futés

Sources spécifiques modifier

Sources générales modifier

Autres liens modifier

Internationalisation modifier